L’automne, un élan effondré
à la renverse sur la rive opposée
les flancs tachetés mangés par la pluie par le vent
une certaine nuit
qu’il a rampé sur le perron, s’insinuent
ses reniflements essoufflés
il perçoit son odeur, familière
fumée des mutations
dans
les conduits froids de ma maison.
Le vent qui sommeillait au creux du
framboisier
s’éveilla, et chuintant ainsi qu’un hérisson
ou bien sifflant comme un serpent
soudain prit la fuite en se faufilant.
De quel
paradis gardait-il
les baies ?
tel l’oiseau voleur
est encore mon cœur,
il a eu peur.
L’obscurité dévora le soleil
tel le coucou rebaptisant ses œufs.
Elle est sortie de l’ombre, ne cède pas son nid
revient en mère oiseau et puis comme en secret
comme si rien n’eût changé
couve les œufs qu’elle prétend siens. Qui
quand tu brises la coquille, qui
est-tu
quand
tu brises la coquille.
Matière tant éparse
qu’à travers moi volent les étoiles
d’une légèreté de gaze
en moi-même et de moi-même je disparais
espace de claire tranquillité
cage chantante avec son oiseau libre
qui ne vole pas.