Chansons populaires komies





Ma vie, tu es resplendissante…

Ma vie, tu es resplendissante,
Ma jeune vie, ma jeune joie !
Ma jeune vie, ma jeune joie
Et ma jeunesse qui se passe !

Et ma jeunesse qui se passe
Et mes seize années accomplies !
Et mes seize années accomplies
Et mes vingt ans de longue attente…


Шондiбанöй олöмöй…

Шондiбанöй олöмöй да
Том олöмöй, том гажöй!
Том олöмöй, том гажöй да
Том пöра коллялöмöй!

Том пöра коллялöмöй да
Дас квайт арöс тыртöмöй!
Дас квайт арöс тыртöмöй да
Кызь арöс виччысьöмöй!

Texte rapporté par T. E. Uotila (locuteurs de l'Izhma et la Pechora),
et cité dans la pièce
de Ńobdinsa Vittor Au paradis (Райын).

C’était la soirée, dis, ma mère,

C’était la soirée, dis, ma mère,
Quand tu m’as enfanté.
C’était le matin, dis, ma mère,
Quand tu m’as renvoyé.
Je vole, vole, dis, ma mère,
Comme un petit faucon.
Et je me pose, dis, ma mère,
Dans un jardin fécond.

Рытья шу кадö, матушка...

Рытья шу кадö, матушка,
Менö рöдитiн.
Асъя шу кадö, матушка,
Менö мöдöдiн.
Лэбзя, шу, лэбзя, матушка,
Сöкöл титсаöн.
Пукся, шу, пукся, матушка,
Да зелён садйö.

Texte extrait de la pièce de Ńobdinsa Vittor Au paradis (Райын).

L’aube du matin

L’aube du matin, au petit matin elle flotte,

Et elle flotte, l’aube du soir,
L’aube du soir, tard le soir elle flotte,

Et elle flotte, la barque sur l’eau,
La barque sur l’eau, les bateliers ils voguent,

Et ils voguent, les rameurs et les barreurs,
Les rameurs et les barreurs, les jeunes gars,

Et les jeunes gars, dans la barque ils sont assis,
Dans la barque elles sont assises les jolies filles,

Et les jolies filles, elles chantent,
Elles chantent et tristes, tristes,

Et triste, triste, au bord de l’eau une fille se promène,
Au bord de l’eau une fille se promène et elle pleure,

Et elle pleure, aux pieds des souliers,
Aux pieds des souliers et elle vagabonde,

Et vagabonde, sur la tête un foulard,
Sur la tête un foulard, le foulard elle le perd,

Et elle le perd : « Ce foulard-là,
Ce foulard-là, hélas ! il n’est pas à moi,

Et pas à moi, malheur à moi,
Malheur à moi, mais à ma chère amie. »


Асъя кыа

Асъя кыа, кыа водз лэбалö,

Лэбалö да, рытъя кыа,
Рытъя кыа, кыа сёр лэбалö,

Лэбалö да, ва вылын пыжаяс,
Ва вылын пыжа, пыжаяс кывтöны,

Кывтöны да, сынысьясыс да бöжалысьясыс,
Сынысьясыс да бöжалысьясыс том молодечьяс,

Том молодечьяс да, пыж шöрын пукалысьяс,
Пыж шöрын пукалысьяс мича нывъяс,

Мича нывъяс да, найö сьылöны,
Найö сьылöны да шога, шога,

Шога, шога да, ва дорын ныв гуляйтö,
Ва дорын ныв гуляйтö да и бöрдö,

Да и бöрдö да, кокас тюпель,
Кокас тюпель да бöрвылас талялö,

Талялö да, юрас чышъян,
Юрас чышъян, чышъянсö вошталö,

Вошталö да «Этiйö чышъян,
Этiйö чышъян, чышъян мен абу жаль,

Абу жаль да, меным сöмын жаль,
Меным сöмын жаль аслам муса другöй».


Texte original établi avec l'aide de Vit Serguievski.


Doli Sheli[1]

Elle est large et gaie la rue, gaie la rue,
Doli sheli, noli sheli
Gaie la rue Govorinskej.
 
Dans la rue vit une fille, une fille,
Doli sheli, noli sheli
Une fille Govorinskej.
 
Vers la fille vient un gars, vient un gars,
Doli sheli, noli sheli
Vient un gars Govorinskej.
 
« Mon gars, mon gars, que viens-tu, que viens-tu ?
Doli sheli, noli sheli
Que viens-tu Govorinskej ?
 
Mon père va me gronder, me gronder,
Doli sheli, noli sheli
Me gronder Govorinskej.
 
Ma mère va m’attraper, m’attraper,
Doli sheli, noli sheli
M’attraper Govorinskej.
 
Rentre donc à la maison, la maison,
Doli sheli, noli sheli
La maison Govorinskej.
 
Peut-êt’ qu’on va se revoir, se revoir,
Doli sheli, noli sheli
Se revoir Govorinskej.
 
Un gros oignon nous cueill’rons, nous cueill’rons,
Doli sheli, noli sheli
Nous cueill’rons Govorinskej.
 
Un p’tit oignon nous jett’rons, nous jett’rons,
Doli sheli, noli sheli
Nous jett’rons Govorinskej.
 
Entre les fleurs, nos baisers, nos baisers,
Doli sheli, noli sheli
Nos baisers Govorinskej. »


[1] Source : T. E. Uotila, vol. I, n° 40 (locuteur originaire de l'Izhma).


Textes traduits du komi (zyriène) par Sébastien Cagnoli (2006-2008).

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