Cagnoli, Villefranche |
Rappelons les événements de ce début de XVIIIe siècle dans les États de Savoie. La Guerre de Succession d’Espagne a fait des ravages dans le Comté de Nice. En avril 1705, Louis XIV a ordonné une nouvelle invasion, qui a abouti à la prise de la ville le 14 novembre. Après un siège de 51 jours, la ville s’est rendue le 4 janvier 1706. Du 13 février au 25 juillet, les Français ont méticuleusement rasé le château et les fortifications : l’enceinte, la citadelle et ses annexes ont disparu, de même que le fort Saint-Hospice, sur le cap Ferrat. C’est le traité d’Utrecht, en 1713, qui restitue le comté de Nice à la Maison de Savoie (mais la France garde Barcelonnette). En 1718, la frontière est matérialisée entre le comté de Nice et la France. À l’issue de la Guerre de Succession d’Espagne, Victor-Amédée II a reçu le royaume de Sicile ; en 1720, il l'échange contre celui de Sardaigne, devenant ainsi le premier « roi de Sardaigne » de la Maison de Savoie.
Avec l'expansion de ses États en Méditerranée, Victor-Amédée II a créé une marine militaire, la Real Marina Sarda. Jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, les trois principaux ports du royaume sont Nice-Villefranche (relié à Turin par la route), Oneille (enclavé dans la république de Gênes) et Cagliari (sur l'île de Sardaigne). Le Reggimento di Nizza, qui avait été fondé en 1701 et avait participé à la Guerre de Succession d’Espagne, est rebaptisé La Marina en 1714.
Charles-Emmanuel III (1701-1773) succède à son père en 1730 et devient donc le 2e roi de Sardaigne de la dynastie (1730-1773). À droite, on peut le voir vers 1750, accompagné de son fils Victor-Amédée, qui sera son successeur.
Étendards et uniformes du Reggimento di Nizza puis "La Marina".
La rade de Villefranche à la fin du XVIIe siècle (Theatrum Sabaudiæ). Au pied du fort de Montalban : la darse, le fort et la ville.
Conscient que son père lui a laissé un royaume maritime, et
désireux de tirer profit de ce vaste
potentiel, Charles-Emmanuel III lance un gigantesque
chantier de développement de la Marine royale. À
Villefranche, dès 1730, on creuse une nouvelle forme de radoub
pour permettre la fabrication et l'entretien des navires. Tout à
coup, pour construire les installations portuaires et les
bateaux, pour propulser les galères, le roi a besoin d'une main
d'œuvre considérable. La population locale ne suffit pas. On va
donc faire de grandes rafles dans les campagnes.
En particulier, dans les campagnes du
Haut-Montferrat, les paysans ne sont pas encore très au fait
des usages piémontais, depuis l'annexion en 1708 ;
d'aucuns résistent sans doute au nouveau régime ; de plus, il
y règne une certaine misère en raison des aléas climatiques
et des épidémies ; par conséquent, la justice n'a aucun mal à
y trouver une grande quantité de rebelles ou de
"brigands".
Incarcéré dans les prisons
d’Acqui en 1739 pour vol de bétail, Michele Cagnolo
fait partie de ces nombreux forçats envoyés purger leur peine à
Villefranche.
Près d'Acqui et de Villefranche,
deux vestiges de la Rome antique : l'aqueduc sur la Bormida et
le trophée d'Auguste à La Turbie.
Justement, la première galère issue de la nouvelle forme de radoub est achevée en juillet 1739 : baptisée Santa Barbara, elle est commandée par le major chevalier Guibert, sujet des États-Sardes. Les deux autres s'appellent Capitana (commandée par le colonel anglais Hallen) et Patrona (également commandée par un Anglais, le colonel De Patterson). Elles sont utilisées pour naviguer entre les ports du royaume et pour combattre les pirates. Cette nouvelle Santa Barbara sera aussi la dernière galère de la marine savoisienne.
Le règne de Charles-Emmanuel III est marqué par une nouvelle occupation française, en 1744-1748, dans le cadre de la Guerre de succession d’Autriche, à laquelle participe, à terre, le régiment La Marina. Pendant ces années, la flotte sarde se réfugie dans le port de Livourne, sous la protection du grand-duc de Toscane. [Le dernier Médicis étant mort sans descendance en 1737, c'est François de Habsbourg-Lorraine, mari de Marie-Thérèse, qui lui succède sur le trône de Toscane en 1737. Dans le cadre de la succession d'Autriche contestée par les Prussiens et les Bourbon, François est élu à la tête du Saint-Empire en 1745.] Ci-contre : uniformes du régiment La Marina sous Charles-Emmanuel III, pendant la guerre de succession d'Autriche. Ci-dessous : prise du fort de Montalban et attaque de Villefranche par l'alliance franco-espagnole en 1747. En 1748, le traité d'Aix-la-Chapelle valide la légitimité de Marie-Thérèse & François à la tête du Saint-Empire et rétablit la frontière avec la France. |
Gioan Battista Cagnolo, fils de Michele, se trouve à Villefranche dans les années 1750. Il a alors une vingtaine d'années. Il est sans doute venu pour servir lui aussi dans la marine, soit en tant que conscrit, soit comme volontaire pour suivre son père.
En ce milieu de XVIIIe siècle, en dehors de la liaison Villefranche-Cagliari, l'activité majeure de la marine royale de Sardaigne consiste à lutter contre pirates et corsaires. Les chroniques mentionnent notamment les combats contre les Barbaresques (pirates musulmans d'Afrique du Nord) : en 1745, les galères royales prennent une galère turque après un violent combat au large de la Sardaigne ; en 1753, elles prennent une galiote tunisienne près de l'île de Tavolara ; en 1757, sous le commandement du chevalier Guibert, elles assaillent une galiote turque au large d'Orosei et la prennent. En outre, Villefranche souffre de nombreuses attaques de corsaires anglais (à tel point que l'ambassadeur des États-Sardes doit intervenir en 1758 auprès du roi d'Angleterre). C'est peut-être dans ces combats que Gioan Battista Cagnolo sera blessé au service du royaume ("invalido al regio servizio").
À terre, le Royaume de
Sardaigne partage ses frontières avec :
le Royaume bourbon de France,
la Suisse, le
Duché habsbourgeois de Milan,
le Duché de Parme-Plaisance
et la République de Gênes.
En mer, les pays environnants sont : le Royaume bourbon
d'Espagne (Gibraltar, Málaga, Barcelone),
le Royaume bourbon de France
(Marseille, Toulon), la
Principauté de Monaco, la République de Gênes (Gênes, Corse),
le Duché de Modène
(Massa/Carrare), la République de Lucques (Viareggio), le Grand-Duché habsbourgeois de Toscane (Pise/Livourne),
la Principauté de Piombino,
les États-Pontificaux (Rome/Ostie),
le Royaume bourbon de Naples-Sicile
(Naples, Palerme),
et l'Empire Ottoman : Royaume de Tunisie
(Tunis/Carthage), Régence d'Alger (Alger, Oran),
Royaume de Fès (Tétouan).
Le tout forme un bassin fermé (mers Méditerranée occidentale
et Tyrrhénienne), qui débouche d'un côté sur l'océan (via le
détroit de Gibraltar), et de l'autre sur la Méditerranée
orientale (via Malte).
L'île savoisienne de Sardaigne est au cœur de cet espace.
Cagnolo est sujet du Royaume (puisque le Montferrat fait partie
du Piémont depuis le début du siècle), tandis qu'Argento est
citoyenne génoise. Mais dans la pratique, tous deux sont des
"étrangers" : ne parlant pas niçois, portant des noms à consonance
étrangère, ils partagent un même statut d'exilés. Tout porte à
croire que leur intégration n'est pas immédiate.
Ils se marient le 23 mai 1757 :
1757 est l'année où s'achève la construction de la nouvelle église Saint-Michel (la première pierre avait été bénie par l'évêque de Nice le 7 mars 1732), qui doit remplacer l'ancien édifice médiéval, devenu trop vétuste.
Dès l'année suivante (celle de la naissance et du décès de leur premier enfant), l'intégration du couple se manifeste par une nissardisation de leur nom de famille : Cagnolo devient Cagnoli. En effet, si l'usage du singulier Cagnolo a une consonance nettement piémontaise, il existe au moins deux familles Cagnoli dans la paroisse (notamment celle de Massoins) et le nom est courant, sous cette forme, dans diverses communes du Comté. Que ce changement soit de l’initiative d’Andrea ou de celle du prêtre qui tient le registre, toujours est-il qu’il sera définitif (et bien commode) : désormais, chaque membre de la famille s’appelle Cagnoli.
La noblesse piémontaise homonymeSans aucun lien avec nos Cagnolo du Montferrat, les familles Cagnoli alors présentes dans le comté de Nice et en Piémont sont issues des Cagnoli de Verceil, marquis de La Chambre (1683), vicomtes de Maurienne, seigneurs de La Chapelle, conseigneurs de Desana, dont le blason est reproduit ci-contre. Une branche est passée par Alba au XVIIe siècle, une autre se distingue à Villefranche au XVIIIe, mais la plus connue (et nombreuse) est sans doute celle de Saint-Martin-Vésubie.Onorato Cagnoli est comte de Massoins (1723), premier commis à la direction de l'artillerie, des fabriques et des forts, "guarda magazeno" au port de Villefranche, "auditeur des galères". Il mourra à Cagliari en 1760. |
À Villefranche, les femmes sont
fileuses, tisserandes, couturières : elles fabriquent notamment
les voiles et les cordages. Les hommes sont charpentiers,
menuisiers ou marins. Tout le monde participe à la vie de
ce port qui sera jusqu'en 1792 le siège de la Marine royale des
États de Savoie. Sur le tableau de gauche, on peut imaginer qu'il
s'agit d'Anna et de son enfant.
En 1762, une commission réunie à Villefranche organise une réforme du système des galères : la Marine royale décide d'abandonner complètement les navires à rames au profit de bâtiments à voiles. Charles-Emmanuel III approuve la décision et achète aux Anglais la frégate Hermione (36 canons) et le vaisseau Ascension (60 canons). La première arrive à Villefranche en septembre 1763, et elle est rebaptisée San Vittorio. En mars 1764, l'ancien vaisseau anglais fait son entrée et prend le nom de San Carlo. Les deux navires de guerre partent aussitôt défendre les côtes de l'île de Sardaigne, accompagnés de deux petites speronare construites à Villefranche en 1762 et 1763 : la Diligente et l'Ucello del mare.
La
rade de Villefranche en 1764, avec ses profondeurs naturelles en
mètres. Les "infirmeries" à l'ouest du mont Boron représentent le
lazaret de Nice.
Pendant ce temps, de l'autre
côté du mont Boron, la ville de Nice, qui a perdu toute fonction
militaire depuis la démolition de ses fortifications en 1706, se
cherche des activités commerciales. Les premiers hivernants
anglais apparaissent dans les années 1760-1770. Le littoral du
Comté se découvre alors une nouvelle vocation : le tourisme
hivernal. Toute l'aristocratie européenne va suivre l'exemple
des Anglais. À partir de 1755, on voit arriver Lady Fitzgerald,
puis les ducs d’York et de Gloucester, Lord et Lady Cavendish,
le prince de Brunswick, les duchesses de Penthièvre et de
Bourbon-Condé, l’archiduc de Milan Ferdinand... En 1787, 115
familles étrangères séjournent à Nice, où un casino, un théâtre,
une gazette sont créés à leur intention. On construit le cours
bordé de terrasses-promenades en bord de mer, et les travaux du
port Lympia vont progressivement déplacer l’activité commerciale
vers ce nouveau bassin, Villefranche restant alors le port
militaire du royaume.
Après deux filles, Anna Camilla et Gioanna Battista, baptisées respectivement en août 1760 et en août 1762, Gioan Battista et Anna Margarita ont un fils : Michele Andrea, né en juillet 1764. Michele est le prénom du grand-père paternel, et Andrea sera le prénom d'usage.
Ils auront encore deux enfants : Angelo Maria, baptisé en septembre 1766 (le parrain est certain Giacomo Argento : probablement le grand-père) et Angelica, baptisée en janvier 1769.
À l'occasion
d'un long séjour à Nice de 1763 à 1765, qu'il relate en détail
dans son ouvrage Travels through France and Italy (paru à
Londres dès 1766), l'écrivain voyageur britannique Tobias Smollett a visité
Villefranche en janvier 1764. Le portrait ci-contre, par
Nathaniel Dance-Holland, date de cette époque. Dans le port,
Smollett dit avoir vu "deux galères", mais les trois galères de la
Marine sarde sont déjà quasiment abandonnées à l'époque de sa
visite. Peut-être s'agit-il des deux speronare qui
viennent d'être construites dans la darse : la Diligente et
l'Uccello del mare. De même, Smollett mentionne "deux
grandes frégates achetées en Angleterre, l'une de 50, l'autre 30
canons" : ce sont en fait le vaisseau San Carlo (ex-Ascension,
60 canons) et la frégate San Vittorio (ex-Hermione,
36 canons). En tout cas, son témoignage sur l'ambiance à bord d'un
navire de la Marine sarde amarré pour l'hiver est très intéressant
:
Pendant ce temps, de l'autre côte du mont Boron, le port Lympia devient le port de commerce de Nice, séparé de la ville par la colline du Château (carte de 1766). Ci-dessous : projet d'aménagement du port Lympia dans les années 1760. |
La flotte sarde s'agrandit encore en 1767 avec l'acquisition de la felouque génoise San Gavino [ci-contre].
Cette année-là, le vaisseau San Carlo et la frégate San Vittorio participent à la conquête de l'archipel de la Madeleine, qui ne faisait pas encore officiellement partie des États-Sardes et qui était alors un repaire de pirates et de contrebandiers.
En 1769, les deux navires qui avaient été achetés aux Anglais d'occasion et à bas prix ne sont plus en état de servir, et le bassin de Villefranche est trop petit pour assurer leur réparation. Il ne reste guère que la felouque San Gavino, ce qui met la Marine royale en difficulté.
Pour résoudre le problème, on commande aux chantiers navals
hollandais une frégate de 32 canons qui fait son entrée à
Villefranche en 1771 sous
le nom San Carlo (en remplacement de l'ancien vaisseau
anglais désarmé) et va rejoindre les bâtiments chargés de
surveiller les côtes de Sardaigne. Elle est commandée par le
capitaine Richardson (un des officiers britanniques enrôlés
par Charles-Emmanuel), secondé par le chevalier piémontais
Rica di Castelvecchio ; le jeune Giorgio
Des Geneys (Chaumont, 1761 – Gênes,
1839) y embarquera en 1773 en tant qu'enseigne (guardiamarina) de 2e classe,
âgé d'à peine 12 ans. Celui-ci fera par la suite une grande
carrière d'amiral et de général.
Le nouvel objectif est d'équiper le port de Villefranche des
chantiers nécessaires pour permettre à la Marine sarde de
construire ses propres frégates.
En 1772, la felouque San Gavino [ci-dessous] affronte des Barbaresques qui ravagent les côtes de l'île de Sardaigne. À l'issue de ce combat, une galiote est prise aux pirates ; elle rejoint la flotte sarde sous le nom de Santa Maria Maddalena.
À bord, les capitaines sont généralement britanniques, les officiers piémontais, les équipages originaires de Nice, Villefranche, Oneille, Loano, mais aussi de Monaco, du pays génois, de Provence, des campagnes de Piémont, de Savoie et de Sardaigne... Le protocole suit les habitudes anglaises, mais la langue de commandement est de préférence le français ; à l'écrit, les langues officielles sont le français et l'italien, maniés avec une grammaire et une orthographe très exotiques.
1773-1796
: règne de Victor-Amédée III
(1726-1796), 3e roi de Sardaigne de la maison de Savoie, fils
de Charles-Emmanuel III.
Victor-Amédée fait encore agrandir la flotte sarde. En 1774,
il achète aux Anglais deux navires garde-côtes, la goélette Favorita et le cotre Speditivo, qui seront
revendus peu après.
La San Carlo est maintenant commandée par Daviet de Foncenex (Thonon, 1734 – Casale, 1798), capitaine de frégate et mathématicien de renom.
En 1774, la San Gavino (commandée par Francesco Maria De Nobili, commandant supérieur de l'armement de l'île de Sardaigne) capture un navire ennemi. En 1775, elle met en fuite deux demi-galères barbaresques menaçant la Madeleine.
En 1776, le cotre Speditivo, commandé par le lieutenant chevalier Courtois d'Arcollières, poursuit un navire ennemi jusqu'au littoral tunisien.
En 1778, une première frégate sort du chantier de
Villefranche : la San
Vittorio (4e du nom). Elle est envoyée surveiller
les côtes de Sardaigne. Dès 1779,
dans le golfe de Palmas
(sud-ouest de la Sardaigne), elle récupère une tartane toscane
qu'un navire barbaresque était en train de remorquer vers la
Tunisie. En 1780,
près de l'île San Pietro,
la frégate sarde capture un navire barbaresque ; elle est placée
sous le commandement du capitaine de frégate François Daviet
de Foncenex, et le jeune Giorgio Des Geneys y
est enseigne de 1e classe.
Cette région sud-occidentale de Sardaigne, l'archipel du Sulcis, a une histoire particulière. L'île Saint-Pierre, notamment, était inhabitée jusqu'aux années 1730, mais les recoins de ce petit archipel étaient sans cesse infestés de pirates. En 1738, Charles-Emmanuel autorise des Tabarquins à y établir une colonie : il s'agit de descendants d'une communauté de pêcheurs de corail génois qui avaient quitté le village de Pegli en 1542 pour s'établir sur l'île de Tabarka, près du littoral tunisien. Le roi fonde ainsi la ville de Carloforte avec ces immigrants de langue ligure. Peu après, en 1741, le bey de Tunis s'empare de l'île de Tabarka et asservit la population restante. En 1745, Charles-Emmanuel parvient à récupérer une partie de ces esclaves pour les transférer à leur tour à Carloforte. Les autres Tabarquins restent esclaves et sont vendus au bey d'Alger (ils seront rachetés en 1768 par le roi d'Espagne Charles III de Bourbon qui, de la même manière, les fera coloniser l'île de "Nueva Tabarca" au large d'Alicante). En 1770, Charles-Emmanuel crée une autre ville à Calasetta, sur l'île Saint-Antioche, juste en face de Carloforte, avec une nouvelle vague de prisonniers génois libérés de Tunisie : en octobre, 130 colons (38 familles) sont amenés à bord du navire Ancilla Domini sous le commandement de Giovanni Porcile. En 1773-1774, des colons piémontais (principalement originaires de Carignan, province de Turin) viendront se joindre à eux. C'est dans ce contexte que la San Vittorio combat les pirates dans le golfe de Palmas et autour des îles du Sulcis. Les navires de la Marine royale sont chargés d'assurer la sécurité de ces nouveaux habitats. Aujourd'hui encore, l'île Saint-Pierre et le nord de Saint-Antioche constituent une aire linguistique ligure en marge de la Sardaigne. Ci-dessus : statue de
Charles-Emmanuel III à Carloforte.
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Au cours de ces années dans la Marine royale, Gioan
Battista est blessé. Il quitte alors le service avec une
pension d'invalide accordée par Turin.
La frégate San Vittorio [dessins de Massimo
Alfano].
Ci-dessous, dans un combat contre les pirates en 1785
(représentation imaginaire, avec un drapeau anachronique ; le
véritable pavillon de l'époque est reproduit à droite).
La rade de Villefranche et le mont Boron vus du cap Ferrat. |
Les bâtiments du Lazaret (devenu l'infirmerie de la caserne des chasseurs alpins à la fin du XIXe siècle). |