Gilbert & Jouannet à Moulins 
    
    
    Le 2 octobre 1816, Jean Gilbert
      quitte son village de Limagne
      bourbonnaise et se marie à Moulins ("la ville", chef-lieu du
    département) avec Marie Françoise Joséphine Bouard, dont les parents
    sont propriétaires en cette ville. Il s'établit aussitôt comme
    horloger, propriétaire dans
    la rue Notre-Dame.
    Ils vont avoir au moins quatre enfants : Catherine, *16.06.1817 ;
    Marie
    Jeanne, *21.12.1818 ; Jean-Baptiste, *13.12.1820 ; Claude,
    *15.06.1822.
    
    Gilbert Gilbert, chapelier de
      la rue d'Allier
    Le 10 février 1822, Gilbert
      Gilbert épouse Claudine Aimée Mouchet, fille
      d'un instituteur lorrain d'outre-Allier. 
    Gilbert
      rejoint son frère en ville en compagnie de son
    épouse. Il s'établit dans la rue
      d'Allier comme chapelier,
    également propriétaire. 
    "Gilbert Gilbert" est un nom
      bourbonnais par excellence, saint Gilbert de Neuffonts étant le
      patron de la province depuis le XIIe siècle. 
    
    Leur fille Marie Amélie naît en 1825 (Jean est témoin).
    
    
    Marie
    Françoise Joséphine meurt le 9 janvier 1827. Jean se remarie le
    10 février 1828, avec Marie Franconin, originaire de
    Clermont-Ferrand.
    Ils ont une fille en novembre,
    mais la mère meurt en décembre. De nouveau veuf, Jean se
    remarie le 18
    mai 1829 avec Marie-Josèphe Thomas, née à Moulins, où
    ses parents
    sont épiciers. Sa troisième femme donnera encore naissance à
    deux
    filles : Marie Louise, *15.03.1830, et Marie Noëmie,
    *15.09.1831. 
    
    
      
         
    
    Le centre de
            Moulins sur le cadastre napoléonien [cliquer sur
              l'image pour l'agrandir]. Les lieux dont
            il est question sur cette page sont mis en évidence :
          Le centre de
            Moulins sur le cadastre napoléonien [cliquer sur
              l'image pour l'agrandir]. Les lieux dont
            il est question sur cette page sont mis en évidence : 
          en jaune, la rue d'Allier ; en orange, la rue
            Notre-Dame ("François-Peron") ; en vert, la rue de la
            Cigogne ("de Berwick") ;
          deux points bleus dans la rue du Cherche-Midi ("de
            Paris") ; en bleu clair, la rue Bourbon ("Delorme")
            ; en rose, la rue de l'Oiseau. 
            Au centre : une représentation imaginaire de la boutique de
            Gilbert Gilbert. 
            À droite : un
            atelier de chapelier dans les années 1840.
         
       
     
     
  
       
         Quelques vues plus récentes de la rue d'Allier.
      Quelques vues plus récentes de la rue d'Allier.
    
    Jacques Jouannet, officier de
      l'Instruction publique
    Le 18 février 1844, Marie Amélie
      Gilbert
    (dont la tante est mariée au recteur de l'académie)
    épouse Jacques Jouannet,
    âgé de 25 ans et déjà directeur de
    l’"École mutuelle simultanée communale" de Moulins (bientôt renommée
    "École normale d'instituteurs"). Fils de fermiers propriétaires de la
      Combraille bourbonnaise,
    Jacques Jouannet a quitté la campagne pour faire carrière en ville
    dans
    l'Instruction publique. Il va devenir rapidement inspecteur des
    écoles.
    
    
    Jacques et Marie ont une fille, Marguerite Victoire Jouannet,
    née le 14 novembre 1858.
    Le couple habite alors rue de la Cigogne (aujourd'hui "rue de
    Berwick"). 
    
     
    À gauche, on aperçoit la rue de la Cigogne qui débouche sur la
        rue du Cherche-Midi (ou rue de Paris), laquelle débouche au sud
        sur la cathédrale.
      À gauche, on aperçoit la rue de la Cigogne qui débouche sur la
        rue du Cherche-Midi (ou rue de Paris), laquelle débouche au sud
        sur la cathédrale.
      À droite, la rue de la Cigogne est représentée dans sa
        totalité.
    
     
  
       Deux vues de la rue de Paris (anciennement "du Cherche-Midi").
        Les deux photos sont prises à peu près dans le même axe, en
        regardant vers le sud-est, depuis les positions représentées par
        des points bleus sur le plan ci-dessus. On retrouve la devanture
        de la confiserie. Sur la première : au premier plan à gauche, le
        seuil du Palais de Justice (aujourd'hui tribunal de grande
        instance) ; au fond, l'ancienne collégiale Saint-Pierre des
        Bourbon, devenue cathédrale Notre-Dame-de-l'Annonciation en 1823
        ; par rapport à la prise de vue, la rue de la Cigogne commence à
        100 m sur la gauche, en face du dernier pâté de maisons avant la
        cathédrale. La seconde photo est prise un peu plus près de la
        cathédrale : la rue de la Cigogne est la première à gauche.
      Deux vues de la rue de Paris (anciennement "du Cherche-Midi").
        Les deux photos sont prises à peu près dans le même axe, en
        regardant vers le sud-est, depuis les positions représentées par
        des points bleus sur le plan ci-dessus. On retrouve la devanture
        de la confiserie. Sur la première : au premier plan à gauche, le
        seuil du Palais de Justice (aujourd'hui tribunal de grande
        instance) ; au fond, l'ancienne collégiale Saint-Pierre des
        Bourbon, devenue cathédrale Notre-Dame-de-l'Annonciation en 1823
        ; par rapport à la prise de vue, la rue de la Cigogne commence à
        100 m sur la gauche, en face du dernier pâté de maisons avant la
        cathédrale. La seconde photo est prise un peu plus près de la
        cathédrale : la rue de la Cigogne est la première à gauche. 
      
       
    Rue de la Cigogne (aujourd'hui "de Berwick"), à l'angle de la
        rue de Paris, il reste une pierre indiquant "rue de la
        Ciguogne", gravée en 1777-1778 [source : "Moulins et ses trésors
        culturels"].
      Rue de la Cigogne (aujourd'hui "de Berwick"), à l'angle de la
        rue de Paris, il reste une pierre indiquant "rue de la
        Ciguogne", gravée en 1777-1778 [source : "Moulins et ses trésors
        culturels"].
        Au XIVe siècle, la ville de Moulins était entourée de remparts
        armés de tours, notamment les tours Jacquemard (beffroi
        municipal, ci-dessus), Fromental, du Bailli et de la Cigogne. 
        
        
         
   
       
    
     
   
        L'église Saint-Pierre : façade sur la rue
        Bourbon/Delorme. À gauche, la rue Bourbon et l'église
        Sainte-Pierre sur le cadastre.
      
    En 1882, la jeune Marguerite habite au 7 rue Bourbon (future "rue
    Delorme"), probablement chez ses parents. 
    Son
    père Jacques est maintenant retraité de la fonction publique. Il va
    devenir agent principal de la Compagnie d'assurances générales
    sur
    la vie. 
    Le 16 février 1882, Marguerite épouse Charles
        Carpentier-Foignet, ancien secrétaire général de préfecture de
        l'Allier. Arrivé à Moulins dans les années 1860, il est
      maintenant inspecteur d'assurances : c'est apparemment un collègue
      de son père. 
      Elle a 23 ans, il en a 50. Charles vit alors au 18 rue de l'Oiseau
      avec sa mère. 
    
    
    
    La jeune épouse suit son mari et sa belle-mère au gré
      des mutations professionnelles de Charles : ils s'établissent
        ensuite à Bourges. 
    
    
    
    Jacques Jouannet meurt le 11 mars 1894 (rue Delorme, anciennement
    "rue Bourbon" : vraisemblablement, il s'agit toujours de son
    logement du n° 7), laissant seule sa veuve Marie Amélie. 
    
    
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