1588-1594 : siège de ParisDans le contexte d'une 8e guerre de religion, le duc de Guise [portrait à gauche] et les bourgeois de la Ligue catholique provoquent un soulèvement populaire à Paris le 12 mai 1588. Le 13 mai, Henri III [portrait à droite] s'enfuit à Tours. La Ligue prend le contrôle de la ville et va le garder pendant six ans.Le 23 décembre, Henri III fait assassiner le duc de Guise. Henri III et son héritier Henri de Navarre s'apprêtent à reprendre Paris en juillet 1589. Mais le roi est assassiné le 1er août. Procession armée de la Ligue à Paris en 1590. Le successeur Henri de Navarre tente de reprendre Paris en octobre. Nouvel échec. Les états généraux de janvier 1593 le poussent à se (re)convertir au catholicisme en juillet, après quoi il retrouve rapidement le soutien du peuple. Abjuration d'Henri IV. Paris étant toujours contrôlée par la Ligue, Henri IV est sacré en la cathédrale de Chartres le 27 février 1594. Avec le soutien du gouverneur de Paris, il entre dans la capitale le 22 mars. |
Isabeau veuve Raguenet meurt le 26 décembre 1614. Elle est enterrée le jour même au cimetière des Saints-Innocents. |
Introduite en France vers 1728 (depuis la Grande-Bretagne), la franc-maçonnerie se structure en 1738 avec la création d'une Grande Loge de France. En 1773, une réorganisation profonde donne naissance au Grand Orient de France. Louis-Philippe d'Orléans [portrait à droite] en sera le grand-maître jusqu'en 1792. À Paris, Louis-Marcellin Delaporte fréquente la Respectable Loge de la Constance en 1783-1788. |
On perd la trace de Louis-Marcellin Delaporte pendant les années de guerre (1792-1815). À la Restauration, il sera receveur des contributions indirectes et mourra en 1822 à son domicile, aux Carrières de Charenton-le-Pont. Charenton-le-Pont au tournant du siècle : le hameau des Carrières, au bord de la Seine. |
En 1783, les frères Montgolfier réalisent les premières expériences de vol aérostatique. Après un essai à vide au mois de juin, le premier ballon habité (par un mouton, un canard et un coq) décolle de la place d'armes du château de Versailles le 19 septembre. Il atterrit à Vaucresson, en limite de la forêt de Fausses-Reposes. Jacques-François, frère cadet de Pierre et d'Alexandre, meurt à Vaucresson le 29 septembre. |
Catherine meurt en décembre 1784 (en son domicile de la rue Meslay), laissant derrière elle un veuf et neuf enfants, dont Marie-Thérèse, Esprit Alexandre, Adélaïde Caroline, Alexandrine Marie Noëlle, Adélaïde Coraline, Adélaïde Charlotte Éléonore, Auguste Alexandre et Ambroise Achille Carpentier. L'aînée, Marie-Thérèse Carpentier, est née le 6 novembre 1766 : elle a 18 ans. À l'époque, la majorité légale est fixée à 25 ans. Ci-contre : avis de décès paru dans le Journal de Paris le 24 décembre 1784. |
Vaucresson : la ferme de Cucufa et l'étang de la Marche, d'après des cartes postales. Le bois et l'étang de Cucufa [SC 09.2013]. Le village de Buzenval est situé de l'autre côté du bois, sur le chemin de Rueil à Garches. À Rueil, la Seigneurie se trouve de part et d'autre de l'actuelle rue Jean Edeline et à l'emplacement de l’extension de l’école Albert-Camus. Au cours du XVIIe siècle, la maison forte médiévale a pris la forme d'un manoir seigneurial. Depuis les années 1680, les seigneurs de Rueil sont les Dames de de Saint-Cyr, œuvre charitable destinée à l'éducation des jeunes filles. Avec la Révolution, l’abolition des privilèges entraîne le morcellement du clos ; le manoir et la grange sont rasés. La Seigneurie disparaît en 1795. Ci-contre : des maisons rurales
à Rueil [SC
09.2013].
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Les églises
paroissiales Saint-Eustache et Saint-Germain-l'Auxerrois
Le frère de Jeanne, Auguste Laubry, était soldat au service de l'armée de France, mais il a déserté le Régiment Royal en juillet 1779 et a définitivement disparu [drapeau d'ordonnance et uniforme de chasseur ci-contre]. La famille est également apparentée à François Albert Tilly (un frère de Simon ?) qui, en 1790, était valet de chambre, artiste de Monsieur d'Artois frère du Roi (futur Charles X, frère de Louis XVI et de Louis XVIII), et demeurait au Palais du Temple (Hôtel du Grand-Prieur), paroisse Sainte-Marie du Temple. Il avait bien connu Auguste. [Peut-être est-ce le même qui est ensuite employé au 81 rue des Petits-Champs, division de la Halle-aux-Blés, et meurt le 11 ventôse an VIII = 2 mars 1800.] Le
Temple (avec l'église Sainte-Marie, le
donjon et
l'Hôtel du
Grand-Prieur). - Charles d'Artois dans les années
1790. - Tombeau de
Charles d'Artois (Charles X) à Gorizia [photo
SC].
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En 1790, Simon travaille à Tonnerre, à l'extrémité méridionale de la Champagne, aux portes de la Bourgogne (futur département de l'Yonne). Vu l'étendue du périmètre des travaux, le chantier est vraisemblablement celui du canal de Bourgogne. Détail du plan du canal en 1787. Avec la Révolution, l'organisation se complique. Le 13 septembre 1791, le directoire départemental de l'Yonne passe un "arrêté ordonnant une nouvelle adjudication à folle-enchère pour défaut de payement de premier à compte dans les délais, de biens situés sur Tonnerre, St-Martin-sur-Armançon, Dannemoine, St-Vinnemer, Epineuil, Châtel-Gérard, adjugés en mars et mai derniers aux sieurs Percheron maire de Tonnerre, Robert, Languerot, Simon Tilly, Barry fils et Mignot". Jean Percheron est maire depuis février 1789, et il sera réélu en novembre 1791 et en décembre 1792. Suite à une émeute en mai 1793, il est dénoncé à Auxerre comme fauteur de troubles et provocateur. Porté sur la liste des suspects par la nouvelle municipalité, écarté du pouvoir. Dans ce contexte, le chantier du canal est progressivement mis à l'arrêt. Il ne reprendra qu'en 1808. |
Caroline Louise meurt en mars 1832. Pierre Louis Delaporte, sous-chef au ministère des finances, reste veuf. En 1833, pour 482,75 francs, il fait l'acquisition d'une concession perpétuelle au cimetière de l'Est ("du Père Lachaise", créé en 1804), dans la division 21 (tout près de la chapelle érigée en 1823). Le 1er août 1835, on y transfère la dépouille de son épouse, ainsi que celle de sa mère, Marie Darmais, décédée en novembre 1827. Le portail principal du Père-Lachaise (1820) en 1839. - La chapelle du Père-Lachaise. Pierre Louis Delaporte mourra à son tour en juillet 1844, chez son menuisier Louis Félix Demarais (qui réside rue du Malassis, à Villiers-le-Bel, dans le nord de Paris). Le lendemain, sera enterré avec sa mère et sa femme. Depuis, le monument commémore les trois personnes qui y reposent. Curieusement, en 1855, ce tombeau de la famille Delaporte sera pris en exemple par F.-T. Salomon pour expliquer comment identifier une sépulture à partir des informations fournies dans son Recueil général alphabétique des concessions perpétuelles établies au Père-Lachaise : [photo SC 2019] |