Falicon, Nice
Cultivateurs à Carras
2e partie : XVIIIe-XIXe siècles


   
<= 1e partie




Portrait de
          Louis XIV en costume de sacre

Les Falicon de Sainte-Hélène sous Victor-Amédée II

Face à la politique agressive du roi de France Louis XIV, le règne de Victor-Amédée II est fait de guerres perpétuelles. Entre la frontière et la ville de Nice, la campagne de Sainte-Hélène va voir défiler toutes les armées entre la France et le Saint-Empire... 

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/6/6d/Royal_Standard_of_King_Louis_XIV.svg/200px-Royal_Standard_of_King_Louis_XIV.svg.png1691-1696 : Guerre de la Ligue d'Augsbourg

Le 4 avril 1691, ravagé par deux explosions, le Château de Nice doit se rendre au maréchal Nicolas de Catinat. Les Français vont occuper la ville et le Comté pendant 5 ans.
Louis XIV se proclame "comte de Nice".

Urbano Falicon, petit frère de Bartolomeo (né en 1663) part alors pour la Provence en 1691. Le 14 octobre, à Cagnes, il épouse une certaine Honorade Suques.

Pendant cette guerre, Bartolomeo et Anna Francesca ont un nouvel enfant, Francesco, en 1693.

Le 29 août 1696, Nice et son comté sont rendus au duc de Savoie.
 


Le 8 novembre 1699, Gioan Battista Falicon épouse Lucrezia Martin (fille d'Urbano Martin). Le mariage est célébré en l'église Saint-Jean-Baptiste (hors les murs, construite entre 1645 et 1652 au débouché du pont Saint-Antoine), qui dépend alors de la paroisse cathédrale Ste-Réparate. Giorgio Martin est témoin.
En novembre 1700, leur premier enfant reçoit le prénom de son grand-père paternel : Bartolomeo. Les comparents sont les grands-parents Bartolomeo et Anna Francesca. Naissent ensuite Urbano (en mars 1702) et Gioanni (en avril 1703).


https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/6/6d/Royal_Standard_of_King_Louis_XIV.svg/200px-Royal_Standard_of_King_Louis_XIV.svg.png1705-1713 : Guerre de Succession d'Espagne

En avril 1705, une nouvelle invasion ordonnée par Louis XIV aboutit à la prise de Nice le 14 novembre. Le siège dure 51 jours, et la ville se rend le 4 janvier 1706. Le roi de France annexe le Comté et se proclame à nouveau "comte de Nice". Du 13 février au 25 juillet 1706, les Français achèvent de raser le Château et les fortifications de la ville basse (seuls le fort de Montalban et la citadelle de Villefranche sont conservés). Nice perd définitivement toute fonction militaire.

Gioan Battista et Lucrezia ont un nouvel enfant, Giovaneta, en mai 1707.

En juillet-août 1707Victor-Amédée lance une contre-offensive et envahit la Provence. On voit donc passer à Sainte-Hélène des troupes piémontaises et autrichiennes, qui viennent de Nice et traversent le Var. L'occupation savoisienne de la Provence est de courte de durée : l'armée alliée rentre bientôt sans demander son reste, et les Français reviennent.

Toujours au cours de cette guerre, Lucrezia donne encore naissance à une petite Angelica, en décembre 1709.

L'occupation prend fin en 1713 avec la signature du traité d'Utrecht, qui rend le Comté de Nice à la Maison de Savoie (sauf la viguerie de Barcelonnette, cédée à la France). La nouvelle frontière entre le Comté de Nice et la France sera bornée en 1718.
 

Le traité d'Utrecht a offert le royaume de Sicile aux Savoie et celui de Sardaigne aux Habsbourg. En 1720, Victor-Amédée II échange sa nouvelle acquisition contre celle de l'empereur Charles VI. Désormais (et jusqu'à 1860), le Comté de Nice fait donc partie du "Royaume de Sardaigne". Pour affirmer la place de ses États sur la carte de l'Europe, Victor-Amédée y met en place une monarchie absolue inspirée de celle du "Roi-Soleil".

C'est dans ce contexte géopolitique que Gioanni Falicon, fils de Gioan Battista, épouse Maria Cattarina Baudoin, fille d'Alessandro, en juin 1727. Les Falicon et les Baudoin sont apparemment deux familles installées de longue date dans cette campagne de l'ouest de Nice ; le vieux village perché près du mont Chauve aura donné son nom aux paysans qui en étaient originaires lors de l'apparition des noms de famille au Moyen-Âge. Le mariage de Gioanni et de Cattarina est célébré à la cathédrale Sainte-Réparate, étant donné que le diocèse n'a toujours pas de paroisse hors les murs.


La paroisse de Sainte-Hélène

C'est seulement en 1728 que la chapelle rurale de Sainte-Hélène, construite à Carras au milieu du siècle précédent, devient une église paroissiale.

En 1730, Charles-Emmanuel III de Savoie succède à son père sur le trône de Sardaigne.

La jeunesse de Francesco sous Charles-Emmanuel III

À cette époque, le nombre de familles établies dans la campagne de Sainte-Hélène est estimé à 110. Cette petite communauté vit en autarcie de ses minces ressources agricoles. "Les paysans vivaient dans des bastides et des "cassines" de la banlieue, de peu : ils se nourrissaient de fanes de leur jardin, de pain bis, le tout assaisonné d'huile. Cela était dû au sol ingrat. Souvent les paysans et le petit peuple s'associaient à des fêtes champêtres devant une église", se rappelle le voyageur suisse Johann Georg Sulzer dans les années 1770 (cité ici par Latouche en 1951).

Gioanni et Cattarina ont de nombreux enfants, parmi lesquels Francesco, né le 10 décembre 1738 et baptisé le jour même à Sainte-Hélène.


1744-1748 : Guerre de Succession d'Autriche

Le 2 avril 1744, une armée franco-espagnole franchit le Var et marche sur Nice, qui capitule aussitôt. Cette fois, c'est à cause de la guerre de succession d'Autriche (où le Royaume de Sardaigne et l’Électorat de Saxe s'allient brièvement à l'Autriche contre la France et la Prusse).

L'alliance austro-sarde lance une contre-offensive en octobre-novembre 1746 : les Français sont chassés du Comté, et l'armée alliée traverse le Var à son tour pour occuper la Provence pendant quelques mois.

Puis les troupes franco-espagnoles réoccupent le comté (sauf Saorge) jusqu'à 1748.

Encore une fois, beaucoup de passage à Sainte-Hélène...
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À partir de cette seconde moitié de XVIIIe siècle, les aristocrates européens commencent à prendre goût au tourisme hivernal à Nice. Les premiers sont les Anglais (alliés de Charles-Emmanuel III). Les Falicon sont à l'écart de l'animation urbaine, mais ils habitent au bord de la route de France. En temps de paix, c'est un axe commercial très important.

Le 24 mars 1760, un traité signé à Turin réajuste la frontière entre le comté de Nice et la France. Cette nouvelle frontière, qui suit approximativement le cours du Var, sera bornée l'année suivante.

En 1763, le voyageur britannique Tobias Smollett vient séjourner à Nice. Il sera l'un des premiers à décrire le comté d'un point de vue "touristique". Venant de Provence, il traverse le Var à gué puis passe nécessairement entre les maisons des Falicon. Après avoir été racketté par les gueyeurs, il évoque les escroqueries similaires auquelles se livrent les aubergistes : "And here, once for all, I would advise every traveller who consults his own ease and convenience, to be liberal of his money to all that sort of people; and even to wink at the imposition of aubergistes on the road, unless it be very flagrant. So sure as you enter into disputes with them, you will be put to a great deal of trouble, and fret yourself to no manner of purpose." A-t-il eu une mauvaise expérience en passant devant l'auberge des Falicon ?



Une vue de la baie depuis les hauteurs de Sainte-Hélène : le Magnan et la tour du Bari Vièi, Nice et la colline du Château, mont Boron et cap de Nice, cap Ferrat [gravure d'Albanis Beaumont rehaussée, 1787].

Francesco et Onorata

Le 7 février 1768, Francesco épouse Onorata Todon, originaire de Nice intra-muros. Le mariage est célébré à la cathédrale Ste-Réparate.
Le patronyme Todon indique une origine médiévale du côté du village de Toudon, surplombant l'Esteron sur le flanc du mont Vial ; la racine ligure tut-/tud- désigne un éperon rocheux.

Leur fils Gaetano naît le 4 mai 1783.


Sur ce plan cadastral napoléonien, on reconnaît d'ouest en est : le vallon Barla (aujourd'hui couvert par le chemin du Vallon-Barla), le vallon de l'Archet (aujourd'hui avenue de Fabron) et le Magnan.
La "grande route de Paris à Gênes" est la route de France (aujourd'hui avenue de la Californie).
L'église Sainte-Hélène est encadrée en rouge.
La batterie Pauline, construite sous l'occupation française révolutionnaire, a disparu depuis (remplacée par le square Ziem).
Les terrains des Falicon se trouvent dans la zone marquée en violet.


1792-1814 : Guerres de la Révolution française et occupation napoléonienne

Le 28 septembre 1792, l'armée française qui menaçait depuis quelque temps à Saint-Laurent-du-Var franchit la frontière et emprunte la route de France en direction de Nice. Épouvantée, la population a quitté la ville avec l'armée, en direction de l'Escarène, pour chercher refuge dans les montagnes et en Piémont. Le général d'Anselme [ci-contre], s'attendant à des combats, avance prudemment. Il s'arrête à Sainte-Hélène, où il loge dans une villa (l'épisode est rapporté par Joseph André). Là, il reçoit la visite de l’évêque Valperga, accompagné d’un des trois consuls de la ville (les deux autres étant déjà partis), qui viennent implorer grâce. Le général répond : « Monsieur l’abbé, vous n’êtes pas chez vous en cet endroit, et je vous assure que son air est malsain pour vous. »
Les Français traversent le quartier sans difficulté, jusqu'au pont du Magnan, où il va y avoir des affrontements, quelques volontaires s'étant réunis pour tenter de s'opposer à l'invasion (on dit que de Orestis et les frères Michaud en faisaient partie).


Cette gravure représente les événements du 29 septembre 1792. L'armée française a franchi le Var et elle se trouve au niveau de Sainte-Hélène [A] ;
des volontaires français viennent les affronter sur le Magnan [B] ; l'armée sarde et 4000 émigrés s'enfuient vers le Piémont [K].
La ville de Nice [D], le fort de Montalban [G] et la citadelle de Villefranche [H] vont être pris sans résistance.


Le lieutenant-colonel André Masséna [ci-contre] participe activement à l'invasion du Comté. Il met tout son zèle dans la répression des résistants, avec beaucoup de succès puisqu'il connaît bien son pays natal. [Depuis 1869, un monument érigé sur la couverture du Paillon commémore ses exploits, et son nom a remplacé celui de Charles-Albert, le roi qui a aboli la monarchie absolue, sur la grande place du centre-ville.]
En 1793, la France revendique l'annexion du Comté de Nice.


Pendant les années d'occupation, un certain André Gastaud, fils de vermicelliers niçois, se lance dans la politique aux côtés des Français, tandis que son frère aîné Honoré s'est réfugié à Turin dès le début de l'invasion. En 1795, André Gastaud abuse de sa situation pour acheter à bas prix les terres confisquées à la noblesse niçoise de Sainte-Hélène : il va se construire ainsi un domaine de 25 hectares autour des fermes des Falicon. Il est arrêté pour corruption en 1797, mais cet épisode est de courte durée, sa femme ne tardant pas à racheter sa liberté grâce à leur petite fortune.
 

Le 27 mars 1796, on voit passer le général Napoléon Bonaparte, qui vient prendre le commandement de l'Armée d'Italie.
Masséna est chargé de l'avant-garde.
L'expédition sera rapide : l'armée suit le littoral jusqu'à Savone, puis franchit les Apennins par le col de Cadibone, et le Royaume de Sardaigne capitule dès le 28 avril à Cherasco.
Par le traité de paix signé à Paris au mois de mai, Turin renonce officiellement au Comté de Nice et à toute force militaire en Piémont.

Les Français sont bien conscients de la faiblesse du quartier de Sainte-Hélène, qu'ils ont traversé sans rencontrer d'obstacle. Ils décident donc de fortifier le littoral. Devant l'église, ils construisent une batterie :

L'église paroissiale et la batterie Pauline (aujourd'hui square Félix-Ziem), de part et d'autre de la route de France.
Au fond, la ville de Nice au pied de la colline du Château. La vue est prise à peu près depuis l'entrée des terrains des Falicon. [Gravure d'Hercule Trachel.]

Dans la nuit du 5 au 6 juillet 1809, le pape Pie VII est kidnappé par l'armée française et emprisonné à Florence, puis transféré en France : le convoi traverse le hameau de Sainte-Hélène le 7 août 1809.


En 1807, âgé de 19 ans, le cousin Jean-Paul a été enrôlé comme voltigeur dans les armées de Napoléon (conscrit de 1808). Il participe aux campagnes d'Espagne en 1808-1812 (caporal en 1811), d'Allemagne en 1812 (sergent en 1813) et de France en 1814 (prisonnier de guerre le 25 mars).


Gaetano et Teresa

La première femme de Gaetano, Pelegrina Negre, meurt en novembre 1809.
En 1810, Gaetano épouse en secondes noces Teresa Auborn, d'une famille de Saint-Philippe, une autre campagne de l'ouest de Nice.
Auborn est un nom d'origine provençale, assez répandu à Nice, que les Français écriront "Ambourg". L'arrière-grand-père de Teresa était originaire de Vence : arrivé à l'époque de la guerre de Succession d'Espagne, il avait épousé une Ardisson à la cathédrale et s'était établi définitivement à Nice.
Le frère aîné de Teresa, Giulio, est boulanger rue Pairoliere.
Teresa et Gaetano sont cultivateurs propriétaires au "Barri de Masson" : c'est ainsi qu'on appelle les terres du littoral autour de l'église Sainte-Hélène.

Les premiers enfants de Gaetano et Teresa sont Maria Alessandra, née en 1811 ("Marie Alexandrine"), et Sebastiano, né en 1813.

Après plusieurs années de détention, Pie VII est libéré en janvier 1814 et peut regagner Rome. Il traverse à nouveau le hameau de Sainte-Hélène le 11 février 1814.
 

Restauration



Le père de Gaetano, Francesco Falicon, meurt deux semaines après la libération, le 15 juin 1814, à l'âge de 75 ans.

Sa veuve, Onorata, a 63 ans.

Gaetano a 31 ans ; sa seconde femme, Teresa, en a 26 ; leur fille Alessandra, 5 ; et leur fils Sebastiano vient d'avoir 1 an en mai. La petite Maria Falicon, issue du premier mariage, doit avoir autour de 8 ans.


Depuis 1782 (et jusqu'aux années 1860), les Falicon du quartier sont enterrés au cimetière de Sainte-Hélène, à côté de l'église paroissiale (fermé vers 1869, aujourd'hui disparu sous les immeubles).

Les frères et sœur Sebastiano, Francesco, Maria et Ambrogio

Gaetano et Teresa ont une autre fille en 1816 : Maria Onorata.
La petite Alessandra meurt dès 1816, âgée de 5 ans.
Le second fils, Francesco, naît en 1818.

 
Les enfants grandissent entre les champs et le rivage, avec leurs parents et grands-parents, au milieu de nombreux cousins.

À la Restauration, les paysans du quartier restent à leur place. Seuls les nobles, pendant l'occupation, ont été dépossédés de leurs terres, acquises essentiellement par André Gastaud [portrait à droite], qui est donc le nouveau voisin des Falicon. Il se retire de la vie politique et mène une vie paisible sur ses terres de Sainte-Hélène, jusqu'à sa mort en 1821. 

Dans les années 1820, Gaetano et Teresa ont d'autres enfants, notamment Maria (en 1820), qui épousera en 1845 un certain Ange Anselme Gilli ; Ambrogio (en 1823), qui se mariera en 1843 ; puis Henriette (vers 1825), qui épousera en 1850 Jean-Baptiste Portanieri, de Tourette-Levens


Décès d'Onorata Todon veuve Falicon en 1826.





     
Vue de la baie des Anges, du Paillon à Carras (puis jusqu'au fort et au cap d'Antibes, avec l'Estérel derrière) [par Clément Roassal]. On distingue l'église paroissiale Sainte-Hélène au milieu de l'image. 
Ci-dessous : le festin de Sainte-Hélène par Antoine Trachel ;
costumes de fête à la campagne par Clément Roassal.
 

La vie quotidienne est loin d'être harmonieuse, dans cette petite communauté de fermiers de "Nice hors les murs". Dans les années 1820-1850, de nombreuses affaires opposent les voisins. Les plus fréquentes sont des questions d'héritages, de legs et donations, de créances, de propriété de terrain, de paiement de dot et de pension alimentaire. D'autres litiges concernent le droit de passage, le paiement de gages de domestique, la résiliation d'un contrat agricole ; ainsi que des affaires plus concrètes, comme des travaux de voisinage, un chantier dans une cour mitoyenne, la construction d'un muret de séparation avec appropriation d'une partie du terrain et des dégâts provoqués dans un terrain boisé, ou encore l'achat d'une charrette pour le commerce du vin et du raisin avec la France. Maria est ainsi en conflit avec son frère aîné Francesco, et d'autres affaires impliquent Gaetano, les frères Gioanni et Domenico, Maria épouse Berthé, Giuseppina et son beau-père Gaetano, ainsi que les Gastaud, etc.



Teresa Falicon née Auborn meurt dès 1827.

Elle laisse son mari Gaetano (44 ans) et leurs enfants, notamment les frères Sebastiano et Francesco, qui reprendront l'exploitation familiale, et Ambrogio, qui gérera l'auberge d'en face.



La conquête de l'Algérie par la France en 1830 met un terme aux attaques de pirates barbaresques sur les côtes du Royaume. 

 

 Vers 1833, Sebastiano est recensé par l'armée sarde et recruté comme soldat dans le 2o Reggimento Cuneo. Dans l'infanterie, depuis la réforme de Charles-Albert en 1831, la durée totale du service est de 16 ans, mais la présence réelle sous les drapeaux ne dure qu'un an (suivi de 7 d'astreinte et 8 de réserve).


Comment bien ranger son sac (Turin, 1840).
Représentation générale des costumes de l'armée sous Charles-Albert.


En 1836, à la demande de son père, Francesco est recensé à son tour (classe de 1838, no 287). Son frère étant déjà enrôlé, il est provisoirement dispensé de service militaire.

En juillet 1838, Sebastiano épouse Pelegrina Bottin, fille d'un agriculteur français, propriétaire à Vallauris (arrondissement de Grasse, département du Var).

Sa soeur Maria se marie avec un Ange Anselme Gilli, d'une autre famille de Sainte-Hélène. Ils seront boulangers, puisque ces familles se partagent apparemment un four à pain.

En septembre 1843, à Cimiez, Francesco épouse Catarina Laugier, d'une famille de cultivateurs propriétaires à Brancolar (paroisse de Cimiez).
Le même jour, à Sainte-Hélène, son frère cadet Ambrogio épouse Giuseppa Falicon (probablement cousine, mais d'une branche éloignée).



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Sources :
Archives départementales des Alpes-Maritimes
Archives municipales de Nice
Au sujet des Falicon de Sainte-Hélène, voir ce site bien documenté.
Robert LATOUCHE, Histoire de Nice des origines à 1860, Tome 1, Paris, 1951.
Charles-Alexandre FIGHIERA, "La desserte de la campagne niçoise aux XVIIe et XVIIIe siècles (églises et chapelles rurales)", Nice historique, 1967, pp. 65-90.
Évelyne MIGLIORE, Citadins à la campagne - La paroisse Sainte-Hélène de Nice au 18e siècle, Laboratoire d'histoire quantitative, Nice, 1978.
Stefano ALES, L'armata sarda e le riforme albertine, Stato Maggiore Esercito, Roma, 1987.

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