Falicon, Nice
Cultivateurs à Carras
3e partie : XIXe siècle


   
<= 2e partie




Enfants des cultivateurs
Sebastiano et Pelegrina :

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  • Maria vers 1839 (à Vallauris), +1848
  • Vincenzo Maria vers 1842, +1848

Enfants des cultivateurs
Francesco et Catarina :

__________________________________________________________
  • Maria Francesca *1844. Elle épousera Emmanuel Maiffret (*1837).
  • Massimo *1847, +1912. Il deviendra boulanger, puis employé aux chemins de fer.
  • Enrica *10.05.1849, +1934. Elle sera couturière.
  • Giacomo *1853, +1940. Il sera cultivateur.
  • Maria Luigia *24.10.1855, +1943. Elle sera couturière et épousera Louis Cagnoli.
  • Giuseppa *12.05.1858 (Sainte-Hélène), +1907. Elle épousera Élie Ferdinand Cagnoli.
  • Giulio Antonio *1860, +1932
Enfants des boulangers
Maria et Anselme Gilli :

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  • Antonio *01.1843
  • Pompeo 1844-1928. Il épousera une Falicon.
  • Gaetano *07.1848, +03.1931. Il sera boulanger comme ses parents et épousera la couturière Joséphine Bermond.
  • Luiggia *12.1851
  • Maria *03.1855
  • Lorenzo *10.1857
Enfants des aubergistes
Ambrogio et Giuseppa :

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  • Gioanni Battista 1846-1901
  • Bernardo 1849-1930

(Ils deviendront maçons au 177, avenue de la Californie, emplacement de l'auberge familiale.)


 
La route de France, en arrivant de Nice à Sainte-Hélène. - Nice en 1847. À l'ouest, le hameau de Sainte-Hélène. (À l'est, près du pont Neuf et de la Croix de Marbre, les domiciles des Cagnoli.)

Cette même année, un joli document administratif relatif au déplacement du cimetière paroissial fournit de précieuses informations sur les propriétés Falicon :

À gauche, la maison de Domenico ; à côté, celle de Gaetano, avec le fameux moulin à huile.
Le bloc noir en face est l'auberge d'Ambrogio, dont il va être question plus bas.
Autour, ce sont les terres des Gastaud (et l'église et son cimetière vétuste, et la batterie).

Toujours en 1847, l'Almanach de la division de Nice recommande aux étrangers de passage quelques "promenades que l'on peut faire en voiture". La première va "au pont du Var, frontière de France" :
"La route unie et plate suit toujours le bord de la mer, et est très fréquentée. Avant d'arriver à l'église Sainte-Hélène [en venant de Nice], on peut s'arrêter : d'abord, au jardin de M. Gastaud, grande propriété dans laquelle une belle serre et un vaste parterre sont en tout temps garnis de fleurs ; puis au-dessus, on trouve la terre de Mme Jaume : la voiture parvient jusqu'au pied de la maison d'habitation, par un chemin tracé au milieu d'un petit bois et de cultures variées.
Lorsqu'on est arrivé à la frontière, les bois qui bordent le Var procurent une promenade champêtre. On y rencontre quelques chemins de voiture."


Nice vue de Carras, par Hercule Trachel.


Un plan du quartier de Sainte-Hélène dressé
par l'administration, probablement en 1848 (ou peu après) [Archives départementales].
Les Falicon possèdent le petit ensemble indiqué en bleu, de part et d'autre de la route de France, entre l'église paroissiale et le vallon Barla.
Par curiosité, voici le même point de vue aujourd'hui. En rouge,
on reconnaît la villa Les Palmiers (4) et l'église paroissiale (1) : 

Un détail intéressant : le colombier de Gastaud, mis en évidence sur le plan de 1848, est toujours visible aujourd'hui (photo en bas de page suivante).


Risorgimento

1848-1849 : Première Guerre d'Indépendance italienne

En mars 1848, Charles-Albert mobilise les 4/5 de l'armée sarde (65.000 hommes) pour aller soutenir les Milanais qui se soulèvent contre leur empereur Ferdinand Ier. Le 31 mars, le commandant de la place de Nice appelle les contingents de cavalerie des classes de 1816 à 1821 (L'Écho des Alpes maritimes, 2 avril). En outre, les militaires en congé sont invités à se présenter à Turin pour un enrôlement volontaire. Sebastiano est sans doute déjà trop âgé pour être appelé (c'est sa dernière année dans l'armée de réserve), mais Francesco est probablement mobilisé. La Brigata Cuneo, en garnison à Nice, quitte la ville et se dirige vers Gênes.
C'est dans ce contexte que le roi adopte le drapeau tricolore des révolutionnaires.
Charles-Albert amnistie Giuseppe Garibaldi et l'invite à rentrer d'Amérique pour venir assister les révolutionnaires alliés. Le retour du "héros" est annoncé dans la presse dès le 9 mars.
Dans un premier temps, la Brigata Cuneo, placée sous le commandement du prince héritier Victor-Emmanuel, forme une partie de la brigade de réserve. Puis elle participe aux batailles de Pastrengo (30 avril, sans grands dommages pour les Sardes), de Sainte-Lucie (6 mai, 230 morts et 370 blessés chez les Sardes) et de Goito (30 mai, 43 morts et 253 blessés, grosses pertes pour les Autrichiens). Charles-Albert est brièvement acclamé comme le "roi d'Italie".

   
Les batailles de Pastrengo, Santa Lucia et Goito.
 
La Brigata Cuneo à Pastrengo et la bataille de Sainte-Lucie (illustrations pour
La Royale Maison de Savoie d'Alexandre Dumas).
     


Entre-temps, Garibaldi a quitté Montevideo le 15 avril à bord de la Speranza et il accoste directement à Nice le 21 juin. Le dimanche 25, il donne un discours à l'occasion d'un banquet à l'hôtel d'York. Puis la Speranza quitte le port Lympia le 26 à destination de Gênes.
Peu après la bataille de Custoza (24-25 juillet), Charles-Albert capitule au début du mois d'août et signe un premier armistice avec les Autrichiens.
À la fin de l'année, l'empereur d'Autriche abdique au profit de son neveu François-Joseph, âgé de 18 ans.

Pendant la trêve, des révolutions éclatent en Toscane et aux États-Pontificaux (et les Garibaldi y participent).

Le 12 mars 1849, les alliés rompent le cessez-le-feu avec les Autrichiens. Mais le sursaut est de courte durée : après une dernière défaite (bataille de Novare, 23 mars, à laquelle participe la Brigata Cuneo), Charles-Albert abdique (s'enfuit incognito et meurt en exil au Portugal), et son successeur Victor-Emmanuel II vient signer l'armistice définitif avec le maréchal Radetzky (Vignale, 24 mars). Le traité de paix sera signé à Milan le 6 août.

          
Ferdinand Ier. - Charles-Albert et ses troupes traversant le Tessin. - Giuseppe et Anita Garibaldi à Rome. - Radetzky et Victor-Emmanuel II. - François-Joseph.



Giallo à l'auberge

En 1848, Ambrogio dit "Roaina", 25 ans, tient une auberge au bord de la route royale du Var, juste en face de la maison de son père (Gaetano) et de son frère (Francesco).

Le soir du dimanche 3 décembre, une rixe éclate dans son établissement, exacerbant les conflits de voisinage évoqués précédemment. À l'aube, le corps d'Ignazio Felice Ramoin (fils d'Onorato), propriétaire âgé de 27 ans, est retrouvé inanimé sur la chaussée devant la porte de la cuisine.
En cette première année de liberté de la presse, le fait divers est rapporté par L'Écho des Alpes maritimes (lundi 4), qui paraît depuis janvier. Le journal s'abstient prudemment de donner des noms et laisse la justice faire son travail :

L'autopsie révèle que les coups portés à la tête de la victime avec un objet dur et contondant ont provoqué une blessure grave avec fracture de l'os occipital, jugée cause de sa mort instantanée. Le cadavre est inhumé au cimetière de Sainte-Hélène le mardi 5.
Dénoncé par le père de la victime, Ambrogio est le suspect numéro 1. Il va être ainsi l'un des premiers Niçois à goûter aux réformes albertines dans le domaine de la justice...
Le vicaire Don Vittorio Caisson, prêtre de la paroisse et locataire au premier étage de l'auberge, dit aux carabiniers qu'il n'a rien vu, rien entendu.

Le maréchal des logis des carabiniers :


Le 19 avril 1849, Giuseppa donne naissance au petit Bernardo, en l'absence du père, qui est alors en détention dans l'attente de la sentence. L'enfant est baptisé par Don Caisson.

L'enquête nous livre des documents exceptionnels sur la configuration du quartier et de l'auberge. Ci-dessus, on voit l'église paroissiale et son presbytère face à la batterie. La propriété de Gaetano est séparée de l'église par des terres appartenant aux frères Gastaud. L'auberge d'Ambrogio est située juste en face, au sud de la route Royale, dont elle est séparée par un trottoir. Les traces de sang trouvées sur le côté du bâtiment et derrière laissent penser que les coups ont été portés sur la plage.

 
Façade (sur la route Royale) et plan détaillé de l'auberge d'Ambrogio Falicon (extrait du procès n° 280, 24 avril 1849).
La porte principale est au centre, surmontée d'un linteau. Le cadavre a été trouvé au niveau de l'ouverture no 4, une porte de la cuisine donnant sur la rue.
Au premier étage, la moitié ouest constitue l'appartement du vicaire Don Caisson (les trois fenêtres à droite sur la façade ci-dessus).

Ci-contre : la cour d'appel, avec ses prisons et sa loge.

L'audience se déroule sur cinq jours, du 5 au 9 novembre, sous la présidence du sénateur Jean-Baptiste Donetti.
Le mardi 6, au cours de l'audition des témoins à charge et à décharge, on interroge notamment le vicaire Don Caisson (la semaine suivante, il glissera un article dans L'Écho des Alpes maritimes pour se défendre d'accusations de mensonge dans cette affaire, son statut de prêtre ayant posé des problèmes dans le cadre des interrogatoires sous serment). 
La sentence tombe le vendredi 9 : Ambrogio est jugé coupable d'homicide volontaire, avec pour complice Nicola Mari (26 ans, charretier). Ambrogio est condamné aux travaux forcés à vie et au pilori ; Nicola à 10 ans de travaux forcés.

Il se trouve que Charles-Albert vient de créer une Cour de cassation à Turin dans le cadre de ses réformes : elle exerce depuis le mois de mai 1848. Le bâtiment est celui de l'ancien Sénat royal de Victor-Amédée II [ci-contre].
Les condamnés se lancent donc dans une nouvelle aventure : ils font appel. Outre quelques obscurs détails de procédure, leur recours (présenté par maître François Crettin, avocat fiscal général au Sénat royal de Nice) s'appuie sur les arguments suivants :
  • Onorato a été entendu comme témoin à charge sous serment alors qu'il est le père de la victime et le dénonciateur des accusés ; par contre, la cour a refusé d'entendre Ambrogio comme témoin à décharge (mais c'était incompatible avec son statut d'accusé) ;
  • aucune preuve formelle n'a été présentée pour démontrer qu'Ambrogio était l'auteur des coups, et Nicola est inculpé de complicité pour avoir simplement assisté à l'acte (autrement dit, l'un a assisté au meurtre que l'autre n'a pas commis ? de toute façon, la cour de cassation jugera qu'il y a suffisamment d'éléments de preuve pour accabler Ambrogio, et que Nicola a assisté le meurtrier en pleine conscience) ; 
  • la blessure a pu être volontaire, mais sans intention de donner la mort (réponse : "il n'appartient pas à la justice de juger les intentions des délinquants").
La conclusion est rendue le 28 décembre par le juge suprême Giuseppe Gromo [le jugement est donc signé "Gromo & Crettin"] assisté par l'avocat général Lauteri : le recours est rejeté et les peines sont maintenues.


Ambrogio est sans doute exposé dans la loge de la cour d'appel [photo à droite ci-dessus]. Outre à Nice et Villefranche, il y a des bagnes maritimes à Gênes et à Savone, ainsi que sur l'île de la Capraia ; par ailleurs, les citadelles d'Alexandrie et de Fenestrelle sont aussi deux grands centres de détention du royaume. Il meurt apparemment entre 1849 et 1851, la famille ne sait ni où ni comment ("en galera"). Âgée de 26 ans, sa veuve Giuseppa se remarie en juillet 1851 (avec Antonio Risso, orphelin de 24 ans ; l'union est célébrée à Sainte-Hélène par Don Caisson) et continue de gérer l'auberge.
 



Gaetano Falicon, veuf de Teresa depuis 1827, meurt à son tour en 1855.
Conformément au règlement (en vigueur depuis 1782), il est enterré au cimetière paroissial, à côté de l'église Sainte-Hélène. 

Les enfants (notamment Sebastiano et Francesco) héritent alors des terrains agricoles des Falicon de Sainte-Hélène.

   


Mention du hameau dans le Dizionario generale geografico-statistico degli Stati Sardi (Turin, 1855).


Extrait des cartes d'état-major des États-Sardes (années 1850).
D'ouest en est, en rouge : les postes de douane de part et d'autre du pont du Var, le hameau de Sainte-Hélène (église et batterie), le faubourg de la Croix-de-Marbre, le pont Neuf ("St-Charles") et le pont Vieux ("St-Antoine").
En bleu, les principaux vallons que l'on traverse en parcourant la route de France entre le Var et le Paillon : Barla, Magnan, Mantega (actuel boulevard Gambetta) et St-Barthélemy (actuelle rue de Rivoli).

 
Sur les terres des Gastaud : le colombier et la terrasse de la villa Les Palmiers (par Hercule Trachel, à l'occasion de la visite de la tsarine Maria Alexandrovna en 1858). - Le colombier en 2014.


Le pont frontalier en 1859 (photo de Pierre Ferret). En face, en amont, le village de Saint-Laurent.



[cliquer sur les arbres pour les agrandir]


Le changement de souveraineté

En 1858, à Plombières, le président du Conseil du Royaume de Sardaigne, Cavour, s'est mis d'accord avec l'empereur Napoléon III pour céder à la France le Comté de Nice et le Duché de Savoie en échange d'une aide militaire pour chasser les Autrichiens d'Italie.

Première conséquence de l'entrevue de Plombières : le 13 mai 1859, Napoléon III se lance dans une Campagne d'Italie, comme du temps de son oncle. Les troupes impériales françaises entrent dans Nice [ci-contre, tableau de Trachel] pour aller combattre les Autrichiens sur le Pô.

Seconde conséquence : la cession territoriale promise par Cavour est officialisée par un traité signé à Turin en mars 1860. Le 1er avril, l'armée française franchit le Var, traverse le quartier de Sainte-Hélène, et prend le contrôle du Comté de Nice. Les Français organisent un plébiscite dès les 15 et 16 avril pour valider rapidement l'annexion.  

Entre 1860 et 1864, au nord des propriétés Falicon, la Compagnie des chemins de fer Paris-Lyon-Méditerranée construit la voie ferrée en bordure des terrains [voir le tracé ci-dessous]. Il est même vraisemblable qu'une partie des champs autour du hameau aient été réquisitionnées pour la PLM, y compris certaines terres de la famille.
Le tronçon Cagnes-Nice ouvre le 18 octobre 1864, amenant dorénavant un flot de touristes du nord-ouest de l'Europe.


La gare de Nice en 1865.
   

En 1867, Joseph Falicon, un cousin charretier, fait construire une maison avec balcon sur le côté nord de la route :



La façade a une douzaine de mètres de large. À l'ouest, le terrain adjacent appartient à Antoinette Portanelli (soeur ou nièce de nos trois frères Falicon) ; à l'est se trouve la maison de François Falicon. Le balcon donne sur la route et la mer.

 

 

Plan cadastral de 1871. Les propriétés Gastaud ont été divisées en lots :
Château de Barla, Château de Fabron (aujourd'hui parc Carol-de-Roumanie), Villa Blanc (aujourd'hui Musée d'Art naïf), Les Palmiers (aujourd'hui Archives municipales et résidence des Grands-Cèdres), etc.

La voie ferrée (années 1860), la route de France (aujourd'hui avenue de la Californie) et l'actuelle promenade des Anglais (1882) sont représentées respectivement en gris, vert et bleu.
Le terrain militaire autour de la batterie s'étend de l'hôtel Radisson à la station-service inclus.
Les propriétés des familles Falicon sont circonscrites en violet : l'ensemble forme un véritable petit village.


Du côté nord de la route, Francesco partage avec son frère Sebastiano un terrain de 952 m². Sur le plan détaillé ci-dessous, on peut voir la maison de Francesco, 90 m² au sol [393], et celle de Sebastiano, 120 m² au sol [395]. Les deux frères partagent un puits [392] et une cour de 225 m² [394]. Le tout correspond à l'actuelle résidence Solazur, 154-156 av. de la Californie. En outre, Sebastiano a un jardin de 240 m² [391]. Quant à Francesco, il possède un moulin à huile [390]. En effet, les Falicon-Laugier sont fabricants d'huiles. De l'autre côté de la route, ils ont encore 680 m² de terrain autour d'un réservoir [366-367, aujourd'hui l'immeuble 149 av. de la Californie, qui se distingue à sa cage d'escalier en façade sur une double cour intérieure].



Au sud et à l'ouest, les îlots voisins [358-364 et 371-385] appartiennent aux familles Falicon, Maiffret, Pin, Galante, Bourroul, etc., qui sont toutes étroitement apparentées (voir cette page détaillée). Outre leurs maisons et jardins, ils possèdent un four à pain [374] et une écurie de 88 m² avec fenil [381-381bis]... Le tout s'étend à l'ouest jusqu'à l'actuelle rue Aubry Lecomte. Un peu plus loin, au bord de la route, après un espace public réservé au pâturage, Antoine Risso-Falicon tient une auberge [355-356, aujourd'hui immeubles 177-179 avenue de la Californie], à ne pas confondre avec celle d'Ambrogio, qui appartient maintenant aux Spinetta-Colla (Bernard Spinetta, fils de Jean-Baptiste, et Madeleine Colla, fille de Joseph et d'une Marie Falicon). 


 
La route de France, aujourd'hui (avant et après la construction de la ligne de tram), avenue de la Californie, en regardant vers Nice.
À gauche, les balcons dorés sont ceux de la résidence Solazur, où se trouvaient les maisons de Francesco et Sebastiano.
Complètement à droite, les balustrades métalliques sont celles du n° 149, à l'emplacement du réservoir des Falicon-Laugier.
Plus loin, on distingue l'église Sainte-Hélène. 


=> suite


Sources :
Archives départementales des Alpes-Maritimes
Archives municipales de Nice
Au sujet des Falicon de Sainte-Hélène, voir ce site bien documenté.
Almanach de la division de Nice et Indicateur niçois pour l'année 1847, Société typographique, Nice, 1847.
Collezione delle sentenze del Magistrato di Cassazione -  Anni 1848-49, Torino, 1850.
Dizionario generale geografico-statistico degli Stati Sardi, 1855.
Robert LATOUCHE, Histoire de Nice des origines à 1860, Tome 1, Paris, 1951.
Évelyne MIGLIORE, Citadins à la campagne - La paroisse Sainte-Hélène de Nice au 18e siècle, Laboratoire d'histoire quantitative, Nice, 1978.
Stefano ALES, L'armata sarda e le riforme albertine, Stato Maggiore Esercito, Roma, 1987.
Pierre RICHERT sur le groupe Facebook Comté de Nice et son histoire.

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