Matvej, paysan komi, vient de mourir
à l’âge de trente-cinq
ans. Son épouse lui rend les derniers devoirs au village, avec
l’aide de
bienveillants voisins et de cupides ministres du culte, en respectant
les traditions
komies, issues d’un christianisme orthodoxe teinté d’animisme.
Pendant ce
temps, l’âme du jeune père de famille s’envole pour
l’au-delà… C’est le début d’un
long voyage burlesque entre les mondes : notre sympathique
âme errante va
passer par le paradis, par l’enfer, à nouveau par la terre… sans
jamais trouver
sa place. Matvej promène partout avec lui sa bonne humeur et son
caractère
intrépide de paysan komi, sans oublier son instrument de musique
traditionnel, et
répand par ses chansons une gaieté contagieuse qui n’est
pas partout la bienvenue !
Ńobdinsa Vittor (1888–1943)
— en russe, Victor Alexeïevitch Savine — est l'un des pionniers du
théâtre komi. Avec
la proclamation d’autonomie, en 1921, de la nation komie au sein de
l’Union
soviétique, et avant les purges staliniennes, les années
1920 ont vu la création artistique s’épanouir dans
ce pays situé à l’extrême
nord-est de l’Europe, au pied de l’Oural et à proximité
du cercle polaire. Aujourd’hui,
Sur un mont de taïga komie,
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Парма чуркйын, коми муын
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