Ilľa Vaś

Pera le héros

une légende permiake (1966)



Introduction

Pera est un personnage bien connu dans la mythologie permiake. Les Permiaks sont les Komis méridionaux qui, étant établis dans le bassin de la Kama, tributaire de la Volga, sont assez déconnectés des Komis du Nord, les Zyriènes, qui sont plutôt tournés vers l’océan Arctique. Néanmoins, les légendes de Pera sont arrivées tout naturellement aux oreilles des Zyriènes du Sud, et se sont répandues dans tout le pays komi. Lytkin s’inspire ici très librement des aventures de Pera rapportées par la tradition.

Ce poème soulève deux problèmes de vocabulaire, sur lesquels je vais m’arrêter un instant. Tout d’abord, Pera est un « bagatyr » (« багатыр »). Ce mot est fréquent dans la littérature russe (sous la forme « богатырь »), pour désigner un héros d’épopée. Il s’agit d’un homme doué d’une force et/ou d’une sagesse extraordinaire. Le mot russe vient lui-même du turc « baghatur ». De fait, de nombreuses épopées du Sud de la Russie et des régions limitrophes mettent en scène de valeureux cavaliers des steppes : aussi, par analogie avec les romans chevaleresques occidentaux, a-t-on souvent traduit « bogatyr » par « preux ». Mais en l’occurrence, chez les Komis, on est bien loin de ces chevaliers des steppes ! Les deux personnages du conte n’ont rien de « preux » : Pera est un « héros malgré lui » (il est plus proche de l’hercule de foire que du chevalier médiéval), et le « Dragon » est un fléau qui voue sa force surhumaine à la terreur et à la destruction.

Cela nous conduit à la seconde question de vocabulaire : quel est donc ce « Dragon » (« Гундыр », avec majuscule) ? un méchant homme ? un monstre ? un sylvain ? J’y vois une créature maléfique, elle aussi douée d’une force surhumaine — d’où ce combat entre les deux personnages de force équivalente, qui dure plusieurs jours —, et qui n’est pas sans rappeler les hordes d’Asie centrale qu’affrontent les Russes aux confins de leurs territoires.

Après s’être battu aux côtés des Russes contre un tiers ennemi (ce fameux « Dragon »), Pera, trahi par le tsar, va se battre contre les Russes (le comte Stroganov) pour défendre sa patrie permiake. La famille Stroganov a fait fortune dès le début du XVIe siècle en exploitant des mines de sel au bord de la Vytchegda. Jusque là, Moscou ne s’intéressait à la région que pour ses fourrures. Avec les Stroganov, le tsar commence à lorgner les ressources minérales de l’Oural et à en pressentir le gigantesque potentiel économique. C’est Anika Stroganov qui, en 1557, au lendemain de la conquête de Kazan, convainc Ivan le Terrible de l’importance stratégique de la région permiake (« Perm la Grande ») et l’incite donc à poursuivre sa ruée vers l’Est : c’est le début de l’oppression de la région de la Kama. Au XVIIIe siècle, les Stroganov se verront offrir le titre de comtes.

Dans la légende traditionnelle, c’est un sylvain que Pera affronte dans la forêt. Mais Lytkin substitue à cet esprit des bois un comte Stroganov ! En somme, il retranche les composantes animistes de la légende et les remplace par des symboles communistes — ce qui le conduit donc, dans l’épilogue, à transformer brusquement le combat contre les Russes en un combat de classes. Cet épilogue, qui paraît tout à fait hors sujet en conclusion d’une « légende permiake », cherche sans doute à justifier la publication de ce récit d’inspiration folklorique en établissant une comparaison entre les héros de la mythologie et ceux du communisme. Le drapeau rouge sang hissé sur la région de la Kama termine le poème sur une image tout à fait inattendue.

 

Pour finir, quelque mots sur la forme. Le poème est composé de 36 strophes de 12 vers (à l’exception de quelques strophes plus courtes). Le rythme est dactylique (ternaire, accentué sur la première syllabe). Lytkin emploie successivement trois mètres dégressifs : chaque strophe est composée de six tétramètres terminés par un trochée (3+3+3+2), quatre tétramètres terminés par un pied monosyllabique (3+3+3+1), puis deux trimètres terminés par un trochée (3+3+2). Pour donner une idée de l’alternance de ces trois mètres, j’emploie en français, respectivement, des alexandrins, des décasyllabes et des octosyllabes. Les rimes, plates, ne sont pas systématiques et sont souvent réduites à une simple assonance.



Pera le héros

Пера багатыр

Prologue

Sur une morne butte la taïga s’élève,
Et à son pied s’étend le cours d’un large fleuve
Emportant sans un bruit son onde cristalline.
Sur la terre et sur l’eau, le matin printanier.
De derrière les arbres apparaît un élan,
Là-bas surgit un loup dans la forêt obscure,
     Un ours va d’un pas mou vers le rivage —
     Il n’est rien qui résiste sous ses pattes.
     Sur un lièvre a fondu un très grand aigle.
     Zibeline et castor font leur travail…
          De cela il y a longtemps,
          Il a passé déjà cent ans.

Sur le point culminant de la butte, là-haut
Les arbres laissent voir une mince clairière.
Pera dans la clairière a sa modeste hutte,
Et il vient à sa hutte, Pera, pour chasser,
Prendre l’ours et l’élan avec sa longue lance,
Et tirer sur le lac les canards et oiseaux ;
     Sur la Kama, d’un grand remous extraire
     Comme un simple ide un brochet de deux pouds[1],
     Arracher d’un bras les bois de l’élan,
     Briser à main nue la tête de l’ours,
          Extirper un sapin chenu,
          À part lui, nul ne le pouvait.

Je veux tout doucement vous narrer maintenant
Les gestes et les faits de ce héros puissant ;
Vous tenir en haleine en vous disant un conte
Ainsi que me l’a fait le peuple des Komis…
Ce valeureux héros, enfant de la Loupia,
Il avait pour papa un chasseur d’écureuils.
     Sa puissance, sa force et sa raison
     (Même s’il était doux, au demeurant)
     Sont connues des forêts jusqu’à la mer,
     Où l’on parle toujours beaucoup de lui…
          Écoutez donc ce que je narre !
          Écoutez, amis, ces merveilles !


Водзкыв

Нöрысын букыша сулалö парма,
Горулас паськыд ю визувтö-шывгö —
Шы ни тöв кылöдö ассьыс сöдз васö.
Му вылас, ва вылас тувсовъя асыв.
Вöр пуяс костъясысь мыччасьö йöра,
Кыйкъялö кöин сэн сьöд парма вöрын,
Варгыльтö-тапиктö ва дорлань ош —
Черъялö кок увсьыс майöг и потш.
Кöч вылö уськöдчис зэв ыджыд кутш.
Низь да мой вöчöны ассьыныс удж...
Важöн нин вöлöма тайö,
Кольöма сё вояс сайö.

Сэтöнi нöрыс йыв медджуджыдiнас
Тыдалö пуяс пыр ичöтик кушин.
Кушинас Пералöн неыджыд кола,
Пераыд колаас вöравны волö,
Кузь шыöн ошкöс да йöраöс кыйны,
Уткаöс-пöткаöс ты вылысь лыйны;
Камаысь кыркöтшсянь, кöн джуджыд йир,
Кыскыны мыкöс моз кык пудъя сир,
Йöралысь ки пöвнас бертовтны сюр,
Ошлысь кос кабырнас жугöдны юр,
Дзор коз пу нетшыштны вужнас
Сы кындзи некод эз кужлы.

Кöсъя ме ньöжйöник висьтавны öнi
Тiянлы тайö ён багатыр йывсьыс;
Шензигтыр, ышловзиг тiянлы мойдны
Сiдз, кыдзи виставлiс мем коми войтыр...
Лупъяын чужлöма багатыр тайö,
Уралысь вöралысь морт вöлöм айыс.
Пералысь ёнлунсö, эбöс да сям
(Кöть вöлöм Пераыд ачыс и рам)
Тöдлöма парма и вой саридз дор,
Паськыда юргöма сы йылысь гор...
Кывзöй жö висьталöм менсьым!
Кывзöй да, ёртъясöй, шензьöй!



Pera et Zarań.

I

En grandissant, Pera étonnait tout le monde,
Il n’en finissait pas d’émerveiller les gens.
Un beau jour, ses parents partent pour le marais,
Laissant Pera dans son couffin à la maison...
Notre petit enfant bondit de son berceau,
Et, traînant son couffin d’une seule menotte,
     Le gamin par l’échelle au grenier monte
     (Voilà comme il est fort, notre Pera),
     Des planches du toit il fait une hutte,
     Balance le berceau, chasse un moustique.
          Assis sur le faîte du toit,
          « Do-do ! Do-do ! » chante-t-il fort.

Et un beau jour Pera eut l’âge de cinq ans.
Chaque jour et chaque heure, il grandit et forcit.
Et voici qu’une fois son père dit ceci :
« Je te prends avec moi et t’emmène à la chasse ! »
Pera avec papa partit pour la forêt.
Ils s’en vont. Ils pénètrent la taïga profonde…
     Comme surgit soudain un très grand ours
     (C’est qu’on ne peut fermer la route aux bêtes !),
     Il grimpe sur papa, tranche la tête…
     « Ne sois donc pas vilain ! » lui crie Pera.
          Tirant la bête par l’oreille,
          Il sort du bois jusqu’à la berge.

Ils étaient quatre frères et sœur à grandir.
Les deux aînés s’appelaient Öntip et Miźa.
Öntip était doué : il savait l’alphabet,
Et s’attelait sans peine aux travaux en tous genres.
Étant de cœur vaillant autant que pétulant,
Il était destiné à devenir soldat.
     Miźa au sigudök[2] a beaucoup de talent :
     La nuit, il chante et joue — mais ne dort pas.
     La sœur Zarań de merise a la grâce,
     Les joues brillantes du fraisier des bois.
          De beauté resplendit la fille,
          Marchant comme le cygne glisse.

Ils sont donc quatre frères et sœur, et voici
Que toute terre et eau s’étonne et s’émerveille :
Pera de jour en jour gagne en force et vigueur,
Il n’est plus un enfant mais un gars, maintenant ;
Quand étés et automnes ont passé en grand nombre,
Öntip s’en va déjà servir comme soldat ;
     Miźa jouait le soir du sigudök,
     Égayant, réveillant les gens la nuit,
     Ses mélodies étaient entendues loin,
     Par la taïga et l’eau de la Kama ;
          Zarań au visage riant
          Est avec tous affable et douce.

Zarań la jolie fille aux yeux d’airelles bleues,
À natte châtain clair, aux lèvres de framboise,
Chantonnait pour les gens comme chante le cygne.[3]
De par les monts boisés son chant retentissait.
Parfois Pera venait la rejoindre là-haut,
D’où le son mélodieux descendait, ruisselant,
     Où bêtes et oiseaux tendaient l’oreille
     Aux douces inflexions de la jolie ;
     Là où l’on entendait la voix rieuse,
     Le coteau tout entier était en joie :
          Gaie, elle jouait et chantait.
          Ainsi se passait la jeunesse.

Notre Pera était un très vaillant chasseur.
Il ne portait jamais de fusil avec lui,
Ne prenant pour chasser qu’une lance bien longue :
C’est ainsi qu’il sortait se battre avec les bêtes.
Sa lance avait deux brasses et demie de long,
À la pointe d’acier de derrière les mers.
     Et ses skis était longs de quatre brasses :
     Un élan ne saurait le devancer !
     Il est comme un sapin de la taïga,
     Et marche d’un pas sûr comme un géant.
          Voilà à quoi Pera ressemble.
          Face à lui, tout le gibier tremble.

Les frères et la sœur essartaient un terrain.
Les quatre ensemble travaillaient avec entrain.
Tandis qu’il défrichait, Pera de ses mains nues
Extirpait tous les arbres jusqu’à la décharge,
Le mélèze et le pin, le tremble et le bouleau,
Il en faisait un tas et y mettait le feu.
     Il ne tenait au poing ni scie ni hache,
     Portant aux bras un tronc comme un mortier.
     Les frères de semer seigle et navets :
     La terre apporta cent pouds de récolte.
          Ainsi vivaient les fils des bois
          Dans nos marais de la Kama.

Et puis un jour voici que le grand frère Öntip
S’en alla pour Moscou, pour servir à l’armée ;
Zarań eut un mari dans un autre village.
Voilà comme ils en vinrent à se séparer.
L’autre village était sur un tertre boisé,
Au bord d’un fleuve, à quinze verstes, fort lointain.
     Ils avaient une hache de cinq pouds,
     Ensemble, tout seul — on ne peut rien faire !
     S’il la faut à sa sœur — point de chagrin !
     De quinze verstes le frère la lance.
          Voilà comme il était, Pera,
          Étonnant nature et hameau !


I

Пераыд быдмигас чуймöдлiс йöзтö,
Не öтчыд шензьöдлiс войтыртö сiйö.
Коркö со батьысъяс мунöмны сёрдö,
Пераöс потанас кольöмны гортö...
Зыбкасьыд кагаыд чеччыштас миян,
Ки пöвнас нетшыштас потансö сiйö,
Пос кузя йирк вылö катöдас зон
(Со кутшöм Пераыд вöлöма ён),
Керка вевт тьöсъясысь стрöитас чом
Зыбкаöн öвтчö да вöтлалö ном.
Пуксьöма öклупень вылö,
«Öввö-öв!» — гораа сьылö.

Коркö и Пералы вит арöс тыри.
Лунысь-лун, часысь-час быдмö да сöвмö.
Öтчыд со Пералы айыс и шуö:
«Аскöд тшöтш босьта да вöравны нуа!»
Батьыскöд Пераыд мöдöдчис вöрö.
Мунöны. Воисны сук парма шöрö...
Другысь кыдз уськöдчас зэв ыджыд ош,
(Туйсö öд зверыдлы некыдз он потш!),
Бать вылас вожасяс, курччö нин юр...
Пераыд горöдас: «Эн на зэв дур!»
Пельöдыс кватитас звертö,
Шняпкöбтас берег дор эрдö.

Быдмисны-сöвмисны нёль чоя-вока.
Ыджыдджык вокъясыс — Öнтип да Мизя.
Сюсь вöлi Öнтипыс: лыддьысьны кужö,
Кокньыда кутчысьö быдсяма уджö.
Ыджыд и збой сылöн вöлöма сьöлöм,
Салдатö служитны мöдöдчö вöлöм.
Мизяыс гудöкöн ворсны зэв сюсь:
Войбыд кöть сьылас да ворсас — оз узь.
Авъя зэв Зарань чой — быттьö льöм роз,
Быттьöкö лун бана керöс дор оз.
Дзирдалö мичлуннас нывка,
Тувччалö — юсь этшöн шывгö.

Олöны-вылöны нёль чоя-вока —
Дивуйтчö-шензьö став муыс и ваыс:
Пераыд лунысь-лун совмо да ёнмö,
Абу нин детина, воис нин зонмö;
Гожöм и ар коли лёка нин уна,
Öнтипыс регыд нин салдатö мунас;
Мизялöн сигудöк ворсiс быд рыт,
Гажöдiс-пальöдiс йöзöс войбыд,
Паськыда разалi ворсöмлöн шы,
Кывзiсны парма и Кама выв гы;
Серамбан чужöма Зарань
Быдöнкöд мелi да варов.

Лöз чöдлач синъяса мича ныв Зарань,
Русiник кöсаа, намыр гöрд паръя,
Юсь чипсан гöлöсöн войтырлы сьывлiс.
Яг нöрыс пасьтала юргöмыс кывлiс.
Корсюрö Пера тшöтш волывлiс сэтчö,
Кытысянь мыла шы визувтiс-лэччис,
Кытöнi кывзiсны пöтка и зверь
Мичаник сьыланлысь нэриник сер;
Кытысянь кывлывлiс серамлöн гор,
Чиктылiс ставнас дзик зöм керос дор:
Гажаа ворсiс да сьылiс.
Тадз мунiс том олöм-вылöм.

Пераыд зэв удал вöралысь вöлi.
Сьöрсьыс эз новлöдлы некутшöм пищаль,
Кыйсигас босьтлывлiс сöмын кузь шысö:
Сiдзикöн петлывлiс зверьяскöд тышö.
Шыыс öд кык да джын сыв кузя сылон,
Саридз сай емдонысь дорöма йылыс.
Лямпалöн кузьтаыс вöлöм сыв нёль —
Мунiгас йöраысь бöрö оз коль!
Ачыс öд быттьöкö парма шöр коз,
Зумыда тувччалö исполин моз.
Со кутшöм вöлöма Пера.
Полöма сыысь став зверыс.

Вокъяскöд öтвылысь вöдитлiс тыла.
Нёль чоя-вокаыд уджалiс зiля.
Тылатö весалiг Пераыд кинас
Нетшкывлiс пуяссö ректысянiнас,
Пожöм пу, ниа пу, кыдз пу и пипу
Чукöрö тэчлiс да пестылiс бипур.
Кырымас эз босьтлы пила ни чер,
Моздорас новлöдлiс гыр кыза кер.
Бокъясыд кöдзлiсны сёркни да сю,
Сё пудъя урожай вайлывлiс му.
Тадзикöн овлiсны миян
Коммуса уль вöрлöн пиян.

Сесся и коркö тай ыджыд вок Öнтип
Москваö салдатын служитны мунис,
Зараньöс сетисны мöд сиктса сайö.
Тадзикон янсавны кутiсны найö.
Мöд сиктыс сулалiс яг нöрыс йылын,
Ю дорын, дас вит верст сайын, зэв ылын.
Чой-воклöн вöлöма вит пудъя чер,
Öтувъя, дзик öти — нинöм он кер!
Ковмас кö чойыслы — оз тай босьт шог!
Дас вит верст сайсянь сэк шыбитлас вок.
Со кутшöм Пераыд вöлöм!
Шензисны вöр-ва и вöлöсьт.



...
(La suite est disponible dans l'ouvrage bilingue
Kört Aïka et autres légendes komies [poèmes épiques de Mikhaïl Lebedev et de Vassili Lytkine ; choisis, traduits du komi et présentés par Sébastien Cagnoli], Paris : Adéfo, coll. "Poésies ouraliennes", 2010.)


Pera travaille dans les champs.


Pera défend la patrie.





[1] 2 pouds ≈ 32,76 kg.
[2] Le texte porte ici gudök, qui désigne aujourd'hui l'accordéon, instrument emprunté aux Russes. Mais il est question plus loin de sigudök, l’instrument traditionnel komi le plus représentatif, à cordes frottées.
[3] Plus exactement, d’une voix de « flûte de cygne » (juś čipsan) — encore un instrument traditionnel komi, un genre de trompe végétale dont le son, produit par la vibration des lèvres, évoque le chant du cygne.




Pera et le Sylvain.
Dans les légendes traditionnelles, Pera ne doit pas se battre contre le comte Stroganov, mais contre un esprit des bois qui cherche à lui voler ses territoires de chasse.



Traduit du komi (zyriène) par Sébastien Cagnoli (2007).
Source : « Пера багатыр », in Лыткин В.И., Дзордзав жö, коми му : Кывбуръяс, поэмаяс, мойдъяс, висьтъяс. Коми кн.изд-во, Сыктывкар, 1985. [Ce texte a paru pour la première fois en revue en 1966, puis en volume séparé en 1967.]
J'uniformise la typographie.
Illustrations : © A. V. Mošev (linogravure), V. G. Ignatov (gouaches) et V. N. Ońkov (détail d'un dessin).

© 2007-2010, S. Cagnoli
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