Syktyvkar                        Сыктывкар




Histoire

Syktyvkar est entrée dans l'histoire en 1586, sous le nom russe d'Ust-Sysolsk (Усть-Сысольск, litt. "les bouches de la Sysola"). C'était alors une petite paroisse au bord d'une rivière que les Russes appellent Sysola (Сысола) et les Komis Syktyv (Сыктыв).
Plusieurs petits villages se développèrent peu à peu dans les environs.

C'est Catherine II, le 7 février 1780, qui fonde une ville à Ust-Sysolsk en réunissant les différents hameaux de l'embouchure de la Sysola. Elle en fait un chef-lieu de district au sein de l'oblast de Velikij-Ustjug, dans le gouvernement de Vologda. Depuis lors, Ust-Sysolsk a toujours été la capitale de la division administrative.


Les armes d'Ust-Sysolsk en 1781.

En 1783, un premier plan de la ville a été établi : à l'ancien village d'Ust-Sysolsk se joignaient alors les hameaux Кируль, Подгорье, Микулсикт, Кокулькар, Половина, Кодэвиль, Вичкодор, Изкар, Котинев, Тентюковгрезд, Титовгрезд, Ганягрезд.
En 1814, un nouveau nom apparaît dans les faubourgs de la ville : Paris (Париж). Des soldats français capturés en 1812 y étaient vraisemblablement emprisonnés.

Au XIXème siècle, Ust-Sysolsk joue un rôle important dans le commerce entre les pays du Nord.

Au début du XXème siècle, Ust-Sysolsk est une petite ville de province peuplée à 95 % de Komis.

Le 22 août 1921, Ust-Sysolsk devient le centre administratif de la région autonome des Komis (Zyriènes).

Le 26 mars 1930, pour le 150e anniversaire de la ville, on substitue au nom russe son équivalent komi : Syktyvkar (Сыктывкар, litt. "la ville du Syktyv").

Le 5 décembre 1936, Syktyvkar devient capitale de la "RSS autonome de Komi".

Le 23 novembre 1990, Syktyvkar devient brièvement capitale de la "RSS de Komi". Depuis le 26 mai 1992, c'est la capitale de la république de Komi.


Les armes de Syktyvkar en 1993,
où l'on retrouve l'ours endormi
sous les couleurs de la république.

Aujourd'hui, voici les quartiers et faubourgs qui constituent l'agglomération de Syktyvkar :






La carte ci-dessus est empruntée au site sev-zap.net.


De la gare à la rivière par la rue Communiste

Je mets dans le texte des liens vers les vues d'avion de Google Maps.

La gare donne sur une petite place, face à la rue Communiste, le grand axe qui traverse toute la ville jusqu'à la rivière. Imaginons qu'on descende cette rue Communiste de bout en bout...

Sur la droite, on voit d'abord l'hôtel Syktyvkar, l'un des grands hôtels soviétiques de la ville.
Un peu plus loin, en traversant la rue Storovski, on voit à gauche une petite place avec deux bâtiments célèbres : le cinéma Parma et le centre commercial Kalevala.
Toujours à gauche, on longe ensuite la librairie Dom Knigi.

On arrive bientôt à un carrefour emblématique : l'intersection de la rue Communiste et de l'avenue d'Octobre. C'est un rond-point au centre duquel se dresse une colonne surmontée d'un emblème en forme de trois ailes stylisées.
Toujours sur la rue Communiste, on arrive à la place Lomonosov. A droite, l'Institut pédagogique (ou école normale), derrière lequel s'étend le jardin botanique. A gauche, au milieu de la place Lomonosov, se dresse la statue d'Ivan Kuratov, le grand poète national des Komis (en bronze et granit, par le sculpteur V. Mamchenko, 1977). Derrière lui, l'Opéra d'Etat (1958).

Plus loin, toujours à gauche, l'Académie des sciences (qui abrite un musée d'archéologie et d'ethnographie, fondé en 1967).

Et puis encore une place, à l'intersection de la rue Karl-Marx. Ou plutôt, une esplanade. A gauche, le monument aux morts de la seconde guerre mondiale (la "flamme éternelle") ouvre la perspective de l'"allée des héros". Erigé en 1980, ce monument a été renconstruit en 1999 (par le sculpteur A. Neverov). A droite, une statue de 1997 (par le sculpteur A. Neverov) rend hommage aux soldats russes morts en Afghanistan, en Tchétchénie... Derrière ce soldat se trouve le complexe sportif de la ville, avec un stade, une piscine, etc.
Encore un carrefour : on traverse la rue du 1er-Mai.
Après avoir traversé la rue de l'Internationale, on arrive à la place Saint-Etienne par l'arrière de l'immeuble du Conseil d'Etat (i.e. Parlement). Si l'on regarde la place depuis le Conseil d'Etat, on voit à droite le palais du Président et du Gouvernement, et en face une esplanade verdoyante au milieu de laquelle se tient une statue de Lénine en granit. Autrefois, cette grand-place au centre de la ville était l'emplacement d'une cathédrale dédiée à saint Etienne de Perm, démolie sous Staline en 1929. Elle a été renommée "place Lénine", et la statue de Lénine y a été érigée en 1967 (par le sculpteur L. Kerbel), pour le soixantième anniversaire de la Révolution. Aujourd'hui, la place a retrouvé son ancien nom, mais la statue de Lénine est restée. Une nouvelle cathédrale Saint-Etienne-de-Perm a été reconstruite en 2001, mais un peu à l'écart du centre-ville. En somme, la capitale de la république komie reste aujourd'hui sous le double symbole de Saint Etienne, qui a fait entrer les Komis dans l'histoire, et de Lénine, qui leur a donné leur autonomie.

La rue Lénine traverse la place Saint-Etienne.
Revenons à la place Saint-Etienne. Derrière Lénine, sur la droite, le bâtiment de la Philharmonie. Il n'y a pas d'orchestre philharmonique en résidence à Syktyvkar, mais cette salle, fondée en 1940, reçoit des musiciens de Komi et d'ailleurs. En particulier, c'est là que se produit l'ensemble traditionnel komi "Asja Kya".
Après la place Saint-Etienne, si l'on continue dans la même direction (de la gare vers la rivière), on trouve les bâtiments du Musée national (un ensemble de musées fondé en 1911) : face à face, le Museum d'histoire naturelle (à gauche) et le Musée historique (le premier bâtiment construit en pierre à Syktyvkar) ; plus loin, après la rue Soviétique, le Musée ethnographique (sur la gauche).

La rue Soviétique est le second grand axe de la ville.
Au bout de la rue Communiste, on arrive alors sur la rue Kirov, qui longe le parc Kirov. Si l'on prend cette rue à droite, on va longer le Musée national des beaux-arts (fondé en 1943, installé depuis 1993 dans le bâtiment d'un ancien séminaire construit à la fin des années 1880), qui donne sur le monument aux victimes des répressions (à la mémoire des victimes du Goulag, toujours par le sculpteur A. Neverov). A gauche, au bout du parc Kirov, se trouve l'hôtel Jugör, un autre grand hôtel soviétique.
Le parc Kirov borde la Sysola (Syktyv), qui va se jeter dans la Vychegda (Ezhva) à la sortie de la ville.


Transport

Les deux principaux modes d'accès à Syktyvkar sont le train et l'avion.


© 2007-2011, S. Cagnoli
Retour au portail komi
contact :