Ier
millénaire av. JC |
Dispersion
des
anciens Permiens dans
le
bassin de la Kama :
les Komis se
séparent des
Oudmourtes et se
déplacent un peu vers le Nord. |
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vers 500 |
Dispersion
des
anciens
Komis
: les "Zyriènes" migrent
encore
au
Nord vers le bassin de la Vyćegda
(tandis que les "Permiaks"
restent dans celui de la Kama). |
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IXe
siècle |
Les
voyageurs scandinaves
évoquent l'empire des "Biarmiens", un peuple
apparemment
finno-ougrien qui aurait régné sur la
région
pendant quelques siècles (jusqu'à son
assimilation par
la principauté de Novgorod au XIIIe
siècle). Y
a-t-il un rapport avec nos anciens Permiens ? |
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XIIIe–XIVe
siècles
|
La principauté de
Novgorod mène de grandes
croisades dans
les territoires nordiques habités par les peuples
finno-ougriens
(Carélie, Dvina, Permie...) : les Zyriènes
tombent
rapidement sous leur pouvoir. (En 1333, Novgorod conquiert les régions de la Vyćegda et de la Pećora.) |
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fin du XIVe siècle |
Saint
Étienne
de
Permie (Степан
Храп, 1340–1396) invente un alphabet pour écrire
le zyriène (1372). En 1379, il part en mission (avec le soutien du métropolite et du grand-prince de Moscou) pour christianiser les Zyriènes : il fonde à Ust-Vym le permier évêché de Permie (1383). |
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XIVe–XVe siècles | Guerres
entre Moscou et Novgorod. Moscou conquiert
peu à peu toute la région (une intervention
militaire
fera tomber la Grande Permie en
1472). En
1478, le grand-prince de Moscou Ivan
III
unifie la Russie. |
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1560–1570 | Fuyant
l'avancée
des
Moscovites
(et les réformes administratives
qui secouent le pays sous le règne d'Ivan le Terrible), une
partie
des Komis migre encore vers le Nord et s'établit sur
les bords
de l'Ižma, dans le
bassin de la
Pečora. À partir de cette époque, les Zyriènes de l'Ižma vont se développer séparément et côtoyer les Ńeńets. |
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XVIIe–XVIIIe | Pendant
deux siècles, l'histoire des Komis se confond avec
celle de la
Russie, au rythme des guerres à peu près
permanentes.
L'administration russe continue d'affermir son emprise sur
la
région. En 1708, suite à une grande réforme administrative de Pierre Ier, le territoire des Komis est partagé entre les gouvernements d'Arkhangelsk et de Sibérie. |
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1780 |
Catherine
II
fonde la ville d'Ust-Sysolsk
(sur le site d'une petite paroisse), dans la province de Vologda du gouvernement
d'Arkhangelsk, pour en faire un chef-lieu de district. |
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XIXe siècle | Une
partie
des
Ńeńets
de la toundra se sédentarisent sur les bords
de la Kolva (sous l'influence de l'évêque
Benjamin,
missionnaire qui tente d'évangéliser les
Ńeńets dans les
années 1820–1840). Ces "Ńeńets de la Kolva" vont être progressivement assimilés par les Komis de l'Ižma au cours du siècle : ils adoptent la langue zyriène et perdent le contact avec les autres Ńeńets. |
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XIXe siècle | Éveil
national. Ouverture d'écoles, de bibliothèques
;
études sur la langue zyriène... |
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1842 |
Des
familles
komies
d'éleveurs
de rennes de l'Ižma partent
s'installer de l'autre côté de
l'Oural, sur les bords de l'Ob, fondant ainsi des colonies
qui existent
encore aujourd'hui. |
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1842–1843 |
Révolte
de
paysans
à
Ust-Kulom,
réprimée par
l'armée. |
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années
1880 |
Pour échapper à la famine et aux épidémies, des éleveurs de rennes de l'Ižma migrent jusqu'à la péninsule de Kola. Ces colonies komies existent encore aujourd'hui. | |
1917 | Révolution bolchevik. La Révolution apporte beaucoup d'espoirs ; dans un premier temps, elle affirme l'autonomie du pays et ouvre de nouvelles perspectives. | |
1918 | Normalisation
de
la
langue
komie.
Une commission
désigne arbitrairement le
dialecte zyriène de Syktyvkar comme langue
officielle, afin de consolider la nation komie et de
perpétuer
son
patrimoine culturel. |
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1918–1921 | Guerre
civile. En août 1918 éclatent les
premiers conflits
armés entre Rouges et Blancs du territoire komi, dans
la
région d'Ust-Cilma. Les combats se multiplient dans
le pays. En
avril 1921, Lénine fonde un camp de concentration
dans la
région d'Ukhta. |
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22 août 1921 | A l'issue de la guerre civile, les Komis (Zyriènes) rejoignent l'Union soviétique sous la forme de l'« oblast autonome de Komi » (Коми автономная область), dont la capitale est Ust-Sysolsk. C'est la date de l'Autonomie (fête nationale). | |
années 1920–1930 | En
quelques
années,
la
culture nationale
se développe très vite. A cette époque, la population parle encore majoritairement komi (70 à 80 % en 1929). |
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1929-1936 |
L'oblast
autonome
de
Komi entre brièvement dans la composition d'un "kraï du Nord", dont
la capitale
est Arkhangelsk. |
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5 décembre 1936 | L'oblast
autonome
de
Komi devient «
République Socialiste Soviétique Autonome de
Komi »
(Коми АССР). |
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1937–1953 |
Période
de
répression
:
grande
vague de déportations (1937–1938),
construction de la voie ferrée (1939–1942)
et des camps de travail... |
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5 mars
1953 |
Mort de
Staline. |
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juillet
1953 |
La
grève de Vorkuta (qui fait suite à la
révolte du
17 juin à Berlin-Est). |
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années 1950–1960 | Forte russification par l'immigration massive, les déportations... | |
29 août 1990 | Déclaration de souveraineté de la RSSA de Komi (période transitoire qui durera deux ans). | |
23
novembre
1990 |
La
RSSA devient «
République Socialiste Soviétique de Komi
» (Коми
ССР). Iouri Spiridonov (Юрий Алексеевич Спиридонов, *1938, originaire de l'oblast d'Omsk, arrivé en Komi en 1964) est élu président du Soviet suprême. |
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décembre
1991 |
Gorbatchov
dissout
l'Union
soviétique. |
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31
mars 1992 |
Les
anciennes républiques autonomes de Russie, à
l'exception
du Tatarstan et de la Tchétchénie, signent un
accord qui
rétablit la fédération. |
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26 mai 1992 | Proclamation de la « République de Komi », état membre de la Fédération de Russie. | |
1993 |
Constitution
de la Fédération de Russie. |
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17 février 1994 | Ratification
de
la
constitution
komie. Iouri Spiridonov est élu
président de la République. (Second mandat en 1998.) |
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1994 |
Accident pétrolier :
catastrophe écologique entre Khariaga (okroug
nénètse) et Oussinsk. |
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1995 |
Le parc
de
Jugyd-Va et la réserve naturelle de
Petchora-Ilytch sont
classés au patrimoine mondial naturel de l'Unesco. |
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janvier 2002 | Vladimir
Torlopov (Владимир Александрович Торлопов,
*1949),
de
nationalité
komie,
succède
à Spiridonov (il était président du
Conseil d'Etat de la République komie depuis 1995). (Second mandat en 2006.) |
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1er janvier 2002 | La République komie adhère à la Coopération de la région de Barents. | |
janvier
2010 |
Viatcheslav
Gaizer (Вячеслав Гайзер, *1966), de
nationalité komie, succède à Torlopov.
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