Arts et personnalités des États-Sardes
Arts
Les États de Savoie n'ont quasiment
pas été affectés par la Renaissance italienne, qui s'est formée en
Toscane et s'est propagée à Venise et à Rome. Du coup, il peut
paraître surprenant que ce pays, qui va donner naissance à l'Italie
moderne, ait une culture si différente de celle qui fait la renommée
mondiale de l'Italie.
Arts plastiques et architecture
- Giacomo Jaquerio (Turin, v.
1375-1453).
Giacomo Jaquerio, Les
prophètes, détail.
- Peronet Lamy
(originaire de St-Claude en Franche-Comté, actif à partir
de 1432 en Savoie - mort avant juillet 1453). Peintre et
enlumineur au service de la Maison de Savoie.
- Louis Brea (Nice,
1450 - v. 1522-1525). Peintre niçois actif dans le Comté de Nice
et en Ligurie. Auteur de nombreuses oeuvres religieuses. Il est
le plus connu des "peintres primitifs niçois".
- Ses frères Pietro et Antonio Brea se sont
également distingués comme peintres, ainsi que son neveu Francesco Brea (1495-1562).
- Gian
Martino Spanzotti (Casale, vers 1455 - Chivasso, avant
1528).
- Macrino
d'Alba, pseudonyme de Gian Giacomo de Alladio (Alba, v.
1460-1465 – v. 1520), peintre actif en Piémont et à Pavie.
- Gaudenzio Ferrari
(Valduggia, v. 1471 - Milan, 1546).
- Giovanni Antonio Bazzi "il
Sodoma" (Verceil, 1477 – Sienne, 1549). Elève de Gian Martino
Spanzotti, il a fait carrière en Toscane.
- Defendente
Ferrari (Chivasso, v. 1480-1485 – Turin, v. 1540),
peintre piémontais.
- Ci-contre : Différend
entre Jésus-Christ et les docteurs, 1526.
- Gerolamo Giovenone
(Verceil, v. 1490 – 1555) peintre piémontais.
- Guglielmo Caccia "il
Moncalvo" (Montabone, 1568-Moncalvo, 1625)
- Bernardino
Lanino (Vercelli 1512, 1583).
Martyre de saint
Sébastien, milieu du XVIIe siècle, église St-Sébastien,
Coni.
- Bartolomeo Caravoglia
(Crescentino, 1620 - 1691)
- Taricco Sebastiano
(Cherasco, 1642 - Torino, 1710).
- Nicolas Oudéard
(Beaufort, 22.12.1645 - Moûtiers, 22.03.1692),
artiste-peintre.
- Giovanni Francesco Sacchetti,
actif à Turin entre 1663 et 1720.
- Giovanni Antonio De
Grott (Arona, 1664 - Scopa, 1719).
- Claudio
Francesco Beaumont (Turin, 1694-1769). Peintre
officiel à la cour des ducs à Turin.
- Ci-contre : Allégorie
des vertus royales, 1730.
- Pier Francesco Guala (Casale, 1698 -
Milan, 1757).
- Carlo Bartolomeo Borsetti (Casetti, 1698 -
1759?).
- Benedetto Alfieri
(Rome, 1699 – Turin, 1767). Architecte, auteur
d'importants édifices baroques en Piémont (père originaire
d'Asti).
- Lorenzo Pelleri (Carmagnola,
1702-?).
- Giuseppe Antonio Pianca (Agnona
di Borgosesia, 1703 - ?).
- Pietro Paolo Operti (Bra,
1704 - 1793).
- Charles André Van Loo. Né à Nice en 1705, d'une famille
de peintres français d'origine néerlandaise.
- Les frères Bernardino
Galliari (Andorno Micca, 1707 - 1794), Fabrizio Galliari (Andorno
Micca, 1709 - Treviglio, 1790) et Giovanni Antonio Galliari (Andorno Micca, 1714
- Milano, 1783).
- Lorenzo Peracino il Vecchio (Cellio, 1710 -
1790).
- Francesco Antonio Cuniberti (Racconigi,
1716 - 1753).
- Michele Antonio Milocco
(Piode, ? - Turin, 1772).
- Giovanni Domenico Molinari (Caresana,
1721 - Turin, 1793).
- Giovanni Antonio Orgiazzi (Varallo
Sesia, 1725 - 1790?)
- Vittorio Amedeo Grassi (Caluso,
1725 - Turin, 1796?).
- Ugo
Felice Andrietti (né à Alexandrie en 1729).
- Pietro Visca (actif entre 1765 et 1799)
Empire et Restauration
- Laurent Pécheux (Lyon,
1729 - Turin, 1821) d'origine française.
Scène de la mythologie et de l'histoire antique ; paysages ;
tableaux religieux.
- Vittorio Amedeo Cignaroli (Turin,
1730 - 1800)
Paysages.
V.A. Cignaroli, Paesaggio
fluviale con ponte e viandanti. - Paesagio bosco con figure e un
torrente.
- Giovan Battista Cantalupi (Masino,
1732 - Novare, 1780).
- Michele Antonio Rapous (Turin, 1733-1819).
- Pietro Giacomo (Bologne, 1735 - Turin, 1804).
- Giuseppe Battista Piacenza (Turin, 1735 - Pollone,
1818).
- Tommaso Valperga di Caluso (Turin, 1737-1815).
- Leonardo Marini (v. 1735 ou 1740 - 1819).
- Giovanni Antonio Ranza (Verceil, 1741 - Turin, 1801)
- Carlo Antonio Porporati
(Turin, 1741 - 1816)
- César van Loo (Paris, 1743-1821).
- Giuseppe Maria Bonzanigo
(Asti, 06.09.1745 – Turin, 18.12.1820), sculpteur, ébéniste et
marqueteur.
- Giuseppe Vernazza, baron de Freney (Alba, 1745 -
Turin, 1822).
- Angelo Vacca (Turin, 1746-1814).
- Giovanni Comandù (Mondovì, 1746 - Turin, 1822).
- Gian Francesco Galeani Napione (Turin, 1748-1830)
- Giuseppe Pietro Mazzola (Isonzo/Invozio
di Valduggia, 1748 - Milan, 1838).
Portraits, scènes mythologiques, tableaux religieux.
- Giuseppe Paladino (Guarene,
1753 - 1828).
- Jacques Berger (Chambéry, 1754 - Naples, 1822).
- Luigi Zaccaria Valperga (Turin, 1754 - après 1822).
- Giacomo Pregliasco (Turin, 1757-1825).
- Ferdinando Bonsignore (Turin, 1760-1843).
- Prospero Balbo (Chieri, 1762 - Turin, 1837)
- Giuseppe Franchi di Pont (Centallo, 1763 - Turin,
1825).
- Felice Festa (Turin, 1763 ou 1764 - Rome, 1825).
- Xavier de Maistre (Chambéry, 1763 - Saint-Pétersbourg,
1852).
- Giuseppe Pietro Bagetti (Turin, 1764-1831).
Représentations des conquêtes napoléoniennes en Piémont (prise
de Coni, bataille de Marengo...).
Paysages.
- Vittorio Modesto Paroletti (Turin, 1765-1834).
- Vincenzo Antonio Revelli (Turin, 1764-1835). Portrait
de l'empereur Napoléon.
- Francesco Leopoldo Cicognara (Ferrare, 1767 - Venise,
1834).
- Filippo Antonio Asinari di San Marzano (Costigliole
d'Asti, 1767 - Turin, 1828).
- Angelo Antonio Cignaroli (Turin, 1767-1841).
- Gioacchino Serangeli (Rome, 1768 - Turin, 1852).
Tableaux à la gloire de Napoléon dans les années 1800.
- Giuseppe Monticone (Turin, 1769-1837).
- Francesco Tanadei (Locarno, 1770 - Ceres, Turin,
1828).
- Fabrizio Sevesi (Milan, 1773 - Turin, 1837).
- Giovanni Battista de Gubernatis (Turin, 1774-1837).
- Luigi Baldassare Reviglio (actif entre 1809 et
1835). Paysages.
- Carlo Randoni (? - 1838).
- Benedetto Pécheux (Rome, 1774 - Paris, après 1843).
- Luigi Bernero (Turin ? 1773 ou 1775, Turin, 1848).
Portrait de la famille royale à la Restauration.
- Lorenzo Peretti (Buttogno, 1774-1851).
- Giacomo Spalla (Turin, 1776-1834).
- Gaetano Pécheux (Rome, 1776 - Turin, 1842).
- Giuseppe Bossi (Busto Arsizio, 1777 - Milan, 1815).
- Pietro Fea (Casale Monferrato, 1777 - Casalborgone,
1852)
- Giuseppe Ponte di Pino (Turin, 1777-1858).
- Amedeo Lavy (Turin, 1777-1864).
- Sofia Clerck Gordano (Turin, 1778-1829).
- Lodovico Costa (S. Agata di Tortona, 1778 - Turin,
1835).
- Cesare Saluzzo di Monesiglio (Turin, 1778 -
Monesiglio, 1853).
- Felice Maria Ferdinando Storelli (Turin, 1778 - Paris,
1854). Paysages.
- Luigi Vacca (Turin, 1778-1854).
- Giulio Cordero di San Quintino (Mondovì, 1778 - Turin,
1857).
- Giuseppe Galleani di Canelli (Turin, 1779-1855).
- Costanzo Gazzera (Bene Vagienna, 1779 - Turin,
1859).
- Pietro Giovanni Palmieri (Turin, 1780-1852).
- Angelo Boucheron (Turin, v. 1780 - 1859).
- Carlo Tancredi Falletti di Barolo (Turin, 1782 -
Chiari, 1838).
- Gaetano Bertalazzone d'Arache (Turin,
1782-1854).
- Giuseppe Maria Talucchi (Turin, 1782-1863).
- Francesco Reyneri (né à Rossa, Biella, v. 1782)
- Carlo Emanuele Giuseppe Arborio Mella (Vercelli,
1783-1850)
- Giuseppe Innocenzo Righini (1783-1856).
- Giovanni Migliara (Alexandrie, 1785 - Milan,
1837).
- Amedeo Peyron (Turin, 1785-1870).
- Pietro Baldassarre Ferrero (Turin, 1787-1851).
- Hippolyte Caïs de Pierlas (1787-1868).
Sculpteur et peintre niçois. Il a conçu la façade de l’église de
Cimiez.
- Giovanni Battista Biscarra (Nice, 1790 - Turin,
1851).
Tableaux bibliques, allégoriques, académiques.
- Alessandro Trono (Coni
?, ? - Turin, 1871).
- Prosper Dunant
(Lathuile, 1790 - Annecy, 1878), architecte et
peintre de paysages.
- Ernesto Melano (Pignerol, 1792 - Turin, 1867).
- Pietro Righini (1793-1856).
- Ferdinando Cavalleri (Rome, 1794-1865).
- Pietro Ayres (Savigliano, 1794 - Turin, 1878).
Portraits.
- Luigi Barne (Turin, 1798 - Rome, 1837)
- Giovanni
Marghinotti (Cagliari, 1798-1865), peintre sarde.
Tableaux allégoriques et religieux sous la Restauration.
- À droite : Charles-Félix
protecteur des beaux-arts, Cagliari, 1830.
- Massimo Tapparelli d'Azeglio (Turin, 1798-1866).
- Luigi Reviglio della Veneria (Bra, 1798-1881).
- Carlo
Marochetti (Turin, 14.01.1805 - Passy,
Seine, 29.12.1867).
On lui doit notamment la statue équestre du
duc Emmanuel-Philibert sur la Piazza San Carlo à
Turin (1838) et la statue de Berthollet à Annecy (1843).
Né dans le département français du Pô, il a étudié à l'École des
beaux-arts de Paris, puis à Rome. Il vit en France de 1832
à 1848 (où il participe aux reliefs de l'Arc de Triomphe et
réalise plusieurs monuments), puis au Royaume-Uni après la
révolution (statue équestre de Richard Cœur de Lion érigée
en 1860 à Westminster), et rentre à Paris dans les années
1860.
- Francesco Gonin (Turin, 1808 - Giaverno, 1889).
- Jacques
Guille (St-Jean-de-Maurienne, 09.11.1814 -
Chambéry, 09.12.1873). Peintre savoyard.
- Hercule Trachel (Nice, 05.07.1820 - Nice, 21.01.1872.)
étudie le dessin à Nice et Turin. Dès son retour en 1839, il
devient un artiste en vogue sur la Riviera grâce à ses paysages
romantiques (aquarelle, huile). Il est aussi l'auteur des décors
muraux de la Chapelle des Pénitents noirs (Miséricorde), du Gésu
et du monastère de Cimiez. En outre, il joue dans des troupes
amateurs de théâtre nissart dans l'entourage de François Guisol,
et réalise les costumes et décors.
- Clotilde Dunant
(Annecy, 1821 - 1892). Peintre.
- Laurent
Baud (Morzine, 28.06.1827 - 27.08.1907). Peintre
savoyard.
- Eugène Caïs de Pierlas
(Nice, 14.10.1842 - Turin, 10.04.1900), neveu d'Hippolyte.
Peintre et historien.
- Le peintre niçois Alexis Mossa (1844-1926) n'aura
guère connu les États-Sardes.
Musique
Les Alpes occidentales connaissent une vive tradition de chant
polyphonique.
Dans le domaine de la musique savante, les États-Sardes sont très
discrets sur la scène européenne. Voici une liste de ces
compositeurs méconnus.
Musique ancienne
- Codex d'Ivrée (motets
et messes en latin du XIVe siècle). Parchemin rassemblant un
important corpus de musique polyphonique française.
- Codex
franco-chypriote (vers 1413), rapporté de Chypre
par Anne de Lusignan.
- Guillaume Dufay (v. 1397 – 1474). D'origine
flamande, il a travaillé pour la Cour de Savoie en
1434-1439 (Amédée VIII) et dans les années 1450 (Louis Ier).
- Codex de Staffarda
(fin du XVe siècle).
- Costanzo Festa (1485-1490 – 10.04.1545). Né en
Piémont. À partir des années 1510, passage à Ferrare puis à
Rome.
- Nicolas Martin, compositeur et poète né au début du
XVIe siècle, probablement à St-Jean-de-Maurienne, et mort dans
cette ville vers 1570.
- Davide Rizzio (Pancalieri, prov. de Turin, v.
1533 – Édimbourg, 09.03.1566).
Secrétaire privé de Marie Stuart, il est l'auteur de la chanson
Auld Lang Syne.
- Giovanni Giovenale Ancina (19.10.1545 – 30.08.1604).
Né à Fossano, Piémont. Mort à Saluzzo.
- Stefano Rossetti (actif entre 1560 et 1580).
Niçois, auteur de nombreux madrigaux.
- Giovanni Pietro Flaccomio (Milazzo, v. 1565 – Turin,
1617).
- Enrico Radesca (Foggia, seconde moitié du XVIe s. –
Turin, 1625).
- Giovanni
Battista Fergusio (Savigliano, 1582 - 1628).
Piémontais, d'une famille originaire d’Écosse ("Ferguson").
Musique chorale polyphonique.
- Sigismondo d'India
(Palerme, v. 1582 – Modène, v. 1629).
Actif à la Cour de Savoie de 1611 à 1623.
- Giovanni Stefano Fontana Morello (Biella, XVIe s. –
Verceil ?, après 1634).
- Giovanni
Battista Fasolo (Asti, avant 1600 – Palerme, après 1664).
- Fabrizio Fontana (Turin, 1620 – Rome,
28.12.1695).
- Isabella Leonarda
(Novare, 06.09.1620 – 25.02.1704).
À cette époque, Novare ne faisait pas encore partie des États de
Savoie. [illustration ci-contre]
Le XVIIIe siècle et la Cour de Turin
- Andrea Stefano Fiore
(Milan, 1686 - Turin, 1732).
Maître de chapelle à la Cour de 1707 à 1732.
- Giovanni Battista Somis (Turin, 25.12.1686 –
Turin, 14.08.1763).
Violoniste et compositeur à la cour de Savoie.
- Lorenzo Somis
(Turin, 11.11.1688 – Turin, 29.11.1775).
Violoniste et compositeur dans l'ombre de son frère. Il
pratiquait aussi la peinture.
À gauche, Giovanni Battista
Somis peint par son frère Lorenzo. À droite, Lorenzo Somis.
- Giovanni
Antonio Giay (Turin, 1690 - Turin, 1764).
Maître de chapelle à la Cour de 1732 à 1764.
- Francesco Antonio Vallotti (Verceil, 11.06.1697
– Padoue, 10.01.1780).
Après des études dans sa ville natale, il entre dans l'ordre
franciscain à Chambéry en 1716. Il rentre à Verceil, puis
poursuit ses études à Coni et à Milan.
Ordonné prêtre en 1720, il sera ensuite nommé organiste à
l'église Saint-Antoine de Padoue. C'est là qu'il compose
notamment ses Leçons de ténèbres dans les années
1732-1743.
[portrait ci-contre]
- Antonio Brioschi
Compositeur d'un grand nombre de symphonies, vraisemblablement
originaire de la région d'Alexandrie.
Carrière à Casale dans les années 1725 à 1750.
- Ignazio Celoniati (... – Turin, 1784)
Opéras : Il caffè di campagna
(Turin, 1752 ou 1762) ; Tigrane (Pesaro, Teatro del Sole, 1757) ; Ecuba (Turin, Teatro
Regio, 1769) ; Didone
abbandonata (Milan, Teatro Regio Ducale, 1769). Par
ailleurs, il est l'auteur d'un concerto pour clavecin, deux
violons et basse (1768), d'une sonate pour deux violons et
basse continue, d'une sonate pour violon et basse continue,
d'une ouverture pour orchestre, de duos, quatuors, arie,
menuets et autres danses, pour la plupart perdus.
- Carlo Graziani (Asti, vers 1710 – Potsdam,
1787).
Il a travaillé comme violoncelliste et compositeur dans la
plupart des cours d'Europe, notamment Paris, Londres, Francfort,
Breslau, Berlin et Potsdam.
- Carlo Giovanni Testori (Verceil, 24.03.1714 – Verceil,
20.05.1782).
- Felice Giardini (Turin, 12.04.1716 – Moscou,
08.06.1796).
Elève de Giovanni Battista Somis à Turin.
Musique de chambre.
En Angleterre, il joue plusieurs opéras : Rosmira (1757) ; Enea e Lavinia (1764) ; Il re pastore (1765).
[portrait ci-contre]
- Quirino
Gasparini (Gandino, Lombardie, 24.10.1721 – Turin,
30.09.1778).
D'origine lombarde, il étudie à Bergame et Milan (où il crée
l'opéra Artaserse en
1756), travaille à Bologne, puis à Turin à partir de 1760.
Son opéra Mitridate, re
di Ponto est créé à Turin en 1767.
- Francesco
Saverio Giay (Turin, 1729 - Grugliasco, prov. de Turin,
1801).
Fils de Giovanni Antonio. Maître de chapelle à la Cour de
1764 à 1792 (il succède à son père).
- Giacinto Calderara (Casale, 12.03.1729 – Asti,
16.09.1803).
Formé à Naples.
Maître de chapelle à la Cathédrale d'Asti (à partir de 1749).
Auteur de plusieurs opéras, notamment Alessandro nell'Indie (Alexandrie, 1752)
et Ricimero (Théâtre
royal de Turin, 1755).
Musique chorale ; pièces pour piano-forte.
[portrait ci-contre]
- Gaetano
Pugnani (Turin, 1731-1798).
Élève de Giovanni Battista Somis à Turin.
Symphonies ; musique de chambre.
Opéras : Nanetta e
Lubino (Londres, King's Theatre, 1769) ; Issea (Turin, Teatro
regio, 1771 - repris sous le titre Apollo e Issea, Londres, 1773) ; Tamas Kouli-Kan nell'India
(Turin, Teatro regio, 1772) ; L'Aurora
(Turin, Teatro regio, 1775) ; Adone e Venere (Naples, 1784) ; Achille in Sciro (Turin,
Teatro regio, 1785) ; Demofoonte
(Turin, Teatro regio, 1787) ; Demetrio
a Rodi (Turin, Teatro regio, 1789).
Oratorio : Betulia liberata.
[portrait ci-contre]
- Giuseppe Demachi
(Alexandrie, 07.06.1732 – Londres, v. 1791).
Travaille à Alexandrie et Casale Monferrato, puis à Genève.
Maître de chapelle en Rhénanie.
- Bernardo
Ottani (Bologne, 08.09.1736
- Turin, 26.04.1827).
Originaire de Bologne, il passe par Gênes et Venise, par Dresde,
met en scène ses opéras dans toute l'Italie : L'amore senza malizia
(Venise, 1768) ; Le virtuose
ridicole (livret de Goldoni - Dresde, 1769) ; L'amore industrioso
(Dresde, 1769) ; La
semplicità in amore (Udine, 1771) ; L'isola di Calipso
(Turin, 1776) ; Catone
in Utica (Naples, 1777) ; La sprezzante abbandonata ovvero
La finta sprezzante (Rome, 1778) ; Le industrie amorose
(Venise, 1778) ; Le
nozze della Bita (Florence, 1778) ; La Didone (Forlì, 1779). En
1779, il finit par s'établir définitivement à Turin. Il y
dirige le Théâtre royal, où il donne les opéras Fatima (1779), Arminio (1781), Amaionne (1784) et La clemenza di Tito
(1798).
- Gaetano
Piazza (XVIIIe siècle)
musique pour clavier
- Melchiorre
de Vincenti (Alexandrie, 1739-1810)
Maître de chapelle à Alexandrie. Musique pour clavecin.
- Gioachino Traversa (Bra, prov. de Coni, v. 1745 –
...).
Élève de Pugnani.
- Gaudenzio
Deregibus (v. 1747 - 1817)
Maître de chapelle à la Cathédrale d'Ivrée.
Musique pour clavecin.
- Giovanni
Battista Viotti (Fontanetto, prov. Verceil,
12.05.1755 - Londres, 03.03.1824).
Élève de Pugnani.
Considéré comme l'inventeur de la technique violonistique
moderne.
Carrière à Turin, Paris (à partir de 1782), puis Londres.
[portrait ci-contre]
- Vincenzo Calderara (1758-1802)
Musique pour piano-forte.
- Giovanni
Domenico Perotti (Verceil, 20.01.1761 - Verceil,
24.03.1825)
Maître de chapelle de la cathédrale de Verceil à partir
de 1779 (à l'âge de 18 ans).
Musique sacrée. Opéras : Zemira
e Gandarte (Alexandrie, Teatro Comunale, 1787) ; Agesilao re di Sparta
(Rome, Teatro Argentina, 1789) ; Zemira e Azor (Pavie, 1796 ; Varèse, 1798) ; La vittima della propria vendetta
(Venise, Teatro Fenice, 1808) ; Bianca di Melfi.
Musique pour clavier.
- Ignazio Pacotto (1763-1834)
Organiste à la Cathédrale de Pignerol de 1803 à 1834. Musique
pour clavier.
- Bartolomeo Franzosini
(27.02.1768 – 25.06.1853).
Compositeur et architecte. Né et mort à Intra, sur le lac
Majeur.
Il est l'auteur d'un requiem pour Victor-Emmanuel Ier.
- Giovanni Agostino Perotti (Verceil, 12.04.1769 –
Venise, 06.06.1855).
Frère de Giovanni Domenico Perotti.
On le trouve à Bologne, où il obtient son diplôme de
musique en 1791. L'Abele,
oratorio (1794) ; La
contadina nobile, opéra comique (Pise, 1795).
Puis il s'établit à Venise.
L'influence française
- Antonio
Bartolomeo Bruni (Coni, 28.01.1757 – Coni,
06.08.1821).
Élève de Pugnani.
6 trios à cordes, op. 1 ; 6 trios à cordes, op. 2 ; 6 quatuors à
cordes, op. 3 (1784) ; 6 trios à cordes ou 6 duos, op. 4 ; 6
duos, op. 25 ; 6 sonates pour alto et violoncelle, op. 27 ; 6
duos ou trios, op. 34 ; 6 trios, op. 36.
Il a fait carrière à Paris dans le registre de l'opéra comique
: Coradin (Fontainebleau,
1785 ; Paris, Théâtre-Italien, 1786) ; Célestine (Paris,
Théâtre-Italien, 1787) ; L'isola
incantata ou L'Isle enchantée (Paris, Théâtre de
Monsieur, 1789) ; Le Mort
imaginaire (Paris, Théâtre Montansier, 1790) ; Spinette et Marini ou La Leçon
conjugale (Paris, Théâtre Montansier, 1790) ; Cadichon ou Les Bohémiennes
(Paris, Théâtre Feydeau, 1792) ; L'Officier de fortune ou Les Deux Militaires (Paris,
Théâtre Feydeau, 1792) ; Claudine
ou Le Petit Commissionaire (Paris, Théâtre Feydeau,
1794) ; Le Mariage de J.-J.
Rousseau (Paris, Théâtre de l'Égalité, 1794) ; Galathée (Paris, Théâtre
de la République, 1795) ; Toberne
ou Le Pêcheur suédois (Paris, Théâtre Feydeau, 1795)
; Les Sabotiers
(Paris, Théâtre Feydeau, 1796) ; Le Major Palmer (Paris, Théâtre Feydeau,
1797) ; La Rencontre en
voyage (Paris, Théâtre Feydeau, 1798) ; L'Auteur dans son ménage
(Paris, Théâtre Feydeau, 1799) ; L'Esclave (Paris, Théâtre Feydeau, 1800) ; Augustine et Benjamin ou Les
Sargines de village (Paris, Théâtre Feydeau, 1800) ;
La Bonne Soeur
(Paris, Théâtre Feydeau, 1801) ; Le Règne de douze heures (Paris, Théâtre
Feydeau, 1814) ; Le Mariage
par commission ou Le Seigneur allemand (Paris,
Théâtre Feydeau, 1815).
- Felice Blangini
(Turin, 18.11.1781 – Paris, 18.12.1841).
Il s'installe très tôt à Paris, où il passera presque toute sa
vie.
Opéras : La Fausse
duègne (Paris, Théâtre Feydeau, 1802); Zélie et Terville ou Chimère et
réalité (Paris, Théâtre Feydeau, 1803) ; Encore un tour de Calife (Noch
ein Streich des Kalifen) (Munich, 1805) ; Nephtali ou Les Ammonites (Opéra
de Paris, 1806) ; Le
Sacrifice d'Abraham (Kassel, 1810) ; Les Femmes vengées
(Paris, Théâtre Feydeau, 1811) ; L'Amour philosophe (Kassel, 1811) ; Le Naufrage comique
(Kassel, 1812) ; La Fée
Urgèle (Kassel, 1812) ; La Princesse de Cachemire (Kassel, 1812) ; Trajano in Dacia (Munich,
1814) ; La Sourde-muette (Paris,
Théâtre Feydeau, 1815) ; La
Comtesse de Lamark ou Tout par amour (Paris, Théâtre
Feydeau, 1818) ; La Fête
des souvenirs (Paris, Théâtre Feydeau, 1818) ; Le Jeune Oncle (Paris,
Théâtre Feydeau, 1821) ; Le
Duc d'Aquitaine (Paris, Théâtre Feydeau, 1823) ; Le Projet de pièce
(Paris, Théâtre Feydeau, 1825) ; Le Saint-Henri (Paris, 1825) ; L'Intendant (Paris, 1826)
; Le Coureur de veuves
(Paris, Théâtre des Nouveautés, 1827) ; Le Jeu de cache-cache ou La
Fiancée (Paris, Théâtre des Nouveautés, 1827) ; Figaro ou Le Jour des noces
(Paris, Théâtre des Nouveautés, 1827) ; Le Morceau d'ensemble
(Paris, Théâtre des Nouveautés, 1827) ; L'Anneau de la fiancée
(Paris, Théâtre des Nouveautés, 1828) ; Le Chanteur de romances
(Paris, Théâtre des Variétés, 1830) ; Un premier pas (Paris,
Opéra-Comique, 1832) ; Les
Gondoliers (Paris, Opéra-Comique, 1833).
Antonio Bartolomeo Bruni et
Felice Blangini vers les années 1820
Restauration sarde et Risorgimento
- Giovanni Battista
Polledro (Piovà, prov. d'Asti, 10.06.1781 –
Asti, 15.08.1853).
Premiers pas à Turin.
En 1801, il part pour Milan, puis Bergame ; puis Russie, Saxe...
Il retourne à Turin en 1823, où il dirige l'orchestre du Théâtre
royal jusqu'en 1844.
[portrait ci-contre]
- Natale Abbadia (Gênes, 11.03.1782 – Rome, 25.12.1861)
- Niccolò Paganini (Gênes, 27.10.1782 – Nice,
27.05.1840).
Né en République de Gênes, il s'est réfugié à Parme lors de
l'invasion française. Violoniste superstar, il se produit dans
toute l'Europe.
En 1817, il compose ses 24 caprices op. 1. Nombreuses
pièces pour violon et pour guitare. 6 concertos pour violon
et orchestre.
Après une tournée en France, il contracte le choléra et meurt à
Nice.
- Giuseppe Gabetti (Turin, 04.03.1796 – La Morra,
prov. de Coni, 22.01.1862).
Compositeur de la Marcia reale d'ordinanza (1831),
devenue l'hymne royal des États de Savoie sous Charles-Albert
(puis Inno reale italiano).
- Raimondo Boucheron (Turin, 15.03.1800 – Milan,
28.02.1876).
Études musicales à Coni et Novare, puis en autodidacte à
Mondovì. Carrière en Lombardie, puis Montferrat, puis à la
cathédrale de Milan.
- Giuseppe Concone
(Turin, 12.09.1801 – Turin, 06.06.1861).
Organiste et maître de chapelle à la cour de Turin jusqu'en
1837, puis il va enseigner le chant au Conservatoire de Paris
(1837-1848). Il rentre à Turin à cause de la révolution.
Il reste surtout connu pour ses études pour piano et ses
vocalises. Mais il a composé aussi des opéras : Un episodio del San Michele
(Turin, Teatro Carignano, 1836) et Graziella (1848, non représenté) ; des
oratorios : Les croisées
devant Jérusalem et Les
saintes femmes au tombeau de Christ ; une Petite messe solennelle...
- Introduzione
all'arte per ben cantare... seguito da esercizi di
vocalizzazione tratti dalle opere di Rossini, op. 8,
Torino;
- 50 lezioni per il
medium della voce con accompagnamento di
pianoforte, op. 9, Torino;
- 25 Leçons de chant
[di media difficoltà per il medio della voce] op. 10,
Torino;
- 30 Esercizi per la
voce con accompagnamento di pianoforte op.
11, London;
- 15 Vocalizzi per
soprano o mezzo soprano, op. 12, Milano; 15 Vocalises
pour Contralto ou mezzo-soprano, op. 12, Mainz;
- 25 Lezioni di canto
per due voci di donna, op. 13, Torino;
- Exercices pour deux
voix de femmes avec accompagnament de piano, op.
14, Mainz; Esercizi per due voci di donna con
accompagnamento di pianoforte per servire di passaggio dalle
25 lezioni facili (op. 13) ai vocalizzi di perfezionamento
(op. 15)..., Torino;
- 40 lezioni
per basso o baritono con accompagnamento di pianoforte op.
17, Torino;
- 25 études
mélodiques pour piano, op. 24;
- 15 études de genre
et d'expression pour piano, op. 25 ;
- Le Langage des
Fleurs (12 pièces pour piano), op. 26
- Les petites perles
pour le piano et doigtées pour les petites mains, op. 27,
Paris;
- 20 études
chantantes pour piano, op. 30 ;
- 15 études de style
pour piano, op. 31 ;
- 24 Préludes (piano), Op.37 ;
- 15 études
dialoguées (piano 4 mains), op. 38, Torino;
- 15 études de salon
(piano 4 mains), op. 39, Torino;
- 10 études caractéristiques (piano 4 mains), op. 40;
- Les échos,
andante dramatique pour piano op. 42, Torino;
- 15 Études d'Expression (piano), Op.44
- 10 études d'expression (piano 4 mains), op. 45,
Torino;
- 15 études élémentaires (piano 4 mains), Op.46,
Torino;
- 1ere page d'album. Andante pour piano, op. 48,
Torino;
- 20 études
sentimentales pour piano, sur les plus jolies mélodies de
F. Schubert, op. 54, Paris;
- Violette de près.
Nocturne pour piano, op. 55, Torino;
- Veille de combat.
Caprice militaire pour piano, op. 56, Torino;
- 20 études
sentimentales sur les plus jolies mélodies de F. Schubert,
pour piano, op. 57, Torino;
- 10 studi drammatici
per pianoforte a 4 mani sopra le più celebri melodie di
Schubert, op. 58, Torino;
- Aprile (Avril), notturno a due
voci, Parigi; La chanson
du forestier pour piano, Torino; Contes de la veillée, 5
morceaux caracteristiques pour piano, Torino; Derniers voeux de Rachel,
melodie biblique pour mezzosoprano, Mainz; Le crepuscule,
rêverie, London; Ellinor,
premier nocturne pour piano, London; La fidanzata del marinaio,
scena e aria per soprano, Mainz; Jeanne Hachette. Scene et air, paroles de
Mr. Crevel de Charlemagne, Mainz; Judith. Scène et air pour voix de
mezzo-soprano, paroles de M. Bélanger, Mainz; Melanie, scène
dramatique, paroles de Bélanger, Mainz; Walter Scott
Lyrique. Paroles de Bélanger: 2me collection, Ivanhoe; 3me
série, La jolie fille de Perth; 4me série, Les Puritains
d'Ecosse; 5me série, Le Pirate ou Minna et Brenda; 6me
série, Le Connétable de Chester, Paris; Scuola melodica per pianoforte
a 4 mani.; Scuola
melodica per pianoforte; Les
veillées du Château. Cinq pièces caracteristiques
pour le piano, Torino...
- Les batelières
(2 voix et piano, 1843) et Prière du soir (voix et piano, 1843), sur
des textes d'Édouard Plouvier
- Cesare Pugni (Gênes,
31.05.1802 – Saint-Pétersbourg, 26.01.1870).
Il donne d'abord des ballets et des opéras à Milan. Ballets
(Teatro alla Scala) : Il
Castello di Kenilworth (chorégraphie de Gaetano
Gioja, 1825) ; Elerz
e Zulmida (ch. Louis Henri, 1826) ; L'Assedio di Calais
(ch. L. Henri, 1827) ; Pelia e Mileto (ch. Salvatore
Taglioni, 1827) ; Don
Eutichio della Castagna, ossia La Casa disabitata
(ch. S. Taglioni, 1827) ; Agamennone (ch. Giovanni
Galzerani, 1828) ; Adelaide
di Francia (ch. L. Henri. 26 dicembre 1829) ; Macbeth (ch. L.
Henri, 1830) ; William Tell
(ch. L. Henri, 1833) ; Monsieur de Chalumeaux (ch. G.
Galzerani, 1834). Opéras : Il disertore svizzero, ossia La
nostalgia (Milan, La Cannobiana, 1831)
; La vendetta
(Milan, La Scala, 1832) ; Ricciarda
di Edimburgo (Trieste, Teatro Grande, 1832)
; L'imboscata
adattamento del lavoro originale di Thaddäus Weigl
(Milan, Teatro della Cannobiana, 1833) ; Il carrozzino da vendere
(Milan, La Cannobiana, 1833) ; Il contrabbandiere
(Milan, La Cannobiana, 1833) ; Un episodio di San Michele (Milan, La
Cannobiana, 1834).
Il se distingue ensuite comme compositeur de musique de
ballets à Londres (notamment La Esmeralda, en 1844) puis à
Saint-Pétersbourg.
À Londres (Her Majesty's Theatre) : L'Aurore (ch. Jules
Perrot, 1843) ; Les Houris
(ch. J. Perrot, 1843) ; Ondine
(ch. J. Perrot, 1843) ; Hamlet (ch. J. Perrot, 1843, non
représenté) ; Le Délire
d'un peintre (ch. J. Perrot, 1843) ; La Esmeralda (ch. J.
Perrot, 1844) ; Myrtelde,
ou La Nymphe et le papillon (ch. J. Perrot, 1844,
non représenté) ; La Polka
(ch. J. Perrot, 1844) ; La Vivandière (ch. Arthur Saint-Léon, 1844)
; Zélia, or La Nymphe de
Diane (ch. J. Perrot, 1844) ; La Paysanne Gree Dame (ch.
J. Perrot, 1844) ; Jeanne
d'Arc (ch. J. Perrot, 1844, non représenté) ; Éoline, ou La Dryade (ch.
J. Perrot, 1845) ; Kaya, ou
L'amour voyageur (ch. J. Perrot, 1845) ; La Bacchante (ch. J.
Perrot, 1845) ; Rosida, ou
Les Mines de Syracuse (ch. A. Saint-Léon e F.
Cerrito, 1845) ; Pas de Quatre (divertissement) (ch. J.
Perrot, 1845) ; Diane (ch.
J. Perrot, 1845) ; Catarina,
or La Fille du Bandit (ch. J. Perrot, 1846) ; Lalla Rookh (ch. J.
Perrot, 1846) ; Le Jugement
de Pâris (ch. Perrot, 1846) ; Coralia, ou Le Chevalier
inconstant (ch. Paul Talgioni, 1847) ; Méphistophéla (ch. P.
Taglioni, 1847, non représenté) ; Théa, ou La Fée aux fléaus (ch. P. Taglioni,
1847) ; Orinthia, ou Le
Camp des Amazones (ch. P. Taglioni, 1847) ; Les Eléments (en
collaboration avec Giovanni Bajetti, ch. J. Perrot, 1847) ; Fiorita et la Reine des elfrides
(ch. P. Taglioni, 1848) ; Les Quatre saisons (ch. J. Perrot, 1848) ;
Electra, ou La Pléiade
perdue (ch. P. Taglioni, 1849) ; La Prima Ballerina, ou
L'embuscade (ch. P. Taglioni, 1849) ; Les Plaisirs de l'hiver, ou Les
Patineurs (ch. P. Taglioni, 1848) ; Les Métamorphoses (ch.
P. Taglioni, 1850) ; Les
Grâces (ch. P. Taglioni, 1850) ; Les Délices du sérail
(ch. Louis François Gosselin, 1850).
À Saint-Pétersbourg (Théâtre impérial Bolchoï Kamenny) :
La Guerre des femmes, ou Les
Amazons du neuvième siecle (ch. Jules
Perrot, 1852) ; Gazelda,
ou Les Tziganes (ch. Jules Perrot, 1853) ; Marcobomba (ch. Jules
Perrot, Marius e Jean Petipa, 1854) ; Armida (ch. Jules
Perrot, 1855) ; La
Débutante (ch. Jules Perrot, 1857) ; La Petite marchande de bouquets
(ch. Jules Perrot e Marius Petipa, 1857) ; L'Île des muets (en
collaboration avec Théodore Labarre, ch. Jules
Perrot, 1857) ; Un
Mariage sous la Régence (ch. Marius
Petipa, 1858) ; Le
Marché des Parisiens (ch. Marius Petipa, 1859) ;
Le Dahlia bleu (ch.
Marius Petipa, 1860) ; Graziela,
ou
Les Dépits amoureux (ch. Arthur
Saint-Léon, 1860) ; Les
Nymphes
et le satyre (ch. Arthur Saint-Léon, 1861) ; La Figlia del Faraone
(ch. Marius Petipa, 1862) ; La Belle du Liban, ou L'Esprit des montagnes
(ch. Marius Petipa, 1863) ; Il cavallino gobbo (ch. Arthur
Saint-Léon, 1864) ; The
Traveling Dancer (ch. Marius Petipa, 1864) ; Florida (ch. Marius
Petipa, 1866) ; Le Roi
Candaule (ch. Marius Petipa, 1868) ; The Due Stars (ch. Marius
Petipa, 1869). Ailleurs à Saint-Pétersbourg : L'Etoile de Grenade (ch.
Marius Petipa, Palais de la grande-duchesse Elena
Pavlovna, 1855) ; Terpsichore
(ch. Marius Petipa, Tsarskoïe Selo, 1861) ; Titania (ch. Marius
Petipa, chez Elena Pavlovna, 1866) ; L'Amour bienfaiteur (ch.
Marius Petipa, Ecole imériale de ballet, 1868) ; L'Esclave
(ch. Marius Petipa, Théâtre de l'Ermitage, 1868).
- Giacomo Panizza (Castellazzo Bormida, prov.
d'Alexandrie, 27.03.1803 – Milan, 01.05.1860).
Il étudie à Alexandrie, puis part pour Milan en 1823.
Opéras : Son' eglino
maritati (1823) ; I
due Figaro (1826) ; La
collerica (1831) ; Gianni
di Calais (1834) ; I
ciarlatani in Spagna (1839) ; Il Sansone (1855).
- Giovanni
Gonella (1804-1854), de Sassari.
Son opéra Ricciarda
fut représenté au Teatro Civico de Cagliari en 1835.
Il est surtout connu comme compositeur de S'hymnu sardu nationale
(1844), hymne officiel du Royaume de Sardaigne aux côtés de la Marcia Reale.
- Luigi Felice Rossi (Brandizzo, prov. de Turin,
27.07.1805 – Turin, 20.06.1863).
Directeur de l'école de musique de Turin.
Auteur d'un opéra, Gli avventurieri, créé à Turin
(Teatro d'Angennes) en 1835.
Compositeur de l'hymne Inno al Re, o La Coccarda (1847),
dédié au roi Charles-Albert, sur un poème de Giuseppe
Bertoldi.
- Emmanuele Borgatta
(Ovada, prov. d'Acqui, 05.10.1809 – Ovada, 02.04.1883).
Elève au Conservatoire de Bologne.
Auteur de deux opéras créées au Teatro Carlo Felice (Gênes) : Il
quadromaniaco, ossia Amore ed inganno (1835) et Francesca
da Rimini (1837).
[portrait ci-contre]
- Camillo Sivori
(Gênes, 25.10.1815 – Gênes, 19.02.1894)
Musique de chambre.
- Michele Novaro (Gênes,
23.12.1818 – Gênes, 21.10.1885).
Compositeur du Canto degli Italiani (1847), sur un
texte de Goffredo Mameli. Ce chant, qui commence par "Fratelli
d'Italia", deviendra l'hymne national de la République
d'Italie en 1946.
Son opéra O mego per
forza sera créé à Gênes (Teatro Nazionale) en
1874.
[portrait ci-contre]
- Angelo Villanis (Turin, 1821 – Asti, 07.09.1865).
Opéras : I
saltimbanchi di Spagna (Turin, 1849) ; La spia, ossia Il merciaiuolo
americano (Turin, 1850) ; La figlia del proscritto (Turin, 1851) ; La regina di Leone, ovvero Una
legge spagnola (Venise, 1851) ; Alina, ossia Il matrimonio di una
cantante (Turin, 1853) ; La vergine di Kent (Turin, 1856) ; Vasconcello (Venise, 1858)
; Una notta di festa
(Venise, 1859 - repris sous le titre Emmanuele Filiberto en 1863) ; Bianca degli Albizzi
(Milan, 1865).
- Luigi Arditi (Crescentino,
prov. Verceil, 22.07.1822 – Angleterre, 01.05.1903).
Élève au Conservatoire de Milan. Violoniste et chef d'orchestre,
il débute à Verceil avant de partir pour une carrière
internationale (Cuba, États-Unis, Canada, Constantinople,
Londres...).
Opéras : I
briganti (Milan, 1841) ; Il corsaro (Cuba,
1846) ; Gulnara
(Cuba, 1848) ; La spia
(New York, 1856).
Il reste surtout connu pour sa valse Il bacio et quelques
chansons à succès.
[portrait ci-contre]
- Pietro Perny
(Nice, 1822-1908).
Pianiste, professeur et compositeur. Chef d'orchestre au
Théâtre Italien de Nice.
Il a publié près de deux cents morceaux de piano :
caprices, romances sans paroles, divertissements, airs de danse,
arrangements de Verdi, etc. Il est aussi l'auteur de plusieurs
pièces de circonstance, comme un hymne à Charles-Albert, une
marche triomphale à la mémoire de Masséna, une marche triomphale
à la mémoire des soldats sardes morts en Crimée, un hymne
national sarde, et bientôt d'hymnes à Victor-Emmanuel II et à
Napoléon III, etc.
Liste des œuvres
publiées (chez Ricordi, sauf mention contraire) :
- Amalia :
polka pour le piano sur des motifs de l'opéra I masnadieri de
Verdi - Milan : F. Lucca, [1847].
- Il lamento
: romanza per voce di mezzosoprano ; [poesia di A. Pandolfo]
- Milano : Francesco Lucca, [1851?].
- Premières
impressions. Grande valse brillante pour piano.
Op.1 1853
- Le Départ.
Marche (Pas-Redoublé) pour Piano. Op. 2
1854
- Mazurka mélodique
pour Piano, Op. 3 1856
- Lola. Valse
brillante pour Piano. Op. 4 1856
- Georgine.
Valse élégante pour Piano. Op. 6 1862
- Impromptu.
Etude pour Piano. Op. 7 1854
- Antonietta.
Polka pour Piano. Op. 8 N. 1 1856
- Pièces pour piano, Op. 9 : N. 1 La Trompette d'Orient.
Galop pour Piano. (1856) ; N. 3 Anninka. Mazurka per
Pfte. (1864)
- L'Ecole des Gammes.
Cours complet de Piano. Op.
10 1864
- Trois Mélodies pour Piano. Op. 12 (1850)
: N. 1. Souvenir ; N. 2. Prière ;
N. 3. Beau ciel de Nice
- Cholera-Morbus.
Polka per Pfte. Op. 13 bis 1848
- Polka-Mazurka
per Pfte 1848
- Le Progrès.
Galop pour Piano 1848
- L'Abricotier, qui
produit des abricots. Valse pour Piano. Op.
17 1851
- Inno Nazionale al Re Carlo Alberto.
Texte de Cesare Fighiera. Riduzione servibile tanto per il
Canto che per il solo Pfte. Venezia : Rizzi, 1848
- Pièces pour piano Op. 20 (1849) : N. 1: Julie. Polka ; N.
2: Rayon
d'espoir. Polka-Mazurka ; version
pour deux Violons et Piano (1854)
- Véritable Schottisch pour Piano. Op.
22 1850 ; version à 4 mains.
- Bouton de rose.
Polka-Mazurka pour Piano. Op. 22 bis 1850
- L'Addio.
Polka per Pfte 1851
- Luisella.
Tarantella per Pfte. Op. 31 1852
- A
la mémoire du Maréchal Massena. Gr. Marche triomphale
pour Piano. Op. 33 1853
- Polkas-mazurkas pour
piano. Op. 36
- Brise du soir.
Polka-Mazurka pour Piano. Op. 36. N. 1 1851 ; pour
Piano à 4 main Op.36. N.1 1851 ; pour
Piano et Flûte.Op. 36. N. 4 . 1855
- Brise du matin.
Polka pour Piano. Op. 36. N. 2 1851 ; Polka
pour Piano à 4 mains. Op. 36. N. 2 1851
- Quadrilles
pour piano. Op. 37 : N° 2 : Brin d'amour. 1851 ; N° 3 :
Les Lanciers. 1857
- Rose Chérie.
Polka-Mazurka pour Piano (Souvenir du bal). Op.
41 1852
- L' école moderne.
Etudes de Salon pour Piano. Un moment d' originalité. 6.e
Etude de Salon. Op. 43 1854
- Diavolino
Grande Valse brillante pour Piano. Op.
44 1852
- Souvenirs pour piano. Op. 46 (1852) : N° 1. Ma pensée. Schottisch
(Souvenir de Gênes) ; N° 2. Bonheur d'un jour. Polka (Souvenir du Dome
de Milan)
- Romances sans paroles pour piano. Op. 51
- N 1 Una lagrima sulla tomba di
Giovanni Ricordi. Pensiero funebre per Pfte. 1853
- N 2 Un Sogno. Première
Romance sans paroles pour Piano. 1858
- N 3 Solitudine. 2.e
Romance sans paroles pour Piano. 1860
- 25 Exercices
amusants, bien-doigtés et progressifs en forme
d'Etudes pour Piano. Op. 53 1854
- La Californie
musicale. Recueil de Romances et Mèlodies arr. pour
Piano à 4 mains à l'usage des jeunes élèves. Op. 55:
- N.2. Il Pensiero. Rom. de Vaccaj
1854
- N. 3. Il Poveretto. Rom. de Verdi
1854
- N. 4. Adieu. Melodie de Schubert
1854
- N. 4. Dernière Pensée de Weber
1861
- Le ultime ore di Manfredo. Scena ed Aria per
B. Op. 58 1854
- La Nuit.
Exercice et Andante de salon pour Piano. Op.
64 1856
- Chant du coeur.
Rêverie pour Piano, Op. 66 1857
- L'Ecole da Trille.
12 Exercices journaliers pour Piano. Op. 67 : 2
Livres. 1856
- I Campanini.
Valse-Caprice pour Piano. Op. 68 1856
- Brighella.
Valse originale pour Piano. Op. 69 1856
- Mamma mia.
Tarantella per Pfte, Op, 70 1857
- Le Délassement des
petits Paresseux. Op. 71 :
- N. 1. Sophie. Valse facile et bien doigtèe pour
Piano 1856
- N. 2. Mignonne. Polka-Mazurka pour
Piano 1856
- N. 3. Minon. Polka facile et doigtée pour
Piano 1856
- N. 4. Bichette. Valse facile et doigtée pour
Piano 1856
- N. 5. Poulette. Schottísch pour
Piano 1856
- N. 6. Joli Bébé. Polkette facile
pour Piano. 1871
- Le Domino Rose.
Schottisch mélodique pour Piano. Op. 73
1856
- Folie. - Pensier
disperato. Caprice-Etude de Concert pour Piano. Op.
74 1858
- Les Etoiles.
Valse brillante pour Piano et Violon 1855
; version pour Piano et Flûte 1855
- Surprise.
Mélodie pour Piano pour la main gauche seule. Op.
78 1858
- Alla cara memoria
dell' amico Adolfo Fumagalli. - Morte.Pensier
funebre per Pfte. Op. 79 1858
- Un hiver à Nice.
Album de Chant (en Clef de Sol).Op. 80 (1857) :
- N. 1. Il primo bacio a Lena.
Rom.
- N. 2. L'ultimo voto a Lena.
Rom.
- N. 3. Verginella.
Canzonetta
- N. 6. Il Ritorno. Canzone
- Joli Démon
Polka-Mazurka élégante pour Piano. Op.83
1856
- Villa Giuseppina
sur le Lac de Como. Valse brillante pour Piano.Op.
86 1857
- Sous les Orangers.
Ballade pour Piano. Op. 87 1859
- Grande Comète
visible (avec une longue queue). Valse bril.
pour Piano. Op. 88 1857
- Nice.
Grande Valse-Caprice pour Piano. Op. 90
1860
- Chant
patriotique niçois, sur un texte de Théodore de
Banville - Nice : Etablissement de musique Jean
Ferrara, 1860
- Pietro.
Polka pour Piano. Op. 91 N. 1 1857
- Souvenir de Paris.
Grande Mazurka-Caprice pour Piano 1860
- Ai Prodi Italiani.
Canto di Guerra (Alla guerra, o fratelli, alla guerra). Coro
o Duetto per T. e B. Riduzione per Canto e Pfte o Pfte
solo 1859
- Canto Popolare
(Siam soldati cittadini). Coro-Marcia della Guardia
Nazionaie. Riduzione per Canto e Pfte o Pfte
solo 1859
- Inno Nazionale
Sardo (Canto guerriero) composto e rid. per
Pfte dall'Autore 1859
- Clarisse.
Polka pour Piano 1859
- Chant du Carnaval.
Valse pour Piano 1859
- A
Vittorio Emanuele, Caporale nel 3.° Zuavi. -
Palestro. Galop brillante per Pfte. Op. 93 (con
vignetta) 1859
- A
Sa Majesté l'Empereur Napoléon III. - Guerre et Victoire.
Grande Marche triomphale pour Piano. Op. 94 (con
vignetta) 1859 ; Reduction pour Musique
militaire par Raphael Scano.
- CORO-MARCIA DELLA GUARDIA NAZIONALE / V, pf, re
maggiore. 1859
- Les Lutins joyeux.
Improvisation pour Piano. Op. 95 1860
- Nouvelles romances sans paroles pour piano. Op. 96
(1861) : N. 1 Delizie. 3.e Romance sans paroles ; N.
2 Incanto.
4.e Romance sans paroles (poesia di Cesare Fighiera) ; N. 3
: Sospetto. 5.e Romance sans paroles
- Toujours valser.
Improvisation au bal pour Piano. Op. 98
1860
- Le beau Lutin.
Romance (en Clef de Sol). Paroles d' Edmond
Castellan 1860
- ...
- Alessio Olivieri
(Gênes, 15.02.1830 – Crémone, 13.03.1867).
Compositeur d'un Inno di
Garibaldi (1859), sur un texte Luigi
Mercantini.
- Stefano Tempia
(05.12.1832 – 25.11.1878).
Né à Racconigi. En 1853-1859, il est dans la province de
Verceil.
Puis il rentre à Turin, où il est violon solo et chef
d'orchestre au Teatro Carignano. Compositeur de l'opérette Amore e capriccio
(Turin, Circolo degli Artisti, 1869). Mort à Turin.
- Carlo Alberto Cappa (Alexandrie, 1834 – New York,
06.01.1893).
A émigré aux États-Unis dès 1858.
- Emilio Bozzano (Gênes, 14.01.1840 – Gênes, 02.05.1918)
Deux opéras créés au Teatro Andrea Doria : Diem la zingara (1872)
et Benvenuto Cellini (1877).
- Romualdo Marenco
(Novi, 01.03.1841 – Milan, 09.10.1907).
Sa carrière ne commence véritablement qu'en 1860. Il
composera notamment pour La Scala le ballet Excelsior.
Né en 1854 dans le Vieux-Nice, Menica Rondelly restera
célèbre comme compositeur de la chansonnette Nissa la Bella
(1903), devenue tacitement l'hymne de Nice et des Niçois. Il a
également fondé la revue La Ratapignata (1900), mis par
écrit la tradition orale du Presèpi (1901) et publié des
recueils de chansons niçoises. Mais à cette époque-là, les
États-Sardes n'existent plus, puisque Nice et la Savoie en sont
séparées, tandis que les autres provinces participent à la
formation du Royaume d'Italie.
Littérature
En occitan niçois :
- La tradition poétique en langue d'oc était largement répandue
à l'époque des troubadours. Dans les États de Savoie, le
mouvement est représenté notamment par Raimon Feraud (v.
1245-1320), originaire de la vallée de la Tinée,
auteur de la Vida de Sant
Honorat (1300).
- Jules Torrini (1607-1678).
L’Omaggio del Paglione (1642),
en
315
vers
niçois.
- Joseph-Rosalinde Rancher (1785-1843).
Poète, auteur de l'épopée Nemaida,
o sia Lou trionf dai sacrestan (1823), de La
Mouòstra raubada (1830, éd. posth. 1954) et du Fablié nissart (1832). Il
a aussi rédigé, en français, le Guide des étrangers à Nice
(1827).
- Joseph Dabray (1786-1855).
Poète d'expression niçoise, italienne et française.
- François Guisol (1803-1874).
Auteur de la première pièce d'auteur en langue niçoise : Lou Mariage de Counveniensa (1844),
ainsi que d'un "poème national" à la gloire des réformes
albertines de 1848.
- Eugène Emanuel (1817-1880).
Fondateur de la troupe de théâtre du collège des jésuites,
auteur de pièces mettant en scène le personnage de Barba Martin.
Il s'exile en Italie en 1861.
- Francesco Barberis (1830-1892).
Auteur de poèmes patriotiques en italien et en niçois. Mort en
exil à Turin.
En piémontais :
- I Testi Carmagnolesi
(1400) ; Canzone per la
presa di Pancalieri (1410), chronique anonyme d'une de
la prise du château de Pancalieri par le duc Louis de Savoie
; Le Recomandaciones,
en piémontais et en italien ; La complenta ‘d Turin (1427), composition en
vers.
- Bartolomeo Brayda di
Sommariva, auteur d'une comédie pastorale.
- Gian Giorgio Alione
(1460-1529), auteur de farces en piémontais et en
français.
- Marcantonio Gorena di
Savigliano, auteur de la comédie pastorale La Margarita (1608).
- Les Tòni,
compositions anonymes populaires satiriques.
- Le duc Charles-Emmanuel Ier
a composé un texte intitulé A l'è quel bufon del fra (1613).
- Giovanni Battista Tana
(1649 – 1713), marquis d'Entraque.
- Ignazio Isler (1702-1788?).
- Vittorio Amedeo Borrelli
(Valenza, 1723), poète.
- Ventura Cantiermetre
(Giuseppe Antonio Ignazio Avventura, 1733–1777).
- Edoardo Ignazio Calvo
(Turin, 1773-1804).
- Antonio Tarizzo,
auteur du poème épique L'arpa
discordata, inspiré par le siège de Turin de
1706.
- Silvio Balbis,
dramaturge de Coni.
- Cesare di Saluzzo
(1778-1853).
- Cesare Balbo
(1789-1853).
- Angelo Brofferio
(1802-1866).
- Norberto Rosa
(1803-1862).
- Giovanni Toselli
(Coni, 1819 - Gênes, 1886), fondateur du Théâtre national
piémontais.
- Vittorio Bersezio
(1828-1900), dramaturge.
- Giovanni Zoppis
(1830–1876).
- Luigi Pietracqua
(1832–1901).
- Mario Leoni
(1847–1931).
En italien :
- Gabriello Simeoni (Florence, 25.07.1509 - Turin, v.
1575) est un humaniste florentin de la Renaissance. Après de
nombreuses pérégrinations en Italie et en France, il finit par
s'établir auprès la cour de Savoie, sous le règne
d'Emmanuel-Philibert.
- Vittorio Alfieri (Asti, 16.01.1749 - Florence,
08.10.1803). Dramaturge, philosophe, poète et écrivain
piémontais.
- Goffredo Mameli (Gênes, 05.09.1827 – Rome,
06.07.1849). Poète et patriote. Auteur de l'hymne national
italien (Il Canto degli Italiani), mis en musique par
Michele Novaro.
- Enrico Costa (Sassari,
11.04.1841 – Sassari, 26.03.1909), écrivain sarde.
- Salvatore Farina
(Sorso, 10.01.1846 – Milan, 15.12.1918). Romancier originaire de
Sardaigne.
En sarde :
- Gavino Pes (Don
Baignu) (Tempio Pausania, 31.07.1724 – 24.10.1795), premier
poète à écrire en gallurais.
- Francesco Ignazio Mannu
(Ozieri, 18.05.1758 – Cagliari, 19.08.1839). Auteur de l'hymne Su
patriottu sardu a sos feudatarios.
- Melchiorre Murenu
(Macomer, 03.03.1803 – Macomer, 21.10.1854), poète.
- Paolo Mossa (Bonorva,
16.04.1821 – Bonorva, 06.08.1892) , poète.
- Giovanni Maria Asara Sanna
~ Juànne Marìa Asàra (Pattada, 19.08.1823 – Pattada,
19.02.1907), poète.
En français :
- Joseph de Maistre (Chambéry,
01.04.1753 - Turin, 26.02.1821). Fils de François-Xavier
Maistre, sénateur comme son père, a dû émigrer lors de
l'invasion française de 1792. Réfugié à Turin et à Lausanne,
puis à Venise et à Cagliari, il est finalement nommé ambassadeur
des États-Sardes à Saint-Pétersbourg par le roi Victor-Emmanuel
Ier. Il est l'auteur de nombreux essais philosophiques et
politiques.
- Xavier de Maistre (Chambéry 1763 - Saint-Pétersbourg
1852). Fils de François-Xavier Maistre et frère cadet de Joseph,
Xavier de Maistre est militaire dans l'armée sarde. Réfugié à
Aoste suite à l'invasion française, incarcéré à Turin pour
s'être battu en duel (c'est à cette occasion qu'il écrit Voyage
autour de ma chambre en 1794), il est recruté par la
Russie en 1799. Il sera membre de l’état-major du tsar pendant
la guerre de 1812 ; nommé général le 18 juillet 1813, il
participe à la campagne de Saxe. Autres œuvres : Expédition
nocturne autour de ma chambre ; Le lépreux de la cité
d’Aoste (1811) ; La jeune Sibérienne (1825)
; Les prisonniers du Caucase (1825).
- À droite : la statue des frères Joseph et Xavier de
Maistre devant le palais ducal de Chambéry.
- Joseph-François Michaud (1767-1839). Historien des
croisades et coauteur de la Biographie universelle.
Carrière en France. Membre de l'Académie française.
- Le romancier français Alexandre Dumas (1802-1870), en
exil, a publié à Turin une vaste épopée, mi-historique,
mi-fictive, sur la famille royale : La Royale Maison de
Savoie (1852-1856).
- Aloysius Bertrand (Ceva, 20.04.1807 - Paris,
29.04.1841). Poète, dramaturge et journaliste issu d'une famille
militaire. Originaire de la province de Mondovì, il est français
par son père et piémontais par sa mère. Suivant sa famille en
France en 1812, il passera la majeure partie de sa vie à Dijon.
Il est surtout connu pour son poème en prose Gaspard de la
nuit (posthume, 1842).
- Jacques Replat (Chambéry, 14.12.1807 - Annecy,
02.10.1866). Avocat, poète et écrivain romantique.
- Jean-Pierre Veyrat (1810-1844), poète savoisien.
- Agathe Sophie Sassernò (Nice, 1810-1860), poète romantique, chantre du Risorgimento.
- Les Sylphides : chants d'une jeune fille dédiés a Sa Majesté le roi Charles-Albert (Nice, 1838)
- Jean-Baptiste Beccaria : hommage à la ville de Mondovì (Nice, 1842)
- Haute-Combe : poème lyrique (Turin, 1844)
- Un rêve de Torquato Tasso à l'hôpital de Sainte Anne (Turin, 1844)
- Ore meste : chants sur l'Italie et poésies intimes et religieuses (Turin, 1846)
- L'Ange et Minla : poème lyrique en trois parties - L'Amour, L'Extase, La Mort (Paris, 1847)
- Chant des Niçois à S.M. le Roi Charles-Albert (Nice)
- Ode sur la mort de S. M. le Roi Charles-Albert (Nice, 1849)
- Poésies françaises d'une Italienne (Paris, 1854), anthologie éditée en France
- Pleurs et Sourires : étrenne poétique dédiée aux dames piémontaises (Turin, 1856)
- Le 19e siècle et l'isthme de Suez (Nice & Turin, 1858)
- Glorie e Sventure : chants sur la guerre de l'Indépendance italienne et poésies nouvelles (Turin, 1852, 2 volumes)
En arpitan :
- Amélie Gex (1835-1883), poète.
Personnalités
- Anselme d'Aoste (Aoste, 1033 ou 1034 - Canterbury
21.04.1109). Moine bénédictin. Aussi appelé Anselme du Bec,
Anselme de Canterbury. Canonisé en 1494.
- Marcos de Niza (Nice, v. 1495 - Mexique, 1558). Frère
Marc de Nice, explorateur franciscain.
- Jean-Paul Lascaris,
comte de Vintimille (Castellar, 1560-1657). 57e grand maître de
l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, il régna sur Malte de 1636 à
1657.
- François
de Sales (1567–1622), ecclésiastique originaire de
Savoie. Évêque de Genève en résidence à Annecy, fondateur de
l'Ordre de la Visitation, il fut canonisé en 1665.
- Jean-Dominique Cassini (1625-1712). Astronome né à
Perinaldo, dans le Comté de Nice.
- Pierre Gioffredo (Nice, 1629-1692), homme d’État et
historien.
- Ignazio Giuseppe Bertola
Roveda (1676-1755), ingénieur militaire.
- François-Xavier Maistre (1705-1789), originaire
d'Aspremont dans le Comté de Nice, avocat à Nice, puis sénateur,
président du Sénat de Savoie à Chambéry.
- Joseph Dulac (Chambéry, v. 1706 - Alexandrie, 1757),
officier d'artillerie et écrivain militaire savoyard. Auteur
d'ouvrages sur la science de l’artillerie : Théorie nouvelle
sur le mécanisme de l’artillerie (1741) ; Nouveau
système d’artillerie sur mer et sur terre (posthume,
1760-1763).
- Giovan Battista Beccaria
(1716-1781), physicien.
- Henry Cavendish (Nice, 1731 - Londres, 1810),
physicien et chimiste anglais.
- Gianfrancesco Cigna
(1734-1790), médecin.
- Giuseppe Antonio Eandi
(1735-1799) & Antonio Maria
Vassalli Eandi (1761-1825), physiciens et
chimistes.
- Joseph-Louis Lagrange (Turin, 25.01.1736 -
Paris, 10.04.1813), mathématicien, mécanicien et astronome.
[À droite : la statue de Lagrange à Turin.]
- Claude Louis Berthollet (Talloires, 09.12.1748 -
Arcueil, 06.11.1822). Chimiste.
- Benoît de Boigne (Chambéry, 24.03.1751 - Chambéry,
21.06.1830). Aventurier savoyard qui fit fortune aux Indes.
- François de Mouxy de Loche (1756-1837), militaire de
Savoie.
- André Masséna, né à Nice en 1758, s'est consacré à une
carrière militaire au service des Français. Il a pris les armes
contre son pays natal dans le cadre des campagnes de Napoléon.
- Balthazard Claraz (1763-1839), médecin-chirurgien né à
Lanslevillard, médecin-chirurgien du pape Pie VII pendant une
partie de sa captivité à Fontainebleau en 1812.
- Alexis Bouvard (Contamines-Montjoie, 27.06.1767 -
Paris, 07.06.1843). Astronome, directeur de l'Observatoire royal
de Paris.
- Georges-Marie Raymond (23.05.1769-24.04.1839), est un
érudit de Chambéry.
- Alexandre Michaud de Beauretour (Nice, 1771 - Palerme,
1841). Ingénieur militaire dans l'armée sarde, il est recruté
par la Russie pendant que Napoléon occupe le Piémont. Aide de
camp du tsar Alexandre Ier, il participe aux guerres contre les
Français, notamment en 1812, et aux négociations du traité de
Paris (1814) et du Congrès de Vienne (1815). La Maison de Savoie
le considère comme personnellement responsable de la
restauration du Royaume de Sardaigne et de l'annexion de la
Ligurie.
- Lorenzo
Amedeo
Carlo Avogadro (1776-1856), physicien et
chimiste.
- Antoine Risso (Nice, 1777 - id., 1845), naturaliste.
- Giacinto Carena (Carmagnola, 25.04.1778 – Turin,
08.03.1859). Naturaliste et linguiste, secrétaire de la classe
des sciences physiques et mathématiques de l'Académie royale des
sciences de Turin.
- Xavier de Vignet (1780-1844), sénateur à
Chambéry.
- Giovanni Antonio Amedeo Plana
(1781-1864), mathématicien et astronome.
- Alexis Billiet (1783-1873), archevêque de Chambéry
puis cardinal.
- Giuseppe Manno (Alghero, 17.03.1786 – Turin,
25.01.1868). Magistrat, politicien et historien.
- Claude Burdin (Lépin-le-Lac, 19.03.1788 -
Clermont-Ferrand, 12.11.1873), ingénieur des Mines originaire de
Savoie, naturalisé français dès 1817.
- Alberto della
Marmora (Turin, 07.07.1789 – Turin, 18.05.1863).
Général, naturaliste, cartographe et politicien.
- André Charvaz (Hautecour, 25.12.1793 – Moûtiers,
18.10.1870), précepteur des enfants de Charles-Albert,
archevêque de Gênes, écrivain.
- Jean-Raymond Pacho (Nice, 03.01.1794 - Paris,
26.01.1829). Peintre et explorateur parti à la découverte de la
Cyrénaïque en 1824 et 1825.
- Joseph Moris (1796-1869), botaniste, sénateur du
royaume à Turin.
- Adolphe Blanqui (Nice, 1798 - Paris, 1854),
économiste.
- Louis Cibrario (23.02.1802 – 01.10.1870) était un homme
d'État et un historien. Collatéral à la Chambre des comptes de
Turin et plusieurs fois ministre.
- Giovanni Spano (Ploaghe, 03.03.1803 – Cagliari,
03.04.1878). Théologien, linguiste, écrivain.
- Giuseppe Mazzini (Gênes, 1805 - Pise,
10.03.1872).
- Giuseppe Garibaldi
(Nice, 04.07.1807 - Caprera, 02.06.1882). Né à Nice, de parents
originaires de Ligurie.
- À droite, la statue de Garibaldi devant la Chapelle
du Saint-Sépulcre, à Nice.
- Louis-Frédéric Ménabréa (Chambéry, 04.09.1809 -
St-Cassin, 24.05.1896), mathématicien, homme politique et
diplomate. Il s'enfuit en Piémont après 1860 (il sera président
du Conseil à Rome).
- Camillo Benso, comte de Cavour (Turin,
10.08.1810 - Turin, 06.06.1861).
- Ascanio Sobrero
(1812-1888), chimiste. A découvert la nitro-glycérine.
- Germano Sommeiller (1815-1871),
ingénieur.
- Don
Bosco (Giovanni Melchior Bosco ; Castelnuovo d'Asti,
16.08.1815 - Turin, 31.01.1888) est un prêtre qui se
consacre à l'éducation des jeunes enfants issus de milieux
défavorisés. Fondateur de la Société de Saint François de Sales
en1854, il sera canonisé en 1934.
- Jean-Baptiste Barla (Nice, 1817-1896), botaniste.
- Pierre-Charles Bertier (Aix-les-Bains, 1821 - 1882).
Avocat à Chambéry, directeur du Courrier des Alpes,
conseiller d'État (1860-1870) et gouverneur de la Martinique en
1867.
- Giambattista Bottero (Nice, 16.12.1822 - Turin,
16.11.1897). Homme politique, député de Nice puis de Turin au
XIXe siècle.
- Francesco Faà di Bruno
(1825-1888), mathématicien.
- Innocenzo Manzetti (Aoste, 17.03.1826 – Aoste,
15.03.1877), inventeur, précurseur du téléphone.
- Eloi-Amédée-Jacques-François de Foras (Gênes,
05.08.1830 - Thonon, 31.12.1899). Héraldiste.
- Henri Sappia (1833-1906), érudit et historien niçois,
fondateur de la revue Nice Historique.
- Charles-Albert Costa de Beauregard (La Motte-Servolex,
24.05.1835 - Paris, 15.02.1909), historien et homme politique
(membre de l'Académie française).
- Giovanni Virginio
Schiaparelli (1835-1910), astronome.
- Eugène Caïs de Pierlas (1842-1900), historien du comté
de Nice.
etc.
ÉTATS-SARDES ~
STATI SARDI. Site historique sur les États de Savoie dans les
années 1850.