Komi 2007 :
revue de presse
Cette page rassemble quelques comptes
rendus diffusés par les médias
régionaux, républicains et fédéraux en 2007 (avril-mai, juin, et
septembre-novembre) sur les travaux littéraires de Sébastien Cagnoli
relatifs à la République komie.
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- Pour les articles de 2008, cliquer là.
Un classique du Nord en
langue française
Dans la région de Körtkerös de la
République komie, on a célébré le 130ème anniversaire de l'écrivain
komi classique Mikhaïl Lebedev. La Bibliothèque régionale y porte son
nom. Là ont eu lieu notamment des conférences sur Lebedev, un récital
intitulé « L'enviable destin du poète », la présentation du CD-ROM «
Mikhaïl Lebedev : sa vie et son oeuvre ». (...)
C'est précisément pour la célébration
de cet anniversaire qu'est arrivé à Körtkerös le Parisien Sébastien
Cagnoli qui, pour la première fois au monde, a traduit directement du
komi en français le poème de Mikhaïl Lebedev "Kört Aïka". A présent, il
cherche un éditeur pour ce travail exceptionnel, dans l'intention de le
présenter au public francophone, de même que les oeuvres d'autres
écrivains komis, notamment Guennadi Iouchkov.
Magazine Bolshaja
medvedica
(Iekaterinbourg), janvier-février 2008 (également dans la rubrique "Courrier
littéraire" du journal Literaturnaja
gazeta (Moscou) le 16 janvier 2008).
Un habitant de France a
quitté Paris
pour faire connaissance avec la culture de la République komie
La Russie n’attire pas seulement les citoyens de l’ex-URSS.
Le Français Sébastien Cagnoli, en l’occurrence, était très intrigué par
le mot « Komi ».
Il a abandonné Paris et ses confortables cafés et il s’est rendu dans
cette région
lointaine, pour y apprendre la langue et se familiariser avec les
traditions. Hélas,
disent les jeunes filles locales, il ne veut pas se marier. Les détails
avec
notre correspondant Aleny Terentievoï.
Il y a à peine un an
et demi,
Sébastien Cagnoli ne pouvait pas imaginer qu’il lirait la langue komie,
et qu’il irait jusqu’à la traduire. Tout a commencé par hasard :
sur Internet, il
a découvert
tout seul la culture finno-ougrienne. Le mot inconnu de
« Komi » a
provoqué chez le Français un intérêt particulier.
Sébastien
Cagnoli : « Je me suis mis à chercher sur Internet des
articles sur la langue, la république et
le peuple komis. Tout cela m’a passionné ! »
Puis il a traduit à
coups de
dictionnaire le poème de Mikhaïl Lebedev « Kört Aïka ». La
vie
quotidienne des chasseurs et l’originalité du folklore komi ont attiré
le jeune
homme de lettres. Il décidé aussitôt de faire plus ample connaissance
avec cette
culture nordique.
Tante Nastia adore
son invité.
Elle dit que le garçon est très bien, elle le considère un peu comme
son propre fils. À
la proposition de la maîtresse de se trouver une femme ici, Sébastien a
répondu
poliment par le refus. Les jeunes filles, dit-il, sont belles, certes,
mais il
est venu avec de tout autres intentions. Il y a encore tellement de
choses à
découvrir : pour le visiteur, tout le village a préparé des plats.
Après
le bain chaud, le thé chaud. Monsieur
Cagnoli est ravi. Maintenant il peut bien se vanter : il n’est pas
donné
à tous les Français de se fouetter avec un [faisceau de branches de
bouleau].
En
somme, le Français a tout aimé, chez nous. Les
habitants du village se sont surpassés. Ils ont organisé spécialement
pour le
visiteur étranger une veillée komie.
Il avait lu des livres à ce sujet ; ici, il a pu y assister en
personne. Sébastien
ne fait pas ses adieux à la république. Il rêve de revenir.
Probablement sans interprète,
et avec des livres d’auteurs komis traduits en français.
Article diffusé par la chaîne fédérale de
radio-télévision MIR le 5
novembre 2007.
Le Français s’est plu en
Komi
Dans la république pour quelques jours,
accueilli
dans notre région, le Français Sébastien Cagnoli a pris part aux
célébrations
commémoratives de M. N. Lebedev, a vécu deux jours dans une famille du
village
de Pezmog, et a passé les derniers jours dans la capitale : il a
été au
Musée et à la Bibliothèque nationaux de la République komi, au Théâtre
folklorique,
au
Centre culturel finno-ougrien, et il a rencontré des membres de
« l’amicale
de Körtkerös à la capitale » et de l’administration.
La connaissance de l’histoire, de la
langue, de la
culture et des traditions komies intéresse beaucoup ce Français.
Sébastien a
même dit : « Si ça se trouve, j’ai des origines komies. »
« En Komi, je n’ai eu peur de
rien : j’étais
entouré partout de personnes merveilleuses », a répondu le
Français
Sébastien Cagnoli à l’une des nombreuses questions posées en conférence
de
presse.
Né à Nice, mais vivant aujourd’hui à
Paris, travaillant
comme ingénieur dans une société de systèmes d’information, le jeune
homme s’est
réjoui de venir au pays komi pour faire connaissance avec les gens
d’ici, avec
notre culture, notre histoire et nos traditions, et même célébrer
l’anniversaire
de M. N. Lebedev et se recueillir en sa mémoire. C’est déjà le
troisième séjour
de Sébastien en Russie, et il dit que les régions sont toutes
originales, très différentes
les unes des autres. En Komi, ce qui lui a plu, c’est la nature, et
l’hospitalité
et la cordialité des gens. Longtemps encore il se souviendra du bain
komi, de la
conversation et des chansons komies, de la nourriture komie. Toute
cette amitié lui a donné l’occasion d’établir des liens étroits avec la
République komie.
Son projet de venir en Komi, Sébastien
Cagnoli l’a
changé en réalité. Il a promis de faire part de ses impressions sur son
accueil
dans la république à ses parents, ses amis et ses collègues. Les
souvenirs de
ce qu’il a vu, les photos qu’il a prises, les cadeaux : il va
raconter et montrer
tout cela dans sa patrie. Le Français, qui s’est plu ici pendant ces
quelques
jours, souhaite revenir en Komi, mais à un autre moment de l’année. Il
dit
qu’il aimerait bien venir l’année prochaine à Niobdino — avec un ami de
France
qui a écrit un livre sur la langue komie et traduit en français
quelques poèmes
de Victor Savine — pour le 120ème anniversaire de la
naissance de
Victor Savine.
Dans les articles précédents, nous
avons rapporté
que Sébastien Cagnoli est venu non seulement au chef-lieu de région
pour les
célébrations commémoratives de Lebedev, mais aussi à Pezmog, Niobdino,
Storozhevsk,
et à la capitale. À Pezmog, Sébastien a vécu deux jours dans la famille
d’Anastasia Ieliseïevna et Mikhail Ivanovitch Karpov. Le visiteur d’un
pays
lointain a été fort bien accueilli par le couple, qui s’est occupé de
lui comme
d’un fils : ils ont bavardé en komi, l’ont nourri de spécialités
komies et
l’ont mené au bain. Toujours à Pezmog, au musée de la bibliothèque du
village, Maria
Kiseliova, directrice de l’Union des vétérans, a fait une petite visite
guidée :
elle a raconté l’histoire du village, et présenté les outils en usage
dans
la société de jadis. Enfin, le soir, dans la maison des Karpov, on a
[donné
une veillée
traditionnelle]. Après les jeux et chansons komis d’autrefois, ils
ont
passé la soirée autour d’une table remplie de nourriture komie.
Le deuxième jour, S. Cagnoli a été à
Niobdino. Là,
au musée, il a visité l’exposition consacrée à Mihail Lebedev et Victor
Savine.
En outre, il est allé au monument commémoratif sur la berge de la
Vytchegda (là
est érigé un ensemble mémorial dédié à Victor Savine). Ensuite, à
l’école de
Storozhevsk, Sébastien a assisté avec les élèves à des cours de
français et de
komi, et il a visité l’établissement. Il a obtenu « vingt sur
vingt ».
Le visiteur s’est réjoui de voir que sa langue maternelle est étudiée
en Komi, et
de cet accueil chaleureux. Il a noté que l’école de Storozhevsk est
tout à fait
digne, si ce n’est mieux, des écoles de France. En souvenir de sa venue
dans ce
village, un livre lui a été offert.
On a pu faire plus ample connaissance
avec
Sébastien Cagnoli le 23 octobre à la Bibliothèque de Körtkerös lors de
la
conférence de presse. Les gens rassemblés, jeunes et adultes, ont posé
beaucoup
de questions à l’homme venu de France. Laissons-le se présenter plus
amplement
en personne.
— Que
pensez-vous de votre séjour en Komi ?
— Je m’intéresse beaucoup à la
République
komie. C’est merveilleux, que j’aie pu venir ici, rencontrer des gens
et discuter
avec eux. J’ai surmonté les obstacles linguistiques grâce aux
interprètes.
— Vous
avez vécu deux jours dans une famille komie. Quel plat vous a plu le
plus ?
— Le pain, les brioches (changa, kövdoum)…
— Est-ce
que vous connaissez bien la langue komie, et est-ce que c’est difficile
à
traduire ?
— Le principal obstacle, c’était
le
vocabulaire. La grammaire était facile à appréhender. En fait je
connaissais
déjà le finnois. La grammaire komie est plus régulière, par rapport au
finnois.
L’étude du genre épique a aussi facilité la tâche. J’avais toujours
envie de
savoir la suite du récit. Alors je continuais à traduire, et ainsi de
suite.
— Vous
êtes traducteur. N’avez-vous pas essayé vous-même d’écrire des
poèmes ?
— Avant de me mettre à traduire
il y a deux
ou trois ans, j’avais commencé par écrire des nouvelles et des pièces
de
théâtre. J’écris
de la prose. Comme je m’intéresse au théâtre, je traduis des
pièces
anglaises en français. Ce que j’aime, surtout, c’est écrire dans ma
langue
maternelle.
— Avez-vous
publié vos traductions en France ?
— Mes traductions n’ont pas encore
été
publiées. Pour l’instant, on peut les trouver sur Internet. Mais
j’espère encore
publier ces travaux. En France, il est très difficile de publier de la
poésie. Les
éditeurs sont surtout tentés de diffuser des textes qui se vendent
bien, comme « Harry
Potter ». À mon avis, il est nécessaire de publier des traductions
du
genre de « Kört Aïka ». Ces légendes appartiennent à tout le
monde. Il
est important de les connaître. Kört Aïka n’est pas seulement une
légende qui
parle des Komis, ça parle des gens du monde entier.
— En
France, est-ce qu’on commémore les écrivains, comme M. Lebedev et V.
Savine en
Komi ?
— Oui, en France on honnore et
commémore des écrivains.
Certains sont même considérés comme des héros. En France, il y a trop
d’écrivains.
Néanmoins, de grandes cérémonies sont organisées. Par exemple, on a
célébré ainsi
Alexandre Dumas.
— En arrivant
en Komi, est-ce que vous avez vu vos attentes se réaliser ?
— Je n’étais jamais venu ici, et
tout y était
donc nouveau pour moi, encore jamais vu. J’aime l’inattendu. J’avais
envie de venir et de me laisser surprendre. Et c’est ce qui s’est passé.
— Qu’est-ce
qui vous a le plus surpris ?
— Le séjour dans la famille komie.
C’était
inattendu. J’ai été très touché par cette famille amicale. Et je compte
rester
en contact avec eux.
— Les
filles komies étaient à votre goût ? Peut-être que l’une d’elles
vous a
plu ?
— Il y a beaucoup de jolies
filles, en Komi.
Il y en a tant que je ne saurais pas laquelle choisir.
— Comment
passez-vous votre temps libre ?
— J’aime me promener [en forêt] ou
à la
montagne.
— Vous
souhaits pour les gens de la région de Körtkerös ?
— Qu’un lien d’amitié se noue
entre Körtkerös
et Nice (…), qu’un contact solide s’établisse. Peut-être un jour Nice
et
Körtkerös seront jumelées.
À la fin des questions, Sébastien a
reçu des
cadeaux. Liudmila Koroliova, enseignante au "Centre de formation
complémentaire pour enfants" de la République komie, a offert au
Français un petit panier des chiens faits d’écorce de bouleau, ainsi
qu’une image porte-bonheur en écorce de bouleau. En offrant ces
cadeaux, Liudmila Nikolaïeva a
souhaité que l’homme garde de bonnes pensées dans le panier, et que les
trois chiens
les protègent. Le porte-bonheur protégera la maison de tout mal et
apportera le
bien. Svetlana Tchelpanova, directrice du réseau de bibliothèques
régionales de
Körtkerös, a offert le CD-ROM « Талант, отданный коми народу, коми
земле »,
qu’on avait eu le plaisir de découvrir au cours des célébrations de
Lebedev, ainsi que des
livres publiés par la bibliothèque, un disque des photos du séjour de
S.
Cagnoli dans la région et un autre porte-bonheur d’écorce de
bouleau : la Femme
d’Or. La Femme d’Or, dit-elle, aidera le jeune homme encore célibataire
à trouver sa
moitié, son épouse. Pour finir, nous remercions Liudmila Kabantseva, de
la capitale, et Tatiana et Olga Vicheratina, du chef-lieu
de région, d’avoir traduit en russe les réponses faites
par Sébastien Cagnoli en français et en anglais.
Article d’Oksana Gudyreva (en komi)
paru dans
le journal Zvezda (de la région de Körtkerös) le 2 novembre
2007.
Que l’on entende parler
de nous dans
le monde entier
Les années passent, la vie change, une
génération
remplace l’autre… Mais le contact avec l’ancien temps ne se perd pas,
grâce à
la mémoire. La mémoire, c’est le fait de se rappeler les moments les
plus considérables
de la vie intellectuelle, les événements les plus importants, de noter
et
conserver des informations sur les gens. Cela ne s’éteindra pas, mais
traversera
les années comme un feu vivant, tant qu’il y aura l’homme et sa mémoire.
Un bon exemple de cette mémoire
inextinguible est
donné par le peuple komi, qui honore les hommes célèbres et les
chercheurs de son
histoire, de sa culture et de sa langue, qui les commémore au cours des
siècles
et les préserve de l’oubli.
La semaine dernière, au pays de Kört
Aïka, on a célébré
joyeusement l’écrivain Mikhaïl Nikolaïevitch Lebedev, poète et
dramaturge komi-russe.
Le 22 octobre (le 10, dans l’ancien calendrier) était le jour du 130e
anniversaire du classique komi. Pour ces célébrations, le ministère de
la Culture
et de la Politique nationale de la République komie, l’administration
de la
région de Körtkerös, le département de la culture de l’administration
régionale
et la Bibliothèque centrale « Lebedev » de la région de
Körtkerös, du
21 au 23 octobre, ont organisé et animé des rencontres dédiées à
Mikhail
Lebedev.
Les rencontres dédiées à M. N. Lebedev
ont eu
lieu à la Bibliothèque centrale du chef-lieu, qui porte son nom. Pour
commémorer et célébrer ce grand homme du pays komi sont venus :
une
délégation de la capitale, l’adjoint à la Ministre de la Culture et de
la
Politique nationale de la RK, les membres de l’Union des écrivains, des
écrivains des régions de la république, des gens de Mejador (le village
de
naissance de Lebedev, dans la région de la Sysola) et de Körtkerös, des
dirigeants
de la région et de la municipalité de Körtkerös, ainsi qu’un visiteur
venu de
plus loin : Paris.
Avant le commencement du colloque, un
monument
commémoratif a été inauguré à côté de la bibliothèque centrale. Selon
Svetlana
Tchelpanova, directrice du réseau de bibliothèques de Körtkerös, à la
place de ce
monument (une inscription commémorative sur une grosse pierre) sera
bientôt érigée
une statue de M. N. Lebedev. Le monument commémoratif actuel a été
inauguré par
Vladimir Ielfimov, président de la région, et Mikhail Pitachouk, maire
de Körtkerös.
C’est justement à leur initiative que sera érigée cette statue.
De la bibliothèque, tout le monde a
continué vers
le musée régional. Là, le conservateur du musée, Vladimir Chestakov, a
guidé une
visite intéressante et a présenté l’exposition « Kört Aïka, le
premier
forgeron ». Du musée, les membres de la délégation se sont encore
dirigés vers
une autre excursion : cette fois, sur les lieux en rapport avec la
vie et
l’œuvre de M. N. Lebedev. Celle-ci a été guidée par l'ethnographe
Anatoli Smilingis.
L’excursion s’est terminée sur la tombe
de
Mikhail Nikolaïevitch Lebedev. Autour de la pierre tombale étaient
posées de
nouvelles dalles. (...) Au
cimetière, des discours commémorant M. N. Lebedev ont été prononcés par
Vladimir
Timin, de l’Union des écrivains de la république, par l’écrivain et
dramaturge
komi Alekseï Popov, par la directrice régionale des affaires
culturelles Maria
Ivanova, par les visiteurs de Mejador et par Svetlana Tchelpanova,
directrice de
la Bibliothèque centrale de Körtkerös. Le meeting s’est terminé par un
dépôt de
gerbe sur la tombe.
(...)
À la fin du second colloque républicain
consacré à Lebedev, son organisatrice Svetlana
Arkadievna
Tchelpanova a conclu en disant que le troisième
colloque aura lieu dans cinq ans. « Je pense qu’il y a encore du
travail, a dit S. A. Tchelpanova.
L’œuvre de M. N. Lebedev n’a pas encore été étudiée jusqu’au bout, une
grande
partie de ses écrits sont encore dans les archives et il y a encore
beaucoup de
choses à publier. À bientôt, pour le prochain colloque ! »
Article d'Oksana Gudyreva (en komi) paru dans le journal Zvezda
le 30 octobre 2007.
Sébastien Cagnoli a
appris la langue
komie
Pendant
près d’une semaine, Sébastien Cagnoli, un Français
originaire de Nice, était en
visite dans la
république. Il a fait la connaissance de Syktyvkar, visité des villages
de la
région de Kortkeros, rencontré des habitants, des artistes, les chefs
de
diverses institutions culturelles.
M’sieur Cagnoli est
l’un des quelques habitants de France qui
connaissent la langue komie. Internet l’a aidé pour cela : sur le
web, il
a trouvé un dictionnaire de komi. Cette langue peu connue en
France
suscite un certain intérêt, semble-t-il, chez ses compatriotes.
Il
existe même un lexique komi-français.
Ayant
appris en autodidacte cette langue assez
difficile, l’ingénieur a commencé à explorer la littérature, il a
trouvé des
traductions françaises de vers d’I. Kouratov, de V. Savine... Il s’est
mis
ensuite à traduire. L’une des premières œuvres traduites par Cagnoli
fut la
légende de M. Lebedev « Kört Aïka » (« Le génie du
fer »). Il
a bientôt commencé un autre poème de cet auteur : « Iag
Mort »
(« L’homme des bois »). Après cela, les amis de Sébastien ont eu
la
possibilité de tenir dans leurs mains un livre avec les œuvres de
Lebedev. Et au printemps dernier, une enveloppe est arrivée à l’Union
des écrivains
komis,
avec une surprise : le livre en français de l’auteur komi.
Le
rêve du Français s’est réalisé : sur invitation
du Ministère de la
Culture
de la RK,
il a eu la
possibilité de visiter la patrie de l’écrivain de Mikhaïl Lebedev lors
des célébrations
du 130ème anniversaire de sa naissance. Au début, le
visiteur s’est
un peu effacé, ayant oublié sous l’émotion les mots de la langue qu’il
avait apprise.
Mais s’étant accoutumé, il s’est mis à exprimer ses impressions en
komi, en s’exclamant :
« Ыджыд! » (« C’est grand »), « Мича! »
(« C’est
beau »), « Бур! » (« C’est bien »).
Sébastien
a été accueilli chaleureusement et
cordialement. Il a passé un jour dans une famille d’habitants du
village Pezmog,
dans la région de Kortkeros. À Storojevsk, il a assisté à un cours de
français à
l’école secondaire. Et comment ne pas présenter au visiteur de France
la
banlieue de Syktyvkar portant le nom de la capitale de sa patrie :
Paris !
Parmi
les compliments adressés à Sébastien Cagnoli lors
de la soirée donnée en son honneur au Centre culturel komi de
Syktyvkar, on a
pu entendre ceci : l’interprète est prêt pour traduire en français
d’autres œuvres et d’autres auteurs komis. Mais aussi : voilà un
fiancé
enviable pour les demoiselles komies — en effet, l’ingénieur-polyglotte
n’a pas
encore trouvé sa moitié.
Article
d’Anna Sivkova (en russe) paru dans le journal d’Etat Respublika
le 26 octobre 2007 (photo de Evgenia
Kazakova, au cimetière de Kortkeros).
Un ingénieur de France
s’est
passionné pour les traductions de la langue komie
Le 24
octobre au centre Finno-ougrien culturel de République des Komis a eu
lieu la
rencontre des gens de la Culture avec un traducteur de la littérature
komi, le Français
Sébastien Cagnoli.
Pour faire
connaissance avec le
visiteur de
France sont venus Ielena Kozlova, présidente de l’Union des écrivains
de
la République
komie, Vladimir Timin, vice-président de l’Union des écrivains de la
République
komie, ainsi que les collaborateurs des Centres culturels
finno-ougriens républicain
et fédéral.
Comme l’a raconté Sébastien Cagnoli, sa
connaissance avec le monde finno-ougrien a commencé avec l’étude de la
langue finnoise,
puis il a été attiré par la langue komie. Un intérêt particulier a été
suscité chez
le jeune Français par la mythologie komi, si exotique pour l’Europe.
Ingénieur de
formation, il s’est passionné pour la traduction d’oeuvres d’écrivains
komis ; en particulier, il a traduit en langue française la
légende « Kört
Aïka » et le poème « Iag Mort » de Mikhaïl Lebedev.
En rentrant chez lui, Sébastien
envisage de publier
les textes traduits sur Internet : les maisons d’édition
européennes, malheureusement,
ne s’intéressent pas à la littérature finno-ougrienne. (...)
La rencontre s’est achevée par une
intervention
de l’artiste émérite de République komie Lydia Loginova, dont le chant
pénétrant a bouleversé le visiteur de France.
Article d’Anna Bazhenova publiée
par le Centre culturel finno-ougrien le 26 octobre 2007.
Un
ingénieur de Paris accueilli en Komi comme une star
Il a traduit en français des ouvrages d’un classique de la
littérature
komie.
« Оh, quel
maigrichon ! » Voilà la
première réaction des organisateurs à l’arrivée en Komi du Français
Sébastien
Cagnoli. Un jeune homme à lunettes pas très grand qui ne correspondait
pas du
tout à l’image qu’on se faisait du linguiste polyglotte sérieux,
interprète de
la littérature komie.
Néanmoins, à 30 ans, Sébastien parle
librement
quelques langues européennes et finno-ougriennes, et connaît le
japonais. Mais
récemment, il s’est passionné pour la langue komie, qu’il a apprise
grâce à des
manuels trouvés sur Internet. Il a trouvé une fois sur le web le conte
du
classique komi Mikhaïl Lebedev « Kört Aïka » (« le génie
du
fer »), il l’a traduit et mis en ligne. Mais il a aussi expédié le
manuscrit à l’Union des écrivains komis. Une correspondance s’est
établie. Ici,
on fête justement le 130ème anniversaire de la naissance de
Lebedev.
Sébastien, en tant que premier traducteur français de la littérature
komie, a
donc été invité à venir chez nous.
Le 20 octobre, le Parisien fut
accueilli à
Syktyvkar comme un visiteur honorable, transporté en « Volga
noire » à
travers la ville, conduit au théâtre. On lui a même montré le quartier
« Paris ».
Et on l’a fait déjeuner au restaurant panoramique.
« Il
boit de la vodka comme un vrai Russe ! »
dit de Sébastien l’écrivain Vladimir
Timin avec admiration. « Il a raconté
qu’il a appris à boire l’eau-de-vie à 40° quand il a traversé la Russie
en
train avec ses amis. »
Pour la nourriture, le Français ne
s’est pas
montré capricieux.
« Il n’a pas réclamé de
grenouilles ni d’huîtres »,
rit l’écrivain Andreï Popov,
qui s’est bien entendu avec Sébastien.
Comme le visiteur lui-même l’a raconté
à notre
correspondant KP, ce n’est pas la
première fois qu’il vient en Russie. Les langues — son hobby (!) —, le
talentueux
jeune homme s’y adonne après son travail dans une société
d’informatique.
Le Parisien a été à Moscou, à
Saint-Pétersbourg, à
[Irkoutsk]. Mais, curieusement, il n’a pas pu apprendre le russe. En
tout cas,
nulle part il n’a été aussi bien reçu qu’en Komi. Sébastien a même été
ému de
faire de si merveilleuses rencontres, même si au début il n’a pas dû
être très
à l’aise. Dans le village de Kortkeros, la patrie de l’écrivain komi
Lebedev, l’auteur
du célèbre conte « Jag Mort », pour l’arrivée du Parisien ont
été arrangées
des activités à l’échelle du district. Dans la partie officielle – le
« colloque sur Lebedev », où l’on se délectait à la lecture
d’exposés sur
l’héritage
de l’écrivain, le visiteur français a franchement dû s’ennuyer. Pour
une personne
qui connaît la langue, il est difficile d’y résister, mais quand on ne
comprend
pas les mots ! Alors le Français a trouvé de quoi s’occuper :
il lançait
des œillades aux jeunes filles locales — de jeunes poétesses.
« J’ai vu qu’une jeune fille
d’Izhma lui a
plu. Il ne pouvait tout simplement pas la quitter des
yeux ! » a confié
à KP la directrice
du réseau de bibliothèques
de Kortkeros, Svetlana Chelpanova.
Sébastien a logé dans une isba komie.
Les hôtes l’ont
mené à la bania, l’ont nourri de plats
komis, devant lesquels le Français est tombé en extase. Les maîtres ont
pris congé
du visiteur avec les larmes sur les yeux.
Article
de Jelena Antipina (en russe) paru dans le supplément komi de la Komsomolskaya
Pravda le 25 octobre 2007 (photo de Jelena Antipina, à l’hôtel Syktyvkar).
Compatriote et classique
À Kortkeros, on a célébré le
130ème anniversaire de l’écrivain Mikhaïl Lebedev
Dans
la république ont commencé les célébrations du 130ème
anniversaire de la naissance du classique de la littérature komie
Mikhaïl Nikolaevich
Lebedev.
Dimanche dernier,
des
visiteurs ont été reçus à Kortkeros, où l’écrivain a passé 50
ans de sa vie.
(...)
Article
d’Anastasia Kudinova (en russe) paru dans Respublika le 24 octobre 2007.
On a montré Paris au Français
Cette semaine, la
république a reçu la visite de Sébastien Cagnoli — ingénieur de Paris, passionné de
traductions des langues finno-ougriennes, y compris le komi (voir n°
23, « Un Français attendu dans la patrie de Kört Aïka »).
À Syktyvkar, le
visiteur a assisté au ballet Jag Mort
— il a achevé récemment la traduction du poème épique homonyme. Il est
allé ensuite dans la région de Kortkeros pour la célébration du 130ème
anniversaire de la naissance de son auteur Mikhaïl Lebedev. Il a visité
au passage le musée de Victor Savine à Niobdino, et a participé aux
veillées komies à Pezmog.
Mardi, Cagnoli est revenu à Syktyvkar
et s’est rendu au département d’ethnographie du Musée national de la
RK, où il a examiné avec un grand intérêt les objets de la vie
quotidienne komie (notamment les berceaux de chambre d’enfant et l’équipement
de chasse), les intérieurs de l’isba traditionnelle, la bania. Cette
dernière, pour les Français, est tout à fait inouïe : « Il n’y a jamais
rien eu de tel chez nous. Aujourd’hui on a des douches, des salles de
bain, des baignoires, mais autrefois les gens se lavaient dans des
cuves. »
La responsable du département
d’ethnographie Tatiana Piankova
a raconté au visiteur le conte komi de la femme solitaire qui façonnait
des pots en terre, lesquels lui ont apporté la richesse. « Chez nous on
appelle ça le business national komi », a plaisanté un accompateur de
Cagnoli. Le Français a beaucoup ri. À l’achèvement de l’excursion, le
visiteur a brillé en exécutant avec talent une mélodie ethnique
compliquée sur un simple sifflet d’argile.
Pendant son séjour dans la capitale
komie, le Parisien a eu le temps de passer "chez lui" : on lui a montré
le quartier "Paris" de Syktyvkar. « Pour moi tout ici est une surprise
totale, raconte Sébastien. J’ai beaucoup aimé être accueilli dans la
famille komie au village de Pezmog — c’était comme si je faisais partie
de la famille ! Si je veux revenir ici ? Oui, bien sûr ! Et je
continuerai à traduire du komi. »
Malheureusement, le rêve de Sébastien
de présenter la littérature komie à toute la France n’est pas encore
réalisé à ce jour : ses traductions ne sont pas encore publiées — tout
est une question de finances.
Article
(en russe)
paru dans Argumenty
i Facty le 23 octobre 2007.
130ème anniversaire du célèbre
poète,
prosateur et fabuliste komi Mikhaïl Lebedev
Hier, dans le village Kortkeros, où l’écrivain
a vécu plus d’un demi siècle, s'est ouvert le colloque commémoratif.
Les
hôtes de marque ont été accueillis devant le bâtiment de la
bibliothèque du district,
comme il se doit, par les traditionnels pain et sel, et par des
chansons nationales
komies. La bibliothèque elle-même porte depuis 10 ans le nom de Mikhaïl
Lebedev.
Là a été inauguré un monument commémoratif. À sa place, une statue sera
érigée prochainement.
Dans le musée local,
les
visiteurs ont écouté la légende de « Kört Aika ». Mikhaïl
Lebedev lui
a donné une forme littéraire en 1928. Le célèbre ethnographe régional
Anatoly
Smilingis a fait visiter les lieux du village relatifs à Lebedev :
la rue qui
porte le nom du poète, le terrain vague où se tenait autrefois sa
maison, la
tombe de l’écrivain. Une immense dalle de granit y fut établie vers le
100ème
anniversaire de sa naissance.
Un visiteur spécial,
le Français Sébastien
Cagnoli, accompagné d’une interprète, écoute attentivement chaque
épisode de la
biographie de Mikhaïl Lebedev. Il n’a pas encore lu les romans de
l’écrivain
komi. Mais il a déjà traduit en langue française la légende « Kört
Aïka » et le poème « Jag Mort ».
L’après-midi,
l’oeuvre du poète a
été examinée en détail dans des conférences. Les participants proposent
de recueillir
et de publier les œuvres complètes du classique komi. Sébastien Cagnoli
cherche
aussi un éditeur. Il paraît que les francophones manifestent un grand
intérêt
pour la littérature finno-ougrienne.
Dépêche
d’Aleksandr Kuznecov (en russe) pour la télévision nationale de
la République komie (KRTK), le 23 octobre 2007.
Dans la région de Kortkeros, on fête le
130e anniversaire du poète komi Mikhaïl Lebedev
Dans trois jours,
dans la
région de Kortkeros, auront lieu les activités commémoratives
consacrées au 130ème
anniversaire de la naissance du célèbre écrivain, poète et fabuliste
komi
Mikhaïl Lebedev. Pour cet anniversaire, on attend un visiteur
spécial : le
Français Sébastien Cagnoli. Originaire de Nice, il a appris la langue
komie
avec l’aide d’Internet, où il a trouvé des dictionnaires et des livres.
Puis il
a traduit en français la légende de Mikhaïl Lebedev « Kört
Aïka » et
le poème « Iag Mort ». Une grande délégation de Syktyvkar
participera
aux activités, ainsi que des auteurs des régions. Dimanche, un monument
commémoratif sera inauguré devant la Bibliothèque Centrale
Lebedev ; une
excursion sera faite sur les lieux liés à la vie du poète, et elle sera
suivie de conférences sur Lebedev et de la présentation du CD-ROM
« Mikhaïl
Lebedev : sa vie et son œuvre ».
Dépêche
(en russe) diffusée par Russkoe Radio le 19 octobre 2007.
Dans la patrie du
« génie du
fer », on attend un visiteur de France
Dimanche 21 octobre commenceront
dans la région de
Kortkeros les activités commémoratives consacrées au 130ème
anniversaire de la naissance du classique de la littérature komie
Mikhaïl
Nikolaïevitch Lebedev.
(...) Pour
l’anniversaire de l’écrivain viendra un visiteur
spécial : le Français Sébastien Cagnoli. Originaire de Nice,
ingénieur à
Paris, il a appris la langue komie à l’aide d’Internet, où il a trouvé
des
dictionnaires et des livres. Âgé d’une trentaine d’années, Sébastien a
appris
le japonais et quelques langues indo-européennes, et a décidé ensuite
de se
mettre au finnois. Il n’a pas réussi tout seul, c’est pourquoi il entra
pour
les cours à l’université. Il a appris la langue du pays de Suomi, puis
s’est
occupé d’estonien, de carélien, et de komi. Là il a vriment fallu se
passer de
l’aide des professeurs. Cagnoli s’est tant passionné pour la langue
komie qu’il
s’est mis traduire notre littérature nationale en français. La légende
de
Mikhaïl Lebedev « Kört Aïka » (« le génie du fer »)
est
devenue l’une de ses premières traductions. (...)
Le poème épique de Mikhaïl Lebedev
s’inspire des légendes
relatives au puissant tun (sorcier) Kört
Aïka, premier forgeron et brigand. Possédant un bonnet de fer, des
vêtements de
fer, une maison de fer, Kört Aïka barrait la rivière par une chaîne de
fer et
faisait couler les bateaux. Quand Étienne de Perm est arrivé dans notre
région,
le brigand a tenté de l’arrêter aussi, mais le saint a touché la chaîne
de la
croix, et la chaîne s’est brisée. Ensuite, selon la légende, ils se
sont battus
en duel à la hache, et le saint a donné à Kört Aïka un coup mortel. Le
tumulus
érigé sur la tombe du sorcier serait devenu le village de Kortkeros,
« la
colline de fer ».
Depuis, le Français a traduit un autre
poème de
Lebedev, « Jag Mort » (« l’homme des bois ») et la
célèbre
chanson de Gennady Jushkov « Mar-jamol » (« La
pivoine »).
La visite de Sébastien Cagnoli en République komie aura lieu du 20 au
25
octobre. Le visiteur de France séjournera dans le village de Pezmog. Il
rencontrera des écoliers étudiant la langue française, prendra part aux
veillées
komies (« войпук »), visitera les musées de Syktyvkar et de
Kortkeros.
A la bibliothèque principale
« Lebedev » de Kortkeros auront lieu le 21 octobre
l’inauguration d’un monument
commémoratif et la présentation du CD-ROM « Lebedev : sa vie
et son
œuvre », et l’on visitera les lieux du village relatifs à Lebedev.
Les
participants de la rencontre donneront des « conférences sur
Lebedev ».
Article d’Artur Artejev (en russe)
paru
dans Molodezh' Severa le 18
octobre 2007.
Un visiteur de France
célébrera avec
les habitants de Körtkerös le 130ème anniversaire de la
naissance de
l’écrivain komi Mihail Lebedev
Dans la région komie de Körtkerös se
préparent les
célébrations du 130ème anniversaire de la naissance de
l’écrivain komi
Mikhaïl Lebedev.
Comme l’a annoncé à KomiInform Liubov
Kirusheva, porte-parole
de l’administration de la région, un comité s’est réuni récemment pour
l’organisation de la préparation et la tenue des activités du district,
sous la
présidence du chef de la région de Körtkerös, Vladimir Elfimov.
Les célébrations se dérouleront du 21
au 24
octobre. Y participeront des représentants du ministère de la Culture
de la République komie, des écrivains de la république, une délégation
du
village de
Mezhador, où est né Mikhaïl Lebedev, un professeur de langue et de
littérature
komies, des bibliothécaires et employés de la culture de la région,
ainsi qu’un
visiteur de France, Sébastien Cagnoli, qui a traduit en français
l’oeuvre de
Lebedev Kört Ajka.
Les participants visiteront le musée
régional, partiront
en promenade sur les traces de Lebedev, se rendront au monument
commémoratif à
l’écrivain, déposeront des fleurs. Ensuite, dans la bibliothèque
municipale de
Kortkeros sera donné un colloque sur Lebedev. Dans le cadre du colloque
sera
présenté le CD-ROM « Mikhaïl Lebedev – sa vie et son
œuvre ».
Puis commencera le récital commémoratif.
En outre, le 23 octobre a lieu la
conférence de
presse de Sébastien Cagnoli. Le visiteur de France parlera de
l’excursion au village
de Pezmog, où il logera dans une maison komie en bois, donnera ses
impressions
sur les habitants de la république, et discutera avec des élèves qui
étudient la
langue française.
Valentina Goncharova, KomiInform, 24 septembre 2007.
Kört Aïka en France
La
légende Kört Aïka de Mihail Lebedev
peut maintenant être lue aussi en français. Elle a été traduite du komi
par le
Français Sébastien Cagnoli.
Cet
ingénieur parisien de trente ans connaît le japonais et plusieurs
langues
indo-européennes. Il a pris goût aux langues des peuples
finno-ougriens. Et
c’est ainsi qu’il a étudié le finnois, puis l’estonien et le carélien.
Et, apparemment,
le komi. En particulier, notre littérature.
Il
s’est
même mis à traduire en français quelques écrits komis — notamment
« Кöрт
Айка » de Mihail Lebedev. Il compte traduire aussi la légende de
Jag Mort (...). Ses traductions sont publiées sur son site
web.
Sébastien
Cagnoli a promis de venir à Körtkerös cet automne pour la célébration
du 130ème
anniversaire de la naissance de Mihail Lebedev.
Zvezda, 18 juin 2007.
Un Français attendu dans la patrie de
« Kört Aïka »
Originaire
de Nice, l’ingénieur
parisien Sébastien Cagnoli aimait beaucoup écouter la musique chorale
finno-ougrienne et l’opéra finlandais. Il regrettait seulement de ne
pas
comprendre de quoi parlaient ces chants nordiques…
À vrai dire, âgé
d’une trentaine
d’années, Sébastien avait déjà appris le japonais et quelques langues
indo-européennes, c’est pourquoi il a estimé qu’il surmonterait le
finlandais.
Il s’est procuré des manuels, a commencé à étudier — sans succès. Mais
il n’a
pas renoncé à son rêve ! Alors l’ingénieur est entré à
l’université. Il
est allé aux cours du soir, a passé les examens externes. Il a appris
la langue
du pays de Suomi, mais il n’a pas voulu s’arrêter là. Il a étudié
l’estonien,
puis le carélien… L’autre langue finno-ougrienne qui a ensuite retenu
l’attention
de Cagnoli, c’est le komi. Là, il a bien fallu se passer de l’aide de
professeurs. Il a trouvé sur Internet des manuels, quelques œuvres…
La littérature de
notre
république a tellement frappé le Parisien qu’il a décidé de la
présenter à tout
le monde francophone et s’est lancé dans des traductions.
Il a adapté dans sa
langue
maternelle tout le poème épique de Mikhaïl Lebedev Kört
Aïka. Le texte achevé, Sébastien l’a mis en ligne, mais il l’a
aussi expédié sur papier à l’Union des écrivains komis.
« La première
lettre que
nous avons reçue de lui était en français, raconte la présidente de
l’Union,
Elena Kozlova. Il s’excusait de ne pas savoir le russe, et avait peur
de faire
des fautes en komi. Il est intéressant de noter que Cagnoli, ayant
étudié la
langue par les textes, ne savait pratiquement pas comment elle sonnait
en
réalité. Nous lui avons donc envoyé une audiolettre et un disque, avec
des vers
komis lus par des poètes. »
La correspondance
entre l’Union
des écrivains komis et Sébastien Cagnoli est maintenant établie et se
déroule
en komi, mais la pratique « sur le terrain », pour le
Français, est
prévue en octobre. Le Parisien va venir à Körtkerös pour la célébration
du 130ème
anniversaire de la naissance de Mikhaïl Lebedev. En attendant, il
traduit
maintenant un autre poème épique de celui-ci, « Iag Mort »
(« L’homme des bois »), et il a récemment mis en français le
poème de
Gennady Jushkov « Mar-jamol’ » (« La pivoine »). (…)
Anna Potekhina, Argumenty i Facty,
№ 23 (439), 7 juin 2007.
Une légende komie en français
Un événement unique a
eu lieu
dans la vie culturelle française. Le Parisien Sébastien Cagnoli a
traduit le
poème Kört Aïka de l’auteur komi classique
Mikhaïl Lebedev (1877–1951).
Le traducteur, qui a
étudié à la
faculté finno-ougrienne de la capitale française (l’INALCO), s’est
consacré à
ce travail l’an passé. L’œuvre de Mikhaïl Lebedev l’a attiré par
son
coloris national, particulièrement prononcé dans ses transpositions de
contes
et légendes komis — notamment le poème Kört
Aïka. (…) Rappelons qu’on célébrera, le 21 octobre prochain, les
130 ans de
la naissance de Mikhaïl Lebedev. Ses œuvres sont au programme des
écoles
secondaires de la République komie ; il est connu non seulement
pour ses nouvelles,
ses poèmes et ses fables, mais aussi pour ses traductions en komi de
Pouchkine,
Krylov, Maïakovski et Marchak. (…)
Andreï
Popov, Literaturnaja gazeta, №24
(6124), 6 juin 2007.
Un ingénieur français a appris la
langue komie
sur Internet
Pour le 130ème
anniversaire de la naissance du célèbre écrivain komi Mikhaïl Lebedev,
on
attend à Syktyvkar un visiteur spécial : l’ingénieur de Paris
Sébastien
Cagnoli.
Comme Elena Kozlova,
présidente
de l’Union des écrivains komis, l’a raconté à « KomiOnLine »,
une
correspondance intéressante s’est établie au printemps entre l’Union et
ce drôle
de Français. Dans son premier message, il a raconté qu’à l’origine il
aimait
beaucoup la musique chorale finno-ougrienne et l’opéra finlandais.
Après avoir emménagé
à Paris, le Français est entré à l’Institut national des langues
orientales, où
il a appris le finnois. Il s’est tourné ensuite vers l’estonien et le
carélien.
Le komi, il l’a appris avec l’aide d’Internet, où il a trouvé des
dictionnaires
et des livres.
Sébastien s’est
tellement passionné
pour cette langue qu’il s’est mis traduire de la littérature komie en
français.
Ainsi, la légende de Mikhaïl Lebedev « Kört Aïka » est
devenue l’une
de ses premières traductions. S. Cagnoli souhaite que l’oeuvre de M.
Lebedev devienne
ainsi accessible à tout le monde francophone. À ce jour, aucune
traduction d’œuvres
de M. Lebedev n’avait été faite directement de komi en français, a
remarqué E. Kozlova.
Ensuite, il a traduit des vers de Gennady Jushkov. (…)
La première fois, la
correspondance avec S. Cagnoli s’est faite en français, avec l’aide des
professeurs de l’École normale de la République komie. Mais à la
demande de
l’Union des écrivains, les deux derniers messages de S. Cagnoli étaient
écrits
en komi — et il s’avère tout à fait compétent. La qualité de ses
traductions
littéraires a été estimée par la chaire de français de l’École normale.
(...)
Natalia Likhacheva
(Syktyvkar), KomiOnLine, 4 juin 2007.
« Kört Aïka » à Paris
(…) « Nous sommes très heureux que
Mikhaïl
Lebedev soit connu en France, déclare la présidente de l’Union des
écrivains de
la République komie, Elena Kozlova. J’en ai informé le lieu de
naissance de l’écrivain,
Körtkerös. Et je vais maintenant écrire une réponse à Sébastien
Cagnoli. Le 22
octobre, ce sera le 130ème anniversaire de la naissance de
Mikhaïl
Lebedev. Je pense qu’à cette occasion nous pourrions recevoir un invité
de
France. »
Le poème est présenté en komi et en
français. Il
est illustré de tableaux de notre artiste komi Vassili Ignatov.
(…) Si d’un côté c’est réjouissant,
d’un autre
côté c’est un peu triste, qu’on apprenne la langue et la littérature
komies en
France, tandis qu’en Komi elles sont dépréciées par les autorités.
Ivan Belykh, Komi
mu (« Le pays komi »), 19 avril 2007.
« Kört Aïka » en français
L’Union des écrivains de la République
komie a reçu
un cadeau inattendu. Dans une enveloppe en provenance de France, ils
ont trouvé
le poème épique Kört Aïka de Mikhaïl
Lebedev — classique de la littérature komie — traduit en français (…)
par
Sébastien Cagnoli, critique littéraire français qui s’intéresse aux
langues
finno-ougriennes.
(…) Il a accompagné ce travail
d’illustrations de
Vassili Ignatov inspirés de la mythologie komie. Ce cadeau de France,
selon les
dires d’E. Gabova, est d’autant plus agréable qu’on célébrera en
automne prochain
le 130ème anniversaire de la naissance du poète, prosateur
et
dramaturge Mikhaïl Lebedev, l’un des pionniers de la littérature komie.
Anna Sivkova, Respublika
(« La République »), 4 avril 2007.
contact :
http://www.cagnoli.eu/