Farnoux, de
Carnoules à Nice
Carnoules et le Puget
se trouvent
dans une plaine viticole du bassin du Gapeau, au pied du massif des
Maures.
D'un point de vue administratif, ces localités dépendant de la
viguerie
d'Hyères et du diocèse de Toulon.
Situés sur la route de
Toulon à Antibes, ces vignobles occupent une
position idéale pour le commerce.
La
route de Toulon à Antibes (en vert), contournant ici le nord-ouest du
massif des
Maures, sur la carte de Cassini (années 1750) : Cuers, le Puget,
Carnoules, Pignans, Gonfaron. Sur le plateau de l'Issole, au-dessus du Puget : Garéoult.
Au début du XVIIIe siècle, François
Farnoux est distillateur de vin à Carnoules.
Son épouse Rose Ginoves, donne naissance à deux enfants : Joseph et Pierre.
Alambics au XVIIIe siècle [L'Encyclopédie
]
Joseph
se marie le 3 février 1751 avec Thérèse, fille de Joseph
Agarrat
(du Puget) et d'Anne Rose
Burel (originaire de Garéoult).
Originaire du Puget, la
jeune fille
habite alors à Carnoules.
Sa femme Thérèse donne naissance à
deux enfants : Jean
Joseph (né le 7 février 1752) et Pierre (né en 1756)
En 1766,
le frère de Joseph, Pierre, se marie avec une certaine
Marie
Pichaud.
Jean
Joseph Farnoux émigre à Nice.
Le 15 mai 1781, à la cathédrale Sainte-Réparate,
il épouse la couturière Giulia Falgas
(fille d'une Niçoise et d'un soldat languedocien arrivé à Nice au
sein
des troupes
gallispanes), une jeune veuve de 30 ans qui est déjà enceinte
de quatre mois. Il
est probable qu'il soit simplement de passage pour
faire du
commerce, mais qu'il se trouve obligé de se marier une fois que
Giulia
est enceinte.
Dans les années 1780, Giulia donne naissance à plusieurs filles. La
première meurt au bout de quelques mois. Serafina, née le 15
juillet 1783,
sera donc l'aînée.
En septembre 1792, lors
de l'invasion française, Serafina a 9 ans.
Séraphine va devenir couturière.
Le 26 décembre 1810, âgée
de 27 ans, elle épouse le menuisier Giuseppe Cagnoli et
s'établit avec lui à côté de l’église paroissiale ("du Gesù"),
à la porte 24 de l'îlot 35 (entouré par la rue Rossetti, la rue de
la
Croix, la rue Droite et l’église).
À la Restauration (recensements de 1815
et 1822), la maman,
Giulia, réside à la porte 16 de
l'îlot 76, avec sa fille Luigia qui se mariera en 1822
(le gendre s'installera chez elles comme nouveau chef de famille).
Partiellement détruit par les bombardements alliés de la Deuxième
Guerre mondiale, l'îlot en question est circonscrit par
les rues
de la Condamine, de la Loge,
Saint-Joseph et Rossetti)
Giulia exerce maintenant la profession de sensale : intermédiaire en affaires,
entremetteuse, peut-être marieuse. Elle a aussi un fils, qui s'est
marié et a quitté le foyer.
Sources
:
Archives
départementales
des Alpes-Maritimes
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1815