esquisse de grammaire komie (en cours d'élaboration...)


Phonétique

Pour simplifier, avant même de parler d'écriture, je propose de faire un tour d'horizon des phonèmes komis, en adoptant une écriture latine aussi "intuitive" que possible.

Il y a 7 voyelles en komi :
Leur lieu de réalisation est schématisé dans le tableau ci-dessous.

 

antérieures
(non arrondies)

intermédiaires
(non arrondies)

postérieures
(arrondies)

fermées

i

y

u

intermédiaires

e

ö

o

ouvertes

 

a

 


On dénombre 26 consonnes (je note la palatalisation par un accent aigu ou une apostrophe) :
Le tableau suivant permet de visualiser (d'une manière simplifiée) la répartition de ces consonnes :


labiales
dentales &
alvéolaires
post-
alvéolaires
palatales &
alvéopalatales
vélaires
nasales
m
[m]
n
[n]

ń
[ɲ]

explosives
p   b
[p] [b]
t   d
[t] [d]

ť   ď
[c] [ɟ]
k   g
[k] [g]
affriquées


č   dž
[t͡ʃ] [d͡͡ʒ]
ć   dź
[t͡ɕ] [d͡ʑ]

fricatives
v
[v]
s   z
[s] [z]
š   ž
[ʃ] [ʒ]
ś   ź
[ɕ] [ʑ]

approximante



j
[j]

roulées

r
[r]



latérales

l
[l̪ ]

ľ
[ʎ]




Le système phonétique komi est le même que l'oudmourte.



Dans les mots d’emprunt récents, on pourra rencontrer aussi :


Attention, si la notation latine que je viens de présenter est assez proche de celles qui sont utilisées couramment dans le monde scientifique occidental, il faut noter que j'ai pris quelques libertés avec 4 phonèmes (par commodité) :



Écriture

Le missionnaire saint Étienne de Permie avait inventé en 1372 un alphabet de 24 lettres ("abur") pour écrire les langues komies, afin de favoriser la diffusion des textes sacrés dans le cadre des croisades orthodoxes. Mais cet alphabet a été abandonné vers le XVIIIe siècle, pour être remplacé par des variantes de l'alphabet cyrillique. En 1919, Vasilij Molodcov (1886-1941) a élaboré un nouvel alphabet spécifique (cyrillique avec des signes diacritiques et quelques caractères complémentaires) pour noter "la" langue zyriène normalisée (sur la base du dialecte de la région de Syktyvkar). L'alphabet de Molodcov est resté en vigueur pendant toutes les années 1920, et jusqu'à 1937.
Depuis 1940, on utilise officiellement un nouvel alphabet cyrillique avec quelques spécificités, dont voici les 35 lettres, en majuscules et minuscules, dans l'ordre du dictionnaire (les lettres russes qui ne figurent que dans des mots d'emprunts apparaissent ici entre parenthèses) :
Dans les paragraphes qui suivent, pour plus de clarté, je note tous les caractères cyrilliques en écriture d'imprimerie, les transcriptions latines en italiques cursives, et le français en romaines.


Dans l'alphabet cyrillique komi actuel, comme en russe, la palatalisation d'une consonne est graphiquement représentée par la lettre qui suit (voyelle ou "signe mou"), avec les règles d'écriture suivantes :
Ces trois règles ne sont pas difficiles à apprendre, mais elles compliquent inutilement l'écriture du komi moderne.

Le tableau ci-dessous résume les combinaisons possibles des 26 consonnes et des 7 voyelles, et leur notation dans l'alphabet de Molodcov (cases colorées) et, en application des règles énoncées ci-dessus, dans l'alphabet komi moderne (aux intersections).



a

e

i

o

ö

u

y

А а

Е е

І і

О о

Ö ö

У у

Ы ы

 



а-

э-

и-

о-

ö-

у-

ы-

yod

j

Ј ј

я

е

йи

ë

йö

ю

йы

explosives

sourdes

p

П п

-п

па

пе

пи

по

пö

пу

пы

k

К к

ка

ке

ки

ко

кö

ку

кы

t

Т т

та

тэ

тi

то

тö

ту

ты

ť

Ԏ ԏ

-ть

тя

те

ти

тë

тьö

тю

тьы

explosives

sonores

b

Б б

ба

бе

би

бо

бö

бу

бы

g

Г г

га

ге

ги

го

гö

гу

гы

d

Ԁ ԁ

да

дэ

дi

до

дö

ду

ды

ď

Ԃ ԃ

-дь

дя

де

ди

дë

дьö

дю

дьы

nasales

m

М м

ма

ме

ми

мо

мö

му

мы

n

Н н

на

нэ

нi

но

нö

ну

ны

ń

Ԋ ԋ

-нь

ня

не

ни

нë

ньö

ню

ньы

friсatives

sourdes

š

Ш ш

ша

ше

ши

шо

шö

шу

шы

s

С с

са

сэ

сi

со

сö

су

сы

ś

Ԍ ԍ

-сь

ся

се

си

сë

сьö

сю

сьы

friсatives

sonores

v

В в

ва

ве

ви

во

вö

ву

вы

ž

Ж ж

жа

же

жи

жо

жö

жу

жы

z

З з

за

зэ

зi

зо

зö

зу

зы

ź

Ԅ ԅ

-зь

зя

зе

зи

зë

зьö

зю

зьы

affriquées

č

Щ щ

-тш

тша

тше

тши

тшо

тшö

тшу

тшы

ć

Ч ч

ча

че

чи

чо

чö

чу

чы

Җ җ

-дж

джа

дже

джи

джо

джö

джу

джы

Ԇ ԇ

-дз

дза

дзе

дзи

дзо

дзö

дзу

дзы

liquides

r

Р р

ра

ре

ри

ро

рö

ру

ры

l

Л л

ла

лэ

лi

ло

лö

лу

лы

ľ

Ԉ ԉ

-ль

ля

ле

ли

лë

льö

лю

льы

сonsonnes

étrangères

f

 

(ф)

 

 

 

 

 

 

 

h

 

(х)

 

 

 

 

 

 

 

с

 

(ц)

 

 

 

 

 

 

 

ŝ

 

(щ)

 

 

 

 

 

 

 


Par défaut, comme dans le russe moderne, les consonnes sont dures, à l'exception des affriquées ч et дз, qui sont molles par défaut (avéolo-palatales).
Dans la notation latine, les consonnes "molles" sont caractérisées par un "accent aigu".



L'alphabet komi est un peu différent de l'oudmourte, celui-ci ayant renoncé à l'usage de digrammes pour représenter les affriquées.


Quelques observations phonologiques

Phénomènes d'alternance consonantique

En komi standard, il existe en tout et pour tout 2 types d'alternance qui peuvent affecter le radical d'un mot selon sa forme grammaticale.

Alternance l ~ v

En fin de radical, la latérale l est instable : elle reste intacte devant une voyelle, mais dans tous les autres cas (devant consonne ou en finale) elle se labialise en v.

Pour les substantifs, le v apparaît au nominatif, et on retrouve le l avec certains suffixes :
Pour les verbes, le v apparaît à l'infinitif (suffixe ny), mais le l revient avec certains suffixes de conjugaison :

Occlusives cachées

Pour certains mots dont le nominatif se termine par une consonne, une vieille occlusive (k, t, m ou j) peut ressurgir entre celle-ci et la voyelle du suffixe :

L'occlusive cachée, qu'on ne peut pas deviner a priori, est indiquée dans le dictionnaire à côté de la forme nominative.

Voyelles

Le komi ne connaît pas l'harmonie vocalique : en d'autres termes, la forme des suffixes ne dépend pas des voyelles qui précèdent.

Accentuation

L'accent tonique tombe généralement sur la première syllabe, sauf dans les mots d'emprunt récents, où il peut être un peu n'importe où (avtobus, taksi).
Néanmoins, même dans ces derniers, il est possible de maintenir l'accent sur la première syllabe, conformément à la tendance traditionnelle : cela peut donner l'impression de mal connaître la langue russe (si l'on vient d'un village où celle-ci est apprise comme langue étrangère), ou de faire semblant de mal la connaître (c'est le cas de certains puristes qui veulent protégér la langue komie de l'influence du russe).


Syntaxe

Les langues finno-ougriennes sont agglutinantes. La syntaxe repose en grande partie sur la concaténation de suffixes aux éléments verbaux et nominaux, qui permet d'exprimer le nombre, le cas et la possession (pour les formes nominales), le temps et la personne (pour les formes verbales), etc. Les règles de suffixation seront exposées plus loin.

Le komi ne connaît pas de genres.

La phrase attributive

Comme en russe, le verbe "être" est sous-entendu dans les phrases attributives.

La phrase existentielle ou impersonnelle

эм : il y a, il est…
абу : il n'y a pas, il n'est pas…

L'ordre des mots

L'ordre des mots, dans la langue courante, est souvent "sujet + verbe + complément".
Mais du fait de la forte suffixation (surtout si l'on tire profit des suffixes "possessifs"), la syntaxe peut être assez souple. Voici un exemple (tiré d'un conte populaire) où le sujet se trouve en dernière position, sans que cela nuise à la clarté de la phrase :

Interrogation

L'interrogation se forme au moyen du suffixe –ö.


Les noms (Эмакыв)

En komi, les suffixes des noms se combinent de la manière suivante :

Le pluriel (Уна лыд)

Le pluriel d'un nom se forme en ajoutant le suffixe –jas (яс).
Une remarque graphique (induite par l'écriture cyrillique) : si la lettre qui précède immédiatement le suffixe du pluriel est une consonne, il est indispensable d'expliciter le signe dur ou mou approprié, pour que le "я" du suffixe conserve son yod et n'altère pas la qualité de cette consonne : 

Le cas (Вежлöг)

1. Le cas du sujet

Le cas du sujet est le nominatif (Нимтан).
C'est la forme du nom qui figure dans le dictionnaire.

Au nominatif, le nom ne porte pas de désinence particulière, et il est donc réduit, à peu de chose près, à son seul radical (éventuellement dépouillé de son "occlusive cachée", s'il y a lieu).
Attention toutefois à l'alternance l~v :

Le complément du nom, lorsqu'il constitue un simple déterminant (sans idée de possession, de provenance, etc.), est au nominatif :

2. Les cas d'appartenance

La tradition regroupe le génitif, l'ablatif et le datif sous l'appellation de "cas d'appartenance". On peut les considérer comme trois cas "locatifs abstraits" (à comparer aux cas locatifs internes et externes qu'on verra plus loin).
génitif (Асалан)
La désinence du génitif est –лöн.
Le génitif est le cas du "complément du nom" qui désigne le possesseur actuel :
Le génitif n'est employé qu'avec ce sens de possession : "un livre de Vaľa Jugova" (qui lui appartient) = "Валя Югова/лöн небöг" ; mais "un livre d'Ivan Kuratov" (écrit par lui) = "Иван Куратов/лысь небöг" (ablatif).
ablatif (Босьтан)
лысь
L'ablatif est le cas qui désigne le possesseur d'origine. C'est donc un cas de "provenance", en quelque sorte, mais non spatiale.
datif (Сетан)
лы
Le datif désigne le possesseur de destination.

3. Les cas de l'objet

accusatif (Керан)
L'accusatif n'a pas de marque propre. Aussi la forme non marquée, identique au nominatif, est-elle contrainte par l'ordre des mots.
Mais on utilise généralement les suffixes dit "possessifs" pour marquer l'objet dès lors qu'il est défini : öс (1e personne) ou –сö (3e personne).
instrumental (Керанторъя)
öн
comitatif (Öтвывтан)
кöд
abessif (Торйöдан)
тöг
causatif (Могман)
ла

4. Les cas locatifs internes

inessif  (Ина)
ын
C'est le cas du lieu statique.
élatif  (Петан)
ысь
illatif (Пыран)
ö 
L'emploi concret de l'illatif exprime un mouvement "vers l'intérieur" :
Au figuré :

5. Les cas locatifs externes

Les trois cas dits "externes" (égressif, prolatif et terminatif)
On y ajoute généralement l'approximatif, qui, comme on va le voir, a un comportement un peu différent.
égressif (Ылыстчан)
сянь   
prolatif I (Вуджан)
forme 1 : öд   
forme 2 : ті   
terminatif (Воан)
öдз   

 

provenance

état

destination

abstraits

génitif

ablatif

datif

internes

élatif

inessif

illatif

externes

égressif

prolatif

terminatif

L'approximatif (Матыстчан)

лань
L'approximatif, comme son nom l'indique, donne une idée d'"à peu près".
Employé seul, il s'apparente à un cas locatif externe de destination (mais de destination vague, contrairement au terminatif qui est très précis).
Plus généralement, il s'agit d'un simple affixe, qui peut à son tour se décliner aux six cas locatifs, et apporter ainsi à chacun cette nuance d'"à peu près" :

Ordre des désinences

La marque du pluriel s'intercale entre le radical et la désinence casuelle :

Le "possessif"

On retrouve les marques des trois personnes : m, t, s (mais la première personne du singulier est irrégulière).
Le pluriel de la personne se forme en intercalant un n.

exemple : керка (la maison)


singulier
pluriel
1ère personne
керка/öй керка/н/ым
2ème personne
керка/ыд
керка/н/ыд
3ème personne
керка/ыс керка/н/ыс

On peut souvent se dispenser du pronom possessif (antéposé, au génitif), quand il est redondant avec le suffixe :
La marque du pluriel du nom s'intercale entre le radical et le possessif :
Pour les désinences casuelles... il faut distinguer deux catégories :

Tableau récapitulatif de la déclinaison du nom et des suffixes possessifs

Les formes élémentaires à retenir sont en bleu, les exceptions en rouge, et les déclinaisons régulières en gris.




singulier
pluriel
1ère personne
2ème personne
3ème personne
1ère personne
2ème personne
3ème personne
sujet
nominatif (Нимтан) керка керка/öй керка/ыд керка/ыс керка/ным керка/ныд керка/ныс
appartenance génitif (Асалан) керка/лöн керка/öй/лöн керка/ыд/лöн керка/ыс/лöн керка/ным/лöн керка/ныд/лöн керка/ныс/лöн
ablatif (Босьтан) керка/лысь керка/öй/лысь керка/ыд/лысь керка/ыс/лысь керка/ным/лысь керка/ныд/лысь керка/ныс/лысь
datif (Сетан) керка/лы керка/öй/лы керка/ыд/лы керка/ыс/лы керка/ным/лы керка/ныд/лы керка/ныс/лы
objet
accusatif (Керан) керка/öс
(ou /сö)
керка/öс керка/тö керка/сö керка/нымöс керка/нытö керка/нысö
instrumental (Керанторъя) керка/öн керка/нам керка/над керка/нас керка/наным керка/наныд керка/наныс
comitatif (Öтвывтан) керка/кöд керка/öй/кöд керка/ыд/кöд керка/ыс/кöд керка/ным/кöд керка/ныд/кöд керка/ныс/кöд
abessif (Торйöдан) керка/тöг керка/öй/тöг керка/ыд/тöг керка/ыс/тöг керка/ным/тöг керка/ныд/тöг керка/ныс/тöг
causatif (Могман) керка/ла керка/öй/ла керка/ыд/ла керка/ыс/ла керка/ным/ла керка/ныд/ла керка/ныс/ла
intérieur
inessif (Ина) керка/ын    керка/ам керка/ад керка/ас керка/аным керка/аныд керка/аныс
élatif (Петан) керка/ысь керка/сьым керка/сьыд керка/сьыс керка/сьыным керка/сьыныд керка/сьыныс
illatif (Пыран) керка/ö  керка/ам керка/ад керка/ас керка/аным керка/аныд керка/аныс
extérieur
approximatif (Матыстчан) керка/лань    керка/öй/лань 
керка/ыд/лань 
керка/ыс/лань 
керка/ным/лань 
керка/ныд/лань 
керка/ныс/лань 
égressif (Ылыстчан) керка/сянь
керка/öй/сянь керка/ыд/сянь керка/ыс/сянь керка/ным/сянь керка/ныд/сянь керка/ныс/сянь
prolatif (Вуджан) керка/öд
(ou –/ті ?)
керка/öдым керка/öдыд керка/öдыс керка/öдным керка/öдныд керка/öдныс
terminatif (Воан) керка/öдз  керка/öдзым керка/öдзыд керка/öдзыс керка/öдзыс керка/öдзныд керка/öдзныс

Usage des suffixes possessifs

Dans la pratique, la possession est généralement exprimée par un pronom personnel antéposé, et le suffixe possessif prend une tout autre signification : là où la langue française se sert d'articles indéfinis ou définis, la langue komie utilise respectivement la forme de base ou la forme dite "posssessivée".

Les pronoms personnels portent des marques de ce genre (accusatif mijan/ös...), puisque l'utilisation d'un pronom personnel présuppose que la personne qu'ils désignent a déjà été définie précédemment.


remarque sur les noms de personnes

Traditionnellement, les noms de personnes sont formés de la manière suivante : le patronyme est en première position, suivi du prénom individuel, tous deux sous leur forme komie (plus ou moins diminutive) et au nominatif. Dans "Тима Вень" (nom komi de l'écrivain Вениамин Тимофеевич Чисталёв), "Тима" est le diminutif de Тимофей, et Вень celui de Вениамин. De même, "Иван Вась" est le nom komi de Василий Иванович (Елькин).

Au prénom du père peut se substituer un toponyme, l'idée étant toujours de situer la personne par son origine : c'est ainsi que Виктор Алексеевич Савин, originaire de Нёбдiн, se faisait appeler "Нёбдiнса Виттор".

Plus généralement, aujourd'hui, c'est le nom russe qui est en usage. On utilise alors la forme prénom + patronyme (Вениамин Тимофеевич, comme en russe), ou bien prénom + nom de famille (Вениамин Чисталёв, à l'inverse du russe).

C'est le dernier nom qui se décline, les autres restant invariables :


Les pronoms (Нимвежтас)

Les pronoms personnels

Les marques des trois personnes sont M, T et S (comme dans les autres langues ouraliennes, mais aussi comme dans les langues indo-européennes, etc.).


singulier pluriel

1
2
3
1
2
3
nominatif
ме тэ сiйö
(сы)
ми
тi
найö
génitif
менам тэнад сылöн миян тiян налöн
ablatif






datif
меным тэныд сылы миянлы тiянлы налы
accusatif
менö тэнö сiйöс миянöс тiянöс найöс
instrumental






comitatif






abessif






causatif






inessif






élatif






illatif






approximatif






égressif






prolatif






terminatif







Après un adjectif numéral, le nom est toujours au singulier.

Formes réfléchies :
Au pluriel, le pronom став ("tous") peut se décliner avec les suffixes possessifs et casuels :
Il en va de même pour öтна ("seul"), avec quelques variantes :

Les pronoms démonstratifs


proximité
éloignement
тайö (та) : ceci, celui-ci
сiйö : cela, celui-là
этайö : ces deux-ci
эсiйö : ces deux-là
танi : ici сэнi : là

Les pronoms interrogatifs



qui ?
où ?



singulier
pluriel
singulier
pluriel


nominatif
код/i кодъ/яс мый


génitif
код/лöн кодъ/яс/лöн



ablatif






datif






accusatif






instrumental






comitatif






abessif






causatif






inessif






élatif






illatif






approximatif






égressif






prolatif






terminatif










Les adjectifs (Кывберд)

En komi, les adjectifs épithètes sont antéposés et invariables :
Dans une construction prédicative, en revanche, l'adjective s'accorde en nombre avec le sujet (öсь) :

Formation d'adjectifs par dérivation nominale

On peut fabriquer un adjectif par dérivation d'un nom.

le suffixe –са

Le suffixe –са indique l'appartenance, l'origine, etc. :

le suffixe –а

Le suffixe –а exprime la présence :

le suffixe –тöм

Le suffixe –тöм exprime l'absence :

Comparatif

suffixe –джык

Superlatif

préfixe мед– ou préposition медся


Les adjectifs numéraux (Лыдакыв)



cardinaux
ordinaux
1
öти
медводдза
2
кык
мöд
3
куим
куим/öд
4
нёль нёль/öд
5
вит
вит/öд
6
квайт
квайт/öд
7
сизим
сизим/öд
8
кöкъямыс
кöкъямыс/öд
9
öкмыс
öкмыс/öд
10
дас
дасöд/öд
11
дас öти
12
дас кык
...
...
...
20
кызь
21
кызь öти
22
кызь кык
...
...

30
ко/мын
40
неля/мын
50
веты/мын
60
квайты/мын
70
сизим/дас
80
кöкъямыс/дас
90
öкмыс/дас
100
сё
200
кык/сё
300
куим/сё
1000
сюрс
2000
кык сюрс (en deux mots)

3000
куим сюрс

Il existe aussi une forme collective, obtenue en ajoutant à l'ordinal le suffixe нан : кык/нан (tous les deux), куим/нан (tous les trois), нёль/нан...


Les adverbes (Урчитан)

Un adverbe se forme à partir d'un adjectif par ajout du suffixe –а (ou, le cas échéant, allongement du –а final de l'adjectif) :


Les verbes (Кадакыв)

En komi, les suffixes des verbes se combinent de la manière suivante :

Infinitif

La marque de l'infinitif est –ny (ны) :
C'est la forme du dictionnaire.

L'infinitif peut recevoir des suffixes :

Mais le n du suffixe, évidemment, serait imprononçable après certaines combinaisons de consonnes. Dans ce cas, un y s'intercale entre le thème du verbe et le suffixe de l'infinitif. Se pose alors la question : qu'est-ce qui est "prononçable" et qu'est-ce qui ne l'est pas ?... (Comme on le verra plus loin, si on enlève la terminaison ны, ce qui reste doit pouvoir être prononcé tout seul.)

Le thème du verbe peut être retrouvé à partir de l'infinitif en retirant le suffixe ны et, le cas échéant, le ы intercalé. (En raison des possibilités de suffixation, ce thème n'est pas forcément le radical.)

Ce thème est la forme élémentaire du verbe, à laquelle on va concaténer les suffixes ; mais c'est aussi une forme participiale dont on va voir l'usage dès le paragraphe suivant.

Occlusive cachée

Comme pour les noms, il existe un phénomène d'occlusive cachée : par exemple, "лок/ны" a pour thème de conjugaison "локт" (dans ce cas, l'occlusive cachée est précisée à côté de l'infinitif dans les dictionnaires).

L'indicatif

présent et futur

La marque du présent est –а–.
À la troisième personne, toutefois, la forme en –а– est plutôt réservée à l'expression du futur, et on se sert au présent d'une forme irrégulière en –ö–.

La négation s'exprime au moyen d'un auxiliaire et d'un participe du verbe :

positif
négatif

singulier
pluriel
singulier
pluriel
1ère personne
mun/a
мун/а
mun/a/m
мун/а/м

о/г
мун

о/гö(й) мун/öй
2ème personne
mun/an
мун/а/н
mun/a/nnyd
мун/а/нныд

о/н
мун

о/нö(й) мун/öй
3ème personne
mun/as ; mun/ö
мун/а/с (futur) ; мун/ö (présent)
mun/as/ny ; mun/ö/ny
мун/а/сны (futur) ; мун/ö/ны (présent)

о/з
мун

о/з мун/ны

Le futur s'exprime généralement au moyen du présent (ou par la forme spécifique de la troisième personne). S'il est nécessaire de lever une ambiguïté, on peut toujours avoir recours à un autre verbe :
La conjugaison komie est très régulière. Malheureusement, l'alphabet cyrillique induit quelques variantes graphiques :

prétérit

Le passage au prétérit s'effectue par un changement de voyelle. On part de la conjugaison régulière en –a– du présent (du futur, pour la 3ème personne), et on remplace le –a– par un –i–.

Pour la négation, c'est toujours l'auxiliaire qui porte la marque du temps. Au prétérit, sa voyelle о– se change en э– (эг, эн, эз).

Voici le verbe гиж/ны (écrire) conjugué au prétérit :


positif
négatif

singulier
pluriel
singulier
pluriel
1ère personne
gizh/i
гиж/и
гиж/и/м э/г гиж э/г(öй) гиж/öй
2ème personne
гиж/и/н гиж/и/нныд э/н гиж
э/н(öй) гиж/öй
3ème personne
гиж/и/с гиж/и/сны э/з гиж
э/з гиж/ны

expression participiale du passé

Pour les 2ème et 3ème personnes, le passé peut aussi être exprimé au moyen du suffixe öм, placé sur le radical du verbe.


singulier
pluriel
2ème personne
мун/öм/ыд мун/öм/н/ыд
3ème personne
мун/öм/а мун/öм/а/öсь

La négation se fait alors au moyen du verbe de non-existence абу : абу мун/öм/ыд, абу мун/öм/ыд...

L'impératif

Le tableau suivant compare les formes impératives des verbes мун/ны et лыддьы/ны.


positif
négatif

singulier
pluriel
singulier
pluriel
1ère personne

мун/ам/öй

огö мун/öй
2ème personne
мун мун/öй эн мун
эн лыддь/ы ?
эн(ö) мун/öй
3ème personne
мед мун/ö
~ мед мун/ас ?
мед мун/öны
~ мед мун/асны ?
мед оз мун
мед оз мун/ны


Les participes

participe présent

-ысь : la personne, sujet ou objet de l'action (удж – le travail, уджалысь – travaillant / le travailleur)

?

[-ан] ?

participe passé

-öм

participe passé privatif

-тöм

Les gérondifs

-иг(öм) + suffixe possessif
-öм/öн : simultanément
-тöдз : jusqu'à
-тöг : sans
-мöн


Formation de verbes par dérivation

–ышт, à peine :
–л/–ал/–ыл/–ва/–ыв : de courte durée

–лывл/–iвл/–ывал/–лав : fréquentatif ?
–олт/–ёвт/–нит/

–öкт/–öкт/–öст/

–öбт/–ал semelfactif

–ым/–зь/–дз inchoatif

–сь fini

-öд/-т/-д : transition :
-сь/-з/-ч : forme réfléchie


Postpositions (Кывбӧр)

...



Quelques références :


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