

(1691-1696)

Par la "Pragmatique Sanction", l'empereur Charles VI du Saint-Empire léguait à sa fille Marie-Thérèse d'Autriche les États héréditaires de la Maison de Habsbourg. Mais sa mort, qui survient le 20 octobre 1740, déclenche un nouveau grand conflit européen, opposant principalement les Autrichiens (alliés notamment à la Saxe, aux États-Sardes et à Russie) à la Prusse et à ses alliés (notamment les Bourbon de France et d'Espagne). En 1744, le Comté de Nice voit donc arriver une armée franco-espagnole (ou "gallispane") dans l'intention d'emprunter la route royale Nice-Turin (vallées du Paillon et de la haute Roya en direction du col de Tende).
Le 2 avril 1744, une armée franco-espagnole traverse le Var et marche sur Nice, qui capitule rapidement.
L'alliance austro-sarde lance une contre-offensive en octobre-novembre
1746 : les Français sont chassés du Comté, et l'armée
alliée traverse le Var à son tour pour occuper la Provence pendant
quelques mois. Puis les troupes franco-espagnoles réoccupent le
Comté (sauf Saorge) jusqu'à 1748 (traité d'Aix-la-Chapelle).

Le 28 septembre 1792, l'armée française qui
menaçait depuis quelque temps à Saint-Laurent-du-Var franchit la
frontière et emprunte la route de France en direction de Nice.
Épouvantée, la population a quitté la ville avec l'armée, en
direction de l'Escarène, pour chercher refuge dans les montagnes et
en Piémont. Le général d'Anselme [ci-contre],
s'attendant à des combats, avance prudemment. Les Français
avancent sans difficulté, jusqu'au pont du Magnan, où il va y avoir
des affrontements, quelques volontaires s'étant réunis pour tenter
de s'opposer à l'invasion (on dit que de Orestis et les frères
Michaud en faisaient partie). 

