Occupation françaiseGuerre de 1792-1796Les Français envahissent le Comté en septembre 1792, prenant aussitôt Nice et Villefranche.Les troupes françaises ont pris Aspremont sans résistance dès septembre. Dès le 31 janvier, les Français revendiquent l'annexion du Comté, qu'ils proclament "département des Alpes-Maritimes". La guerre va continuer en montagne pendant plusieurs années. Sous l'occupation, les Sauvet résident à la "porte France, section 4" (ou "porte Neuve", l'ancienne porte Saint-Éloi, qui donne sur le Pré-aux-Oies, du côté du futur pont Neuf) [la porte et la rue sont indiquées en bleu sur le plan ci-dessus]. Catherine meurt le 18 mai 1794 ("29 floréal an 2"). Barthélemy se remarie aussitôt (le 2 juin, "14 prairial an II"), avec Camille Brun, née en 1773 (fille de Gioan Onorato Brun et de Francesca Gilli). Un premier demi-frère de Pierre, Agostino Onorato, naît sous l'occupation le "16 nivôse an IV" (6 janvier 1796). En avril, l'armistice de Cherasco entérine la cession du Comté de Nice à la France révolutionnaire. Dans le "département des Alpes-Maritimes"Les autres enfants de Barthélemy et Camille naissent sous le régime français par temps de paix, notamment Joseph (en 1802).En mai 1804, Bonaparte se proclame "Empereur des Français". Il élimine les symboles impériaux des armoiries régionales : d'où le nouveau blason ci-contre attribué à la ville de Nice, avec des abeilles et un soleil qui brille sur un olivier et sur un citronnier. Puis viennent d'autres enfants de Barthélemy et Camille, notamment Françoise en septembre 1808 (qui épousera en 1837 Pierre Bouet, avec lequel elle aura plusieurs enfants dans les années 1840) et Marthe en juin 1813 (qui mourra célibataire à l'âge de 27 ans). Sous l'Empire, Pietro est boulanger. Le 2 septembre 1809, il épouse Giuseppa Mascarel (d'une famille de vermicelliers niçois de lointaine origine piémontaise). |
Pendant ce temps, à GênesDans la première moitié des années 1820, à Gênes (Royaume de Sardaigne), Agostino Onorato et son épouse Rosa née Patrone ont un fils : Antonio Chauvet. Rosa est vraisemblablement génoise.Agostino a-t-il émigré, seul, pendant l'occupation ? Ou bien s'agit-il d'un déplacement au sein du royaume après le congrès de Vienne ? et après la mort de son père ? Toujours est-il qu'Antonio Chauvet, demi-frère de Pietro et premier enfant de sa mère, sera un sujet sarde né à Gênes, statut singulier au sein de sa famille niçoise. |
Pietro Sauvet (père de Maddalena) meurt le 26 janvier 1855 à l'hôpital de la Sainte-Croix, administré par les pénitents blancs. Initialement, l'établissement fut créé par l'archiconfrérie confrérie des pénitents blancs en 1636 (intra-muros, à l'emplacement de l'actuel 5 rue Zanin), avec onze lits, dans le but d'accueillir et de guérir les malades (à l'exception des fous, des contagieux, des vénériens et des incurables). Depuis 1849 (et aujourd'hui encore), il se trouve dans la paroisse Saint-Roch, sur la route de Turin (38 rue Victor, alias avenue de la République). |
Maddalena Sauvet veuve Cagnoli meurt en mars 1872, à l’âge de 48 ans. |
Antonio Chauvet meurt le 17 avril 1904 à son domicile. Ci-contre : l'avis de décès dans L'Éclaireur du lendemain. Une concession à perpétuité est acquise au cimetière du Château. Curieusement, la pierre tombale est entièrement rédigée en italien. Cette caractéristique n'est pas rare dans ce cimetière, vu que de nombreuses tombes sont antérieures à 1860, mais c'est tout de même inhabituel, voire audacieux, sous la Troisième République française. C'est aussi le cas de la tombe de Jean-Baptiste Toselli (†1885), ou de celle de Joseph André (†1903). |